Google veut enrayer la fragmentation des versions Android par la manière forte

 

Coup de tonnerre en terres androïdiennes. Android Police révèle que Google veut punir les constructeurs qui ne délivreraient pas la dernière version de l’OS sur leurs terminaux les plus récents. L’arme de Google, c’est le refus de certification GMS.

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Le constat est sans appel. Au début du mois de février, Google a publié les chiffres sur la répartition des versions de Android sur les terminaux où elles sont présentes. Android Jelly Bean occupe une place prédominante avec 60,7 % des terminaux équipés de l’une des trois moutures de l’OS au bonbon. Android 4.4 KitKat, lui, stagne à 1,8 % des terminaux équipés. Trois mois après sa release officielle, la barre chocolatée n’a toujours pas pris son envol face à ses prédécesseurs. Cette situation aboutit à la situation que l’on connait aujourd’hui : une fragmentation avancée de l’OS alors que Android est le système d’exploitation majoritaire sur les smartphones. Et ça, ça ne plaît pas au géant de Mountain View.

 

Plus de Kitkat, moins de Jelly Bean

Google a donc décidé de sévir en brandissant la menace du GMS (Google Mobile Service). Tout terminal ayant reçu la mention GMS approval pourra utiliser la suite Google et ses applications (Gmail, Google Maps ou encore Google Chrome) Dans ce tableau ci-dessus, Android Police a compilé les différentes dates d’approbation GMS en fonction de la version d’Android. Si l’on interprète correctement les données de ce tableau, cela signifie qu’à partir du 1er février 2014, Google ne donnera plus d’approbation pour les terminaux neufs équipés de Android 4.1 Jelly Bean. Et ainsi de suite : au 31 juillet 2014, Google ne délivrera que des approbations GMS pour les terminaux Android 4.4 KitKat. Le but est de pousser au fur et à mesure tous les nouveaux terminaux vers les dernières versions de l’OS.

On peut contester l’efficacité de cette méthode employée pour enrayer la fragmentation d’Android, puisqu’il n’est pas, dans la fragmentation des appareils, uniquement affaire d’appareils neufs. Certains terminaux, relativement récents, ne reçoivent plus de mises à jour officielle de leur OS et restent bloqués avec une version ancienne. Généralement, le support des mises à jour des smartphones plafonne à 18 mois, quand ces mêmes terminaux trouvent parfois une seconde vie une fois ce délai passé. Les utilisateurs se tournent alors vers des ROM Custom pour obtenir la dernière version d’Android. Il est aussi des constructeurs qui font le choix d’une version plus ancienne de Android pour des raisons techniques : tous les terminaux n’ont pas forcément les ressources nécessaires pour faire tourner Android, mais sa version 4.4 KitKat est conçue pour fonctionner sur des appareils ne disposant que de 512 Mo de RAM. On remarque que certains composants hardware, tels les processeurs Mediatek, plafonnent encore à Android 4.2.2, alors qu’ils constituent une importante partie du marché des terminaux mobiles. Autant dire que les « petits » fabricants et les marques spécialisées dans l’entrée/milieu de gamme risquent de souffrir de difficultés pour tenir la cadence, à moins d’accepter de se passer du Play Store.

On verra bien si, au 31 juillet 2014, les fabricants réussiront à tenir le pari d’un terminal économique et équipé de la dernière version du système d’exploitation Android.


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