Test du Sony Xperia P

 

Après avoir testé le Sony Xperia S, fleuron de la marque, il était grand temps de vous dire quelques mots des deux petits frères, les Sony Xperia P et U. Petits frères, simplement par la taille en fait, parce que Sony a fait en sorte que chaque smartphone ait un avantage qui pourrait séduire un public ou un autre : ainsi, le Xperia P dispose par exemple d’un écran Bravia Mobile avec technologie Wight Magic, le Xperia U a un système de coques interchangeables et le cousin Sola est équipé de la technologie Floating Touch que nous vous présentions en vidéo il y a quelques semaines.

Cette diversité est un avantage et un inconvénient, puisque tous les smartphones ont au moins un point qui les démarque des autres, quelle que soit leur gamme, mais il n’y en a aucun pour séduire véritablement le techaddict qui souhaiterait toutes ces caractéristiques dans un seul appareil. Du coup, il est même assez difficile pour nous de définir la gamme de cet Xperia P. Si l’on fait un petit tour sur Amazon pour voir le prix réel du produit dans le commerce et non chez opérateurs, on s’aperçoit que le S est vendu 428€ neuf et le P, 419€. On n’a donc même pas 10€ de différence entre un smartphone défini comme le haut de gamme et un autre qui se placerait sur du milieu de gamme.

Entre le P et le S, les différences seraient donc a priori ténues : les deux smartphones jouent sur le même secteur tarifaire et pourtant, ils ne devraient pas, logiquement, viser le même public. Qu’est-ce qui pourrait faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre ? Quelle est la véritable place de cet Xperia P sur le marché ? Quels sont ses forces et ses faiblesses ? Les réponses dans le test !

Note à nos chers lecteurs : si nous avons omis des détails qui vous tiendraient à coeur, n’hésitez pas à nous faire part de vos interrogations dans les commentaires. – Sincèrement, la rédaction.

Sommaire

I – Matériel, écran et finitions : le postérieur entre deux smartphones

1 – Design et finitions : un pur produit de la gamme NXT

2 – Ecran et hardware : quelle place pour un outsider ?

II – Sony et son Android : la longue histoire de TimeScape

1 – Android 2.3 by Sony : une interface sociale

2 – Des applications repensées, une suite logicielle complète ?

III – Multimédia, jeux et photographie : un bon élève, mais…

1 – Appareil photo et lecture : l’excellence ?

2 – Jeux et divertissement : la suite Sony dans le détail

Conclusion

 

I – Matériel, écran et finitions : le postérieur entre deux smartphones

1 – Design et finitions : un pur produit de la gamme NXT

Soyez prévenus d’emblée chers lecteurs, un gros problème se posera à nous tout au long de ce test et qui pourrait s’énoncer de la manière suivante : qu’est-ce qui, pour seulement 10€ de différence, pourrait faire préférer un Xperia P à un Xperia S ? En l’état, le référencement Amazon nous donnant des prix quasiment similaires pour les deux smartphones, on peut les considérer comme des concurrents directs, puisque l’argument du prix nu dans le commerce n’entre pas en jeu. Et c’est malheureusement ce qui risque de nuancer chaque point fort de ce smartphone : presque à chaque fois, nous avons dans notre tête une petite voix qui nous dit « c’est bien, mais le Xperia S est mieux pour le même prix ».

Logo FrAndroid vendu séparément

Au lieu de cela et pour éviter une lecture fastidieuse, essayons d’anticiper ou de regarder au-delà du « prix public conseillé » : ce smartphone est largement trop cher par rapport à l’Xperia S, il y a donc de forte chance qu’il baisse de 100€ dans les semaines qui suivent sa sortie ou soit vendu en pack opérateur à un prix dérisoire. Milieu de gamme, Sony nous dit ? Très bien, considérez donc que nous testons un produit entre 280 et 350€ – déjà à 329€ chez Sosh par exemple – : s’il vous intéresse en lui-même, nous ne pouvons que vous conseiller de surveiller attentivement la baisse de prix par rapport au grand frère, notamment du côté des opérateurs qui le proposent avec des forfaits sans engagement.

Après ces quelques éléments essentiels d’introduction, passons au smartphone. Sony est retourné à ses amours de 2011 et nous propose pour l’enrobage du plastique mat et de l’aluminium de qualité. Alors nous vous voyons déjà crier au cheap : c’est vrai, l’Xperia P n’a pas autant de classe que l’Xperia S ou qu’un HTC One S, le matériau associé à un design carré donne même à l’ensemble un côté « brique » un peu déplaisant, surtout sur le modèle gris que nous avons en test. Le contraste entre les parties en plastique (le haut et le bas) et l’aluminium du corps est très net, à l’oeil ou en main. Cela dit, le plastique et l’alu sont des matières résistantes et conviennent parfaitement si vous voulez garder votre téléphone un petit bout de temps : il n’y a peu de chance que la peinture s’effrite comme sur le portable de HTC, par exemple.

Plastique, mon amour

Si vous êtes adeptes des sensations tactiles procurées par un smartphone, les mêmes remarques s’appliquent : autant le HTC et l’Xperia S étaient excellents en main, autant cette fois, on a un modèle un peu moins plaisant, beaucoup de rainures se font sentir entre les différentes parties de la coque, aussi bien sur le haut que sur le bas du téléphone. De même, si vous êtes adeptes des designs épurés, passez votre chemin : avec tous ses ports ouverts sans cache, l’Xperia P est un vrai gruyère – mention spéciale aux vis en étoile apparentes sur le bas du smartphone.

Bientôt chez Sony-Ikea, le smartphone en kit

Bref, si l’Xperia S nous avait séduit car Sony avait fait de gros efforts pour proposer du haut de gamme à un prix défiant la concurrence, cet Xperia P a les défauts des qualités de son frère : Le design « NXT » passait très bien avec des matériaux nobles, il fait un peu cheap sur un smartphone utilisant deux matériaux – vous le voyez très nettement sur les photos. Sinon, vous pourrez enlever la partie basse de la coque pour… on ne sait pas très bien. Il n’y a pas de cache de couleur différente dans la boîte et on ne voit pas trop la marque vendre un bout de plastique. En dessous, on retrouve la batterie, inamovible : c’est à se demander s’il ne manquait pas un trait de colle pour colmater le tout, ce compartiment ne semblant être utile qu’au SAV.

Sony invente le smartphone penta-body

A l’inverse, si vous êtes férus de fonctionnalités, tous ces trous devraient vous réjouir : on trouve évidemment le port SIM, qui lui, est sous un cache amovible, un port micro-HDMI pour déporter l’écran de votre smartphone sur un téléviseur, le port micro-USB évidemment pour la charge mais également une enceinte sur le côté droite de l’appareil, les boutons de volume et, excellente idée, un bouton « déclencheur » pour l’appareil photo disposant de deux points de pression, comme sur les compacts, pour faire la mise au point dans un premier temps et prendre une photographie ensuite.

Pour finir sur le design, notons enfin que l’on retrouve les boutons d’Android « retour », « home » et « menu » dans la barre lumineuse. Contrairement à l’Xperia S, ceux-ci ne se déclenchent pas en appuyant un point au-dessus du bouton, mais en appuyant sur le bouton lui-même. C’est un peu perturbant au départ de mettre son doigt sur une barre transparente mais bon, l’habitude se prend vite.

2 – Ecran et hardware : quelle place pour un outsider ?

Des finitions moins bonnes que sur le Xperia S, nous passons à un hardware général moins bon lui aussi. Oh, évidemment, ce n’est pas dramatique et nous ne sommes clairement pas en présence d’un modèle entrée de gamme : le Xperia P est animé par un processeur double coeur cadencé à 1 Ghz produit par STE – contre un Qualcomm cadencé à 1,5 Ghz pour l’Xperia S -, un Mali 400 du côté du GPU, 1024 mo de RAM ou encore, une batterie de 1305 mAh : un ensemble donc largement suffisant pour faire tourner la plupart des applications – nous verrons ce qu’il en est du côté du système dans la deuxième partie.

Cela dit, en puissance brute, le smartphone est clairement positionné dans le milieu de gamme, le STE U8500 proposé cette fois par Sony ne saurait faire de l’ombre au Qualcomm MSM8260. Pour les amoureux des chiffres, voici les relevés des deux benchmarks les plus réputés du Play Store, Quadrant et AnTuTu :

Cadran

En tutu

Du côté de l’autonomie, si l’on se reporte au très sérieux PhoneArena, le smartphone est dans la moyenne, avec 6 heures d’autonomie en appel. Mais est-ce que cette valeur est pertinente à l’heure du tweet, du sms, du statut Facebook, du surf et du GPS ? Non, évidemment. En pratique, le smartphone n’atteint pas les résultats d’un HTC One S qui peut se permettre de tenir 2 jours sans gros problème et même de son grand frère l’Xperia S qui était aussi un bon élève. de ce côté-là. On a donc un smartphone qui devra se recharger impérativement tous les soirs : pas de prouesse, pas de déception non plus. La fonction de charge rapide est conservée sur ce modèle et pourra être bien pratique dans l’urgence : en 40 minutes, vous pouvez charger 50% de batterie sans problème.

La mémoire de stockage pourrait être plus pénalisante pour certains : si le Xperia S était équipé de 32 Go d’espace disque, le Xperia P n’a lui que 16 Go de mémoire et évidemment, comme c’est à la mode, n’a pas de port pour accueillir une carte micro-SD. Cela ne dérangera sûrement pas la plupart des clients potentiels, mais les plus portés sur les applications d’entre vous ou ceux qui aiment transformer leur smartphone en lecteur MP3 pourraient se sentir à l’étroit.

Est-ce que les Android rêvent de strip-tease électronique ?

Les amateurs de diode peuvent, eux, se réjouir : Sony a pensé à vous et vous aurez donc une notification visuelle pour vos SMS/mails et appels manqués. Enfin, et même si la technologie n’est pas encore bien développée en France, sachez que l’Xperia P, comme son grand frère, aura le droit au NFC et pourra donc utiliser les fameux Smart Tags vendus par Sony pour configurer le smartphone à la volée. Nous vous invitons à relire notre test de l’Xperia S dans lequel nous avons détaillé le fonctionnement très bien pensé de ces petits gadgets qui permettent de concrétiser une technologie qui n’en est encore qu’à ses balbutiements.

Mais passons maintenant à l’écran. L’avantage de l’Xperia P sur le reste de la gamme, c’est que le smartphone est équipé d’un écran dit « White Magic », ce qui signifie en langage Sony que, enfin, le problème du blanc qui vire au jaune/bleu/vert/rayez la mention inutile a été résolu et qu’en plus, l’ajout de ces sous-pixels blancs dans la dalle permet d’avoir un écran plus lumineux que sur un smartphone non équipé à niveau d’éclairage égal. Si vous suivez bien, qui dit moins d’éclairage pour une luminosité égale dit aussi moins de consommation. Bon, ça c’est la théorie.

En photo vous pouvez déjà voir un effet « lueur diffuse », alors imaginez en vrai !

En pratique, on ne peut que féliciter Sony de ne pas avoir bluffé : à luminosité maximale, l’écran devient presque brillant tant les blancs émettent de la lumière. C’est assez déstabilisant dans un environnement peu éclairé, et on laissera sûrement le smartphone s’occuper de gérer tout ça tout seul, mais en extérieur, c’est un réel avantage : l’Xperia P peut être consulté de manière convenable au soleil – bon, pas en exposition directe sous un spot de 3000 lumens hein – et donc de manière très confortable à Paris toutes les 25 minutes, quand il se met à pleuvoir. Hum.

Du côté de l’affichage des couleurs, cette technologie est peut-être ce que l’on a pu voir de mieux sur un écran de smartphone. Oui, les blancs sont parfaitement blancs, même si vous regardez l’écran à 180 degrés. Le rendu général dans les films ou dans la galerie est également magnifique et on espère que Sony portera son White Magic sur des dalles HD.

Inception

En revanche, si l’on regarde les pixels par pouce, on est très loin de la claque que nous avait mis l’Xperia S. Avec son écran de 4 pouces et sa définition de 540×960 pixels, l’Xperia P atteint un taux de 275 ppp, contre 342 ppp pour l’Xperia S. Pour rappel, la marque « Retina » d’Apple est fixée à 324 ppp pour les smartphones. Du coup, même si ce n’est pas du tout désagréable à l’oeil, Sony ayant maîtrisé l’art d’affiner les polices de son smartphone en fonction de la résolution, on est un peu déçu de ne pas avoir le même traitement premium que sur l’Xperia S sur ce smartphone qui joue nettement sur le terrain du multimédia, surtout que cet écran White Magic est vraiment une pure merveille du côté de l’affichage des couleurs.

Les sites de qualité s’affichent toujours en HD dans votre coeur

Cette partie technique illustre donc bien le paradoxe énoncé en introduction : nous ne l’avons pas répété à chaque phrase, mais à part la technologie White Magic, l’Xperia P est un gros « oui mais » si on le compare à l’Xperia S au prix actuel. Objectivement, on retiendra du smartphone une excellente qualité d’affichage, de nombreux ports et boutons d’action et un design original quoi qu’un peu brut de décoffrage dans cette version alu aux finitions plastique quelconques.

II – Sony et son Android : la longue histoire de TimeScape

1 – Android 2.3 by Sony : une interface sociale

Même si cette partie ne devrait pas beaucoup différer sur les trois modèles, S, P et U, qui partagent plus ou moins le même software, nous pouvons au moins profiter de cet Xperia P dans son packaging commercial pour tester une ROM définitive par Sony. Pour rappel, lors de notre test de l’Xperia S, même si le smartphone n’était plus un prototype, il nous manquait quelques services qui devaient se lancer au lancement de l’engin, services que nous n’avions donc pas pu tester.

On reconnaît désormais un smartphone Sony au premier coup d’oeil, c’est celui qui est sous Android 2.3, grâce à une interface épurée et très classe

Mais d’abord, regardons un petit peu comment tourne Android sur cet Xperia. Long story short : ce n’est pas fluide. Nous déplorions sur notre Xperia S un accrochage entre les différents bureaux, problème qui n’existait pas sur la génération 2011 des smartphones Sony Ericsson, là, c’est carrément lent dans les menus. En fait, c’est assez difficile à expliquer et vous pourrez sûrement mieux le constater sur la vidéo de prise en main qui suivra ce test : cela ne rame pas, mais ce n’est pas fluide pour autant. Entre les bureaux ou les applications, l’écran accroche. Pour passer d’un menu d’application à l’autre, on a un petit saut.

Exemple de non fluidité : le screenshot se prend avant que la fenêtre de screenshot se soit fermée. Résultat, une image sur deux était à refaire…

Cet effet de ralentissement se note bien quand on veut supprimer une application : un appui long sur l’interface et les icônes se mettent à flotter, comme sur iOS, mais le mouvement est saccadé. Tout ça est très léger et peut-être est-on trop habitués à voir des smartphones haut de gamme sur FrAndroid, mais quand on voit la fluidité d’un One S, ou même d’un Arc, d’un Galaxy S II ou d’un Galaxy Nexus, on ne peut que regretter ce retour en arrière. Il y a deux ans, il y avait clairement les smartphones entrée de gamme qui ramaient, les smartphones milieu de gamme quasi-fluides et les smartphones haut de gamme excellents ; Android a fait beaucoup de progrès depuis et des petits modèles comme le Wildfire S par exemple tournent extrêmement bien : on ne comprend pas pourquoi Sony n’arrive pas à optimiser parfaitement sa ROM alors qu’ils s’en sortaient comme des chefs l’an passé.

Cela dit, ces ralentissements sont peut-être le seul avantage qu’il y a à proposer une version ancienne d’Android – oui l’Xperia P est sous Android 2.3 – sur un smartphone de 2012 : on peut toujours se rassurer en se disant que la ROM a été pensée comme un produit de transition en attendant Android 4.0, qui devrait arriver logiquement fin mai ou début juin. En l’état, proposer un smartphone sur une version ancienne d’Android et qui plus est, ne tourne pas de manière optimale, le grand public ne s’en apercevra pas, mais chez nous, non, cela ne passe pas.

Tout est cohérent graphiquement, dommage que cela soit si peu fluide !

Preuve s’il en est qu’il ne manquait qu’un petit peu d’optimisation, une fois dans les menus des paramètres ou dans les applications elles-mêmes, tout fonctionne parfaitement et le smartphone redevient l’égal d’un modèle haut de gamme de 2012. Le processeur n’est peut-être pas une brute, mais il en a dans le bide, cela ne devrait pas être démesuré de lui faire afficher 5 bureaux et des widgets !

Du côté des applications officielles, les fameuses Google Apps, toute la suite est bien présente et fonctionne à merveille, on regrette cependant d’avoir les « anciennes » versions de celles-ci, la faute à l’absence d’Android 4.0 sur l’appareil. Parlons donc un peu du navigateur, puisque c’est l’application que vous serez sûrement amenés à utiliser le plus souvent. Nous avons pris notre bon vieux chronomètre, nous avons vidé le cache et nous avons essayé de charger au hasard la première page de votre site préféré, FrAndroid. En 3,8 secondes, la page est lisible, en 5,6 secondes, elle est chargée entièrement – publicités, menus à droite etc.

Reprendre 4 fois la capture pour qu’il n’y ait pas de scène érotique à l’écran : PEGI 3 seal of approval unlocked

La navigation sur internet est donc très confortable et même les sites lourds peuvent être pris en charge sans trop de problème : nous avons testé le fameux Arte 7 +, réputé pour son ergonomie pas excellente et ses dizaines de modules flash à charger, le smartphone à certes été un peu dans l’embarras quelques instants, mais en moins de 15 secondes, nous cliquions sur la première vidéo et commencions la lecture sans aucun souci, preuve encore une fois que le hardware n’est pas du tout à la traîne et qu’une bonne petite mise à jour permettrait de régler tous les problèmes dans les bureaux…

Le clavier proposé par Sony est correct, contrairement à celui du HTC One S qui nous avait donné des sueurs froides. En plus d’avoir une très bonne disposition des touches, points exceptés qu’il faut aller chercher sur un deuxième écran, il arrive à être parfaitement utilisable en mode portrait avec nos gros doigts. Rares sont les erreurs lors de la frappe. Sony a pensé à ceux qui aiment bien les claviers qui font tout à votre place et propose une fonction de suggestion de mots que vous pourrez configurer selon vos préférences. Enfin, sachez que ce clavier Xperia est aussi accessible en mode « glisser pour écrire », à la manière d’un SlideIT.

Un clavier complet, ergonomique et personnalisable à foison : que demander de mieux ?

Avant de passer aux autres applications disponibles sur cet Xperia P, notons qu’une fonctionnalité fort pratique se fait remarquer par son absence : impossible d’accéder aux paramètres rapides depuis la barre des tâches ou aux paramètres via un menu. Il vous faudra utiliser le widget approprié, au moins jusqu’à la mise à jour vers Android 4.0 qui propose nativement cette fonctionnalité.

2 – Des applications repensées, une suite logicielle complète ?

TimeScape, l’interface de Sony Ericsson dont ont hérité les smartphones Sony, c’est avant tout un widget et une application. Dans la jungle des applications et widgets, ceux de Sony sont d’ailleurs particulièrement bien fichus et animés : vous aurez une agrégation sous la forme de cover-flow de vos flux sociaux, Twitter et Facebook, que vous pourrez retrouver dans l’application dédiée ou sur votre bureau, grâce au widget déjà mentionné. Encore une fois, tout tourne parfaitement et on ne peut qu’apprécier ce genre de petites applications grand public qui raviront les consommateurs de réseaux.

Voilà ce qui donna son nom à TimeScape, vous, chers lecteurs, enfermés dans des flux

Mais TimeScape a aussi déployé sa touche esthétique sur l’intégralité du système et l’on va retrouver une interface épurée et sobre mais tout à fait réussie. Que ce soit du côté des fonds d’écrans animés, pas kitsch pour un sou, du menu des applications, des paramètres ou des applications système comme les appels ou les SMS, tout a été passé à la moulinette graphique pour un rendu cohérent et particulièrement plaisant à parcourir. Essayer un smartphone Sony, c’est accepter d’avoir une nouvelle expérience d’Android, qui se démarque nettement du système nu : difficile de s’en plaindre quand le résultat est aussi bon.

Regardons cependant d’un peu plus près ce que Sony nous propose à côté des applications officielles repensées.

  • Appareils Connectés : notez le souci de Sony de faire simple dans la dénomination de ses applications, Appareil Connectés est tout simplement la solution qui vous permettra de parcourir tous les périphériques de stockage sur le même réseau, ou d’afficher le contenu de votre smartphone sur l’un de vos appareils multimédia, via WiFi. Simple et pratique.

Si ma Freebox pouvait être dans le même état que sur l’icône…

  • Assistant configuration : la première configuration a été manquée ? Pas de souci, Sony vous propose de la refaire.
  • Chrono : vous voyez quoi.
  • Economisr : Economisr est une application qui vous permettra de gérer efficacement votre batterie, non pas en enlevant des lettres importantes à chaque mot, mais en planifiant des configurations différentes selon les heures de la journée. Ainsi, vous pouvez dire à votre Xperia P d’activer le WiFi, de désactiver le GPS et de gérer comme un grand la luminosité quand vous rentrez chez vous, par exemple. Bien pensé et simple d’accès.

« Dtes ls grs, il ne mnque pas un trc ? » – Un dévelppr

  • Help : Sony a pensé à intégrer un module d’aide en français très complet, avec manuel d’utilisation, FAQ et tutoriaux. Bonne idée !

Prise en chge de recherche ? Hmm, les traducteurs Sony sont donc les mêmes que ceux d’Acer

  • Horloge Monde : si votre famille est éparpillée au quatre coins du monde, Sony a pensé à vous et vous propose cette application très jolie, qui rappelle un peu par son design l’interface Metro de Microsoft. Vous pourrez ajouter des villes et voir en un clin d’oeil grâce à une fonction de comparaison à quel moment de la journée où de la nuit ils se situent, histoire d’éviter de les réveiller en plein rêve.
  • Le Conseiller : une application qui vient piocher sur votre compte Facebook pour vous suggérer des applications à télécharger. Elle est vraiment très bien fichue et très jolie, mais pourquoi obliger les utilisateurs à avoir un compte Facebook pour l’utiliser ? On ne voit pas très bien ce qu’une photo de votre barbecue aura comme impact sur l’utilisation de votre smartphone…

Quand le Conseiller conseille le compte LesArdoises : destruction, excès de vitesse, mafia… c’est du propre !

  • Lecteur de musique : Sony a fait un énorme travail sur le lecteur MP3 par défaut pour proposer une application maison qui n’a plus rien à voir avec celui que vous connaissez. Bon, ok, on peut toujours écouter de la musique, mais il est aussi possible de créer directement des listes de lecture, d’accéder directement aux favoris ou encore, de parcourir la page Music Unlimited, le service de Sony sur lequel nous reviendrons.

Bisou Metro !

  • Musique et Vidéos : non, ce n’est pas un lecteur de musique et de vidéo, mais une application qui, encore une fois, ira voir ce qui se passe sur votre compte Facebook pour en extraire ce que regardent ou écoutent vos amis. Amusant, mais comme nous vous le disions sur le test de l’Xperia S, on est un peu déçu par ce Facebooko-centrisme : pourquoi ne pas agréger les flux des vidéos regardées sur Youtube ou des tweets par exemple ? Cela serait pertinent, et pourtant…
  • Neoreader : un lecteur de codes-barre et autres QR-Code qui fera parfaitement son boulot. Un historique vous permet de retrouver ce que vous avez scanné.
  • OfficeSuite : Sony vous offre une suite bureautique mobile en version complète et a choisi OfficeSuite, qui vous permettra de consulter ou de créer des fichiers de différente nature. Vous pouvez configurer l’application pour qu’elle accède à votre espace Google Drive et donc à vos Google Documents stockés en ligne.
  • TrackID : un Soundhound-like qui vous servira de mémoire virtuelle pour retrouver les morceaux de musique qui passent dans les bars ou à la radio.

Un gros bouton : on ne pouvait pas faire plus simple

  • Update Center : comme son nom l’indique, l’application vous servira à tenir à jour votre appareil, que ce soit du côté des applications Sony ou du système. C’est sûrement par là qu’il faudra passer pour mettre à jour l’Xperia P sous Android 4.0.
  • Wise Pilot : Wise Pilot est un logiciel de navigation GPS avancé, qui vous permettra, comme Google Navigation, de vous guider sur la route, mais de manière intelligente. L’application vous proposera par exemple de planifier vos trajets et vos escales quand vous partirez en vacances : travaux, ralentissements, bouchons et radars (quid de la légalité ?), tout apparaît sur une belle carte très précise, qui, évidemment, vous montrera également votre position grâce au GPS intégré et vous suivra à la trace lors de votre périple. Il vous sera possible de mettre des cartes en cache pour une consultation hors ligne ou pour économiser votre forfait data une fois sur la route, mais la recherche d’une adresse a besoin d’une connexion.

Vu d’ici, on se sent un peu encerclé n’empêche…

Vous aurez donc, sans passer par le Play Store, une offre logicielle pas aussi complète que chez la concurrence, mais bien pensée au demeurant, si l’on ajoute tout cela aux Google Apps et aux fonctionnalités offertes par les Smart Tags via NFC. Mais comme nos smartphones tendent toujours plus vers le micro-ordinateur-portable-téléviseur de poche, examinons un peu ce que cet Xperia P a dans ses entrailles multimédia.

III – Multimédia, jeux et photographie : un bon élève, mais…

1 – Appareil photo et lecture : l’excellence ?

Comme vous vous en doutez si vous avez lu la première partie de ce test, avec son excellent écran et son déclencheur manuel pour l’appareil photo, le terrain de prédilection de cet cet Xperia P est le multimédia. Commençons par la capture. Quand vous voulez prendre une photo, il vous suffit de faire un appui long sur le déclencheur physique pour lancer l’application : c’est déjà très rapide et on se doute que cela deviendra instantané avec l’appareil photo d’Android 4.0.

Même si le mode automatique conviendra à la plupart des situations, Sony propose quelques fioritures bienvenues

Une fois dans l’appareil, vous pourrez zoomer avec les boutons de volume, faire la mise au point en appuyant sur le déclencheur jusqu’à mi-course et prendre la photo en appuyant à fond. Encore une fois, le cliché est instantané et le mode « SCN » qui permet de faire des réglages automatique s’en sort remarquablement bien dans toutes les situations. Même si l’appareil n’a que 8 mpx contre 12 pour l’Xperia S, cela reste largement suffisant pour ce type d’objectif et ce smartphone pourrait devenir un appareil d’appoint sans défaut qui vous fera remiser votre compact dans un tiroir.

Si nous conseillions le HTC One S aux lecteurs qui aiment profiter à fond de leur musique, HTC ayant fait un travail remarquable sur le plugin audio, l’Xperia P pourrait être le choix idéal pour ceux qui attachent beaucoup d’importance à la partie « photo » d’un smartphone. Alors certes, cela ne vous rendra pas artiste instantanément, mais pour les vacances, les soirées ou les clichés à prendre rapidement, l’Xperia P excelle en alliant qualité et ergonomie. De plus, Sony n’a pas fait la même erreur que sur l’Xperia S en plaçant l’objectif trop près du bord du smartphone, ce qui vous amenait à le masquer par mégarde assez fréquemment. Non, cette fois, c’est un sans faute.

La main verte, qu’ils disaient…

[Retrouvez des photos prise avec l’appareil en taille réelle sur Google Drive]

Du côté de la vidéo, même topo, vous pourrez enregistrer des images qui bougent jusqu’à la fameuse définition Full HD, c’est-à-dire du 1920×1080 pixels. Notre avis est plus mitigée – mais s’applique à tous les smartphones – : si l’on peut immortaliser une image fixe sans trop de problème, il est beaucoup plus difficile de cadrer correctement lors de l’enregistrement d’une vidéo, le format d’un smartphone ne permettant pas d’atteindre une grande stabilité. De plus, les capteurs de son ne sont jamais assez performants et vous entendrez toujours un souffle tornadesque au moindre courant d’air.

Si l’on passe à la lecture maintenant, l’Xperia P est tout aussi plaisant à utiliser et performant en plus. Sony n’a pas intégré de lecteur vidéo, il faudra donc aller chercher une application sur le Play Store, prenons au hasard MX Player, facile d’accès et gratuit. Après avoir transféré vos fichiers via USB (nul besoin d’installer Companion, le logiciel fourni par Sony) dans n’importe quel dossier et lancé le lecteur vidéo, magie, tout est répertorié et prêt à être visionné. Alors ça marche ? Oui.

La fonction capture d’écran de Sony ne prend pas les flux vidéo, profitons-en pour revoir le gros lapin en achdé !

Nous avons fait passer au smartphone notre classique test du Big Buck Bunny, deux fichiers en 1080p high-profile, et le résultat est parfait. La lecture est fluide, le processeur se chargeant de décoder sans aucun problème le flux vidéo, le son est synchronisé et la navigation dans le fichier plutôt lourd (800 mo pour 9 minutes) s’effectue sans aucun problème. En lecture vidéo, vous apprécierez la qualité de l’écran Bravia Mobile décrit plus haut dans ce test, idéal pour rattraper vos séries légalement acquises en fichier VOST 1080p sans DRM dans les transports. Un peu de civisme en revanche : oui, l’enceinte de l’Xperia P est au-dessus de la moyenne et le son qui en sort est très clair, mais par pitié ne l’utilisez pas dans un lieu public.

Voilà donc où nous en sommes sur Android aujourd’hui : nous avons des smartphones milieu de gamme à moins de 350€ – enfin, on l’espère – capables de faire tourner les vidéos les plus lourdes et de les déporter sur des écrans géants. Le lecteur multimédia de poche ultime à pas cher ? Peut-être bien, oui, en tout cas, cet Xperia P fait tout ce qu’on lui demande.

2 – Jeux et divertissement : la suite Sony dans le détail

Soyons clairs : hors Tegra et Gameloft, il ne reste à peu près sur Android que des jeux casual. Attention, nous ne disons pas qu’ils sont mauvais, au contraire, les Hexage et autres Angry Birds ou Temple Run sont même les plus gros bouffeurs de temps libre que l’histoire du jeu vidéo mobile ait compté, mais si vous voulez jouer à des jeux un peu plus développés, la plateforme de nVidia et les jeux de Gameloft sont les choix par défaut, hormis quelques perles que l’on trouve quelque fois au détour d’un rayon du Play Store. Manque de pot, ni les jeux Gameloft « ce-jeu-est-incompatible-avec-votre-appareil-mais-on-ne-vous-le-dit-qu’après-que-vous-l’ayez-téléchargé-histoire-de-gonfler-artificiellement-nos-scores », ni les jeux nVidia ne fonctionneront sur cet Xperia P.

Le Top 50 Play Store, PEGI 18

Oh, tout le reste tournera au poil hein, mais il nous est difficile de conseiller ce modèle à un joueur, surtout que le Play Now, censé être un service de jeux exclusifs par Sony n’a jamais voulu fonctionner, que ce soit sur la Tablet S que nous testions sur LesArdoises, l’Xperia S ou l’Xperia P. C’est à se demander si ce service existe ou s’il est en maintenance perpétuelle depuis plusieurs mois ? Peut-être nos lecteurs ont-ils plus de chance que nous ? Cela dit, nous ne pouvons pas considérer ces limites comme des défauts : de toute façon, celui qui veut jouer sur un smartphone sait qu’il doit se tourner vers du haut de gamme, il n’est pas la cible de cet Xperia P.

On regrettera toujours cette disparité des marchés applicatifs sur Android, qui fait que des smartphones pourtant très capables ne puissent pas accéder à une grosse partie du catalogue, mais bon, c’est la loi du marché et chaque constructeur essaie de tirer son épingle du jeu comme il peut.

Et hop, un téléchargement pour Gameloft, même pas des clopinettes pour vous : mission accomplie

Que nous reste-t-il alors dans la case divertissement si l’on sort de la lecture musicale ou filmesque et de l’acquisition photo ou vidéo ? Une application Radio, qui utilise les écouteurs pour capter les ondes et le fameux Music Unlimited. Qu’est-ce donc que ce service ? Simple, il s’agit ni plus ni moins de la réponse Sony Entertainment aux Spotify et autres Deezer et Google Music. Si vous voulez mettre 9€99 par mois dans un service de musique à la demande intégrant des fonctions de streaming audio et de cloud pour vos morceaux, rien de plus simple, il vous suffira de vous rendre sur la page de Music Unlimited et de souscrire à l’abonnement maximal.

En revanche, si vous voulez comprendre quelque chose au service avant de faire le grand saut, c’est un véritable calvaire, premièrement parce que les offres sont toutes appelées différemment selon les pages. Quand vous êtes sur la page de garde, vous trouvez un lien « PASSEZ À « PLUS ». GRATUIT POUR 30 JOURS ». On s’attend donc à ce que le service payant s’appelle « Music Unlimited Plus ». Une page plus loin, on nous propose deux offres, une « Découverte » à 3€99 et une « Premium » à 9€99. Le « Plus » a disparu, tout comme le gratuit. Mais ce n’est pas fini.

Abonnement Premium 30 Jours Plus Gratuit à 9€99 ou Abonnement Découverte Payant Base sans fonction ?

Vous voulez savoir ce que fait l’abonnement « Premium » ? Simple, reportez-vous à la colonne de droite du tableau. Mais l’abonnement « Découverte » alors ? Est-ce celui qui est appelé « Base » sur le tableau ? A quoi correspond alors l’abonnement gratuit ? D’ailleurs en parlant de gratuité, où sont les 30 jours offerts ? Ah oui, il faut, pour en profiter, souscrire à l’abonnement « Premium », entrer sa carte de crédit et penser à résilier avant la fin de l’échéance. Rassurant. Et les clients Sony alors, n’ont-ils pas le droit à un petit bonus ? HTC et Samsung offrent des Dropbox par exemple, on ne comprend que Sony ne fasse pas bénéficier ses clients d’un petit avantage. Mais non, rien.

Tout est fait en fait sur ce site de manière très perverse : vous êtes invités à prendre un abonnement Premium, le seul clairement documenté et le plus cher. De toute façon, si l’offre « Découverte » correspond bien à l’offre « Base », on ne voit pas bien à quoi elle sert puisqu’elle ne propose pas de musique en streaming mais simplement des services payants que d’autres font mieux gratuitement, au hasard Google Music pour le cloud musical ou Aupéo! pour la lecture de radios thématiques en ligne.

PlayLater

Ce n’est peut-être pas le coeur d’un smartphone et des alternatives à ces services non fonctionnels ou sans intérêt existent bien heureusement sur Android, mais on trouve cela regrettable que Sony, qui cherche à s’imposer comme un fournisseur de contenu disposant d’un écosystème « multi-écrans » avec ses smartphones, TV et autres tablettes, ne propose pas justement une offre irréprochable de ce côté là avec des avantages pour ses clients.

C’est un peu dommage de finir ce test sur ces critiques, mais on sent à l’usage d’un de leurs produits que Sony a beaucoup de potentiel et pourrait développer une offre logicielle qui serait aussi performante sur l’entrée de gamme que sur le milieu ou le haut de gamme, en l’adaptant à ses différents smartphones et en incitant ses clients à se tourner vers elle au lieu de les repousser vers la concurrence. On a le sentiment avec ce qu’on a dans les mains aujourd’hui qu’il y a le fond mais qu’il manque l’enrobage alors que la situation exceptionnelle de Sony à l’échelle des appareils technologiques, proposant un vaste choix de produits, des téléviseurs aux consoles de jeu, des tablettes aux smartphones jusqu’au laptop et autres ultrabooks permettrait à la firme de bâtir un écosystème sans commune mesure, Apple exclu.

Conclusion

A 419€ prix public conseillé, difficile de vous dire du bien de cet Xperia P par rapport au marché qui l’entourerait à ce prix là. Maintenant, enlevez-lui une centaine d’euros, faites le passer sous la barre des 350 et vous avez objectivement un excellent Androphone milieu de gamme qui devrait se bonifier avec le temps. Car voilà, le plus gros défaut de cet Xperia P que l’on ressent tout le temps à l’usage, ce n’est pas le plastique un peu cheap ou l’offre logicielle pas super fournie, mais c’est bien cette interface poussive qui ne fait pas honneur à la gamme Sony-Ericsson de l’an passé qui avait porté TimeScape vers la maturité. Or, comme nous le précisions, l’Xperia P tourne encore sous Android 2.3 : Sony a les moyens de rattraper le tir du côté du software avec Android 4.0.

Nous conseillerions sans problème cet Xperia P à ceux qui apprécient le design « NXT » de Sony, qui veulent un bon appareil photo d’appoint embarqué dans un smartphone, un écran excellent et bien visible en extérieur, une expérience Android différente et pourtant très plaisante à l’usage, un appareil mobile qui soit clairement adapté au multimédia et qui ont les moyens de se le procurer autour de 350€, que ce soit par un opérateur ou une opération de réduction quelconque. Si l’écran HD, le hardware au top, le jeu vidéo ou les finitions haut de gamme entrent dans votre cahier des charges, nous vous orienterions plus, si vous voulez rester chez Sony, vers son grand frère, l’Xperia S.

La firme nippone a beaucoup d’ambition cette année avec sa gamme Xperia NXT et si ce sont tous globalement de bons produits, nous aimerions qu’à présent, Sony se concentre sur les détails, que ce soit du côté de l’optimisation du système ou de l’accès au contenu exclusif, qui est proposé au moment où nous écrivons ces lignes sans réelle valeur ajoutée pour le client : un point à revoir à l’heure où la séduction du grand public dans le monde d’Android passe plus par le contenu que par le contenant.

A 419€ :

En-dessous de 350€ :

On a aimé :

  • TimeScape et la version d’Android par Sony qui porte son nom, toujours une expérience plaisante, très belle
  • Les widgets système, les applications proposées par Sony, peu nombreuses mais pertinentes
  • Un smartphone milieu de gamme très sérieux du côté multimédia
  • L’appareil photo : un excellent smartphone pour remplacer votre compact dans le sac
  • L’écran Bravia Mobile et la technologie White Magic
  • Les connectiques nombreuses
  • La diode de notification

On regrette :

  • Les finitions un peu cheap, les vis apparentes, le bas de la coque qui s’enlève sans raison…
  • Android 2.3 en 2012 et qui en plus se permet de ramer sur les bureaux ? Sony aurait pu faire un effort
  • Music Unlimited et le Play Now, deux services payants au coeur de l’offre qui n’ont rien de mieux à proposer que la concurrence gratuite
  • Les nombreux gros éditeurs qui n’ont pas adapté leurs jeux au processeur U8500

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