Test du DJI Ryze Tello, le drone à 100 euros qu’il vous faut

Drones • 2018

Un drone à 100 euros, c'est forcément un jouet diront certain. C'est peut-être parce qu'ils n'ont jamais eu le Tello en main, ce drone issu d'un partenariat entre Ryze et DJI. Voici notre verdict !
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En bref
DJI Ryze Tello

8 /10
Points positifs du DJI Tello
  • Le prix
  • La qualité d'image
  • La stabilité
  • Simple d'utilisation
  • On peut le programmer
Points négatifs du DJI Tello
  • Pas de retardateur
  • Pas de possibilité de streamer en live
  • Pas de commande caméra en programmation
  • Trop peu de manettes Bluetooth compatibles

Ce test a été réalisé le 13 Mai 2018 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Ce test est réalisé avec un produit prêté par StudioSports.

Pour être honnête, quand Manu, notre réac-chef préféré, m’a contacté pour me demander si j’avais envie de tester le Tello, je dois admettre que je n’étais pas plus emballé que ça. J’en ai tellement vu passer de ces petits drones qui vous promettent beaucoup et qui, au final, ce ne sont que déceptions. Cependant, bien souvent ces drones sont très bon marché, vers les 40 euros, et donc le résultat est à la hauteur de l’investissement.

Ce qui m’intéresse dans ce Tello, c’est qu’il est directement issu d’un partenariat entre Ryze et DJI, preuve que des entreprises peuvent travailler ensemble pour conjuguer le meilleur de leurs technologies.

Équipé de 14 processeurs, le Tello surclasse le monde du mini drone

Ce petit drone de 80 grammes qui tient dans la main est une merveille de technologie, à se demander comment tout cela tient dans un si petit prix ! Propulsé par Intel, ce petit Tello ne contient pas moins de 14 processeurs, rien que ça !  Avec cette puissance de calcul, le Tello offre un panel de fonctionnalités uniques pour ce type de mini drone :

  • Stabilisation électronique de l’image
  • Vidéo HD 720p
  • Système anti collisions
  • Système de positionnement Optique
  • Gestion du niveau de batterie
  • Décollage et atterrissage automatique
  • Atterrissage auto en cas de perte de signal
  • Programmation avec Scratch
  • Durée de Vol 13 minutes

Là on est clairement dans un autre niveau de prestation que les minis drones “jouets” et ce petit Tello attire subitement toute mon attention. Il arrive livré dans une boite semi-transparente qui contient le drone, des hélices de rechange et des protections pour ces dernières.

Caractéristiques :

  • Marque Ryze (en collaboration avec DJI)
  • Type de châssis X
  • Dimensions 98 x 92,5 x 41 mm
  • Poids 85 grammes
  • Moteurs Brushed
  • Hélices 3 pouces
  • Batterie LiHV 3,8V de 1100 mAh
  • Compatibilité Radiocommande Bluetooth (manette Gamesir, Apple MFI…)
  • Caméra HD 720p
  • Autonomie environ 13 minutes
  • Stabilisation Oui
  • Portée 100 mètres
  • Autres spécifications Baromètre altimétrique, capteurs de distance, LED, système VPU (Vision Positioning Unit), système Scratch pour la programmation
  • Modes Décollage / atterrissage automatique, fonction EZ-Shot

Attention, malgré son poids, sa taille et le fait qu’il soit sans danger, l’utilisation du Tello doit se faire en respectant la réglementation des usages du drone !

Prise en main du Tello

Le Tello peut se piloter de deux manières : depuis votre mobile ou avec une télécommande Bluetooth. Attention, les télécommandes compatibles sont peu nombreuses, selon nos informations, seules la Gamesir T1S et les télécommandes Bluetooth Apple MFi le sont.

Comme nous n’avons ni l’une, ni l’autre, nous allons faire le test en le pilotant depuis le smartphone. Pour se faire, allumez le Tello, puis allez dans les paramètres WiFi de votre téléphone et connectez-vous à la borne “Tello”. Lancez l’application (disponible pour Android et iOS).

L’interface est minimaliste et c’est très bien comme ça. On y retrouve les joysticks virtuels (les deux modes de commande classiques sont disponibles, le mode 1 et le mode 2), en haut une série d’icônes (de gauche à droite : décollage – atterrissage ; menu mode capture vidéo ; accès à la galerie, mode photo – vidéo ).

Pour vous familiariser avec l’application, voici un petit tour d’horizon en vidéo des fonctionnalités :

Le décollage se fait donc tout seul, le drone monte à 1 m et se stabilise en attendant que vous preniez la main. Première expérience pour moi de pilotage avec un téléphone et elle ne fut pas désagréable du tout.

Les joysticks virtuels sont très réactifs aux mouvements, ce qui après peu de temps d’adaptation, offre un ressenti très plaisant. C’est la première bonne surprise.

Tello, le premier mini drone HD à vidéo stabilisée

La deuxième bonne surprise, est la stabilité du drone : É P O U S T O U F L A N T ! Généralement, la stabilité d’un drone est pour beaucoup basée sur la position GPS, mais ici il n’y en a pas, alors comment fait-il ?

Au début de cet article, je vous ai parlé du système de positionnement optique. Le principe est simple, le drone “regarde sous lui” et, dès qu’il voit que l’image bouge, il corrige en direction inverse du mouvement. À ceci vous ajoutez une boussole et un baromètre et vous vous retrouvez avec le mini drone le plus stable du marché !

Ceci offre plusieurs avantages :

  • Améliore la qualité des photos & vidéos
  • Facilite le pilotage
  • Sensation de voler en sécurité

Comme on est de vrais curieux chez FrAndroid, on a voulu voir jusqu’où il fallait aller pour prendre le dessus sur sa stabilité. Profitant de la présence des protections d’hélices, l’opération était sans risque. Et bien vous savez quoi ? Vraiment imperturbable ce petit Tello !

On comprend pourquoi il y a 14 processeurs sous le capot ! Vous ne me croyez pas ? Eh bien la preuve en vidéo :

Et dans tout cela, la photo, ça donne quoi ? Très bonne question, ce qui m’amène à vous parler de la troisième bonne surprise. Une caméra de 5MP, à notre époque, cela peut paraître old-school, et pour être franc, je n’en attendais pas grand-chose, inconsciemment je demandais à être surpris, et ce fut le cas. Lors de mon premier jour de test, le temps était très favorable, pas de vent, belle lumière tout était là pour réaliser de jolis clichés.

Les couleurs sont jolies et, en général, la colorimétrie est de bonne composition. Mais quand on connaît l’instabilité de ce genre de machine, ce qu’on apprécie au premier coup d’œil c’est d’avoir une image nette. Cela peut peut-être faire sourire, mais des drones de ce type, j’en ai essayé des dizaines, jamais je n’ai eu de si belles images, le Tello est au-dessus du lot, tout simplement.

Une chose qui m’a très vite et cruellement manqué, c’est le retardateur. Eh oui, je voulais vous faire un petit selfie sympa sans avoir à tenir mon téléphone dans la main, et ce n’est pas possible… Cela aurait été super pratique d’avoir un délai de quelques secondes après déclenchement (d’autant plus que vu la stabilité du Tello on peut poser le téléphone, il reste stable ). On espère retrouver cette fonction dans une prochaine mise à jour.

En ce qui concerne la qualité de la vidéo, on retrouve l’expertise du chinois DJI dans ce domaine. Jamais ce niveau de qualité de stabilisation de l’image n’a été atteint pour ce genre de drone. Là aussi le Tello est encore un cran au-dessus, mais attention, tout n’est pas parfait.

Le rendu de votre vidéo dépend de la souplesse du pilotage et de la qualité du signal WiFi. En effet, le Tello n’a pas de support de stockage, c’est votre téléphone qui agit comme enregistreur. L’avantage d’un tel procédé est d’avoir la vidéo dispo pour les partages dès que l’enregistrement est fini, pareil pour la photo.

Comme vous pouvez le voir dans cet exemple, la vidéo est belle, coulée, mais des pixels apparaissent du fait de la mauvaise qualité de mon signal WiFi.

Pas de panique, j’ai une solution pour cela que je vous donnerai plus loin. Notez que dans les modes EZ-Shots  (vidéo à 360°, vidéo cercle…), du fait que le drone est proche, on n’a pas ces effets de pixellisations.

Pour régler ce problème de qualité vidéo qui se dégrade quand on vole loin, il y a une solution, il vous faut un petit accessoire, le répétiteur Xiaomi Mi WiFi Repeater 2. Pour 15 euros, ce répétiteur va se connecter (après configuration) au Tello, et vous, vous connecterez votre téléphone au répétiteur directement. Il va se comporter comme un amplificateur et booster votre rayon d’action. Le Tello est donné pour 100 mètres, mais personnellement, j’ai bien trop souvent perdu le signal avant cette distance.

Plus de problème avec ce répétiteur, celui-ci fonctionne très bien, alors que certains, comme la galette Huawei, vous donnent les commandes sans avoir le retour vidéo.

Autre problème, rencontré, pendant la session photo au-dessus du lac, le seuil d’alerte de la batterie a été atteint très rapidement, donc il s’est mis à descendre pour atterrir… sur l’eau… Fort heureusement, j’ai pu garder la main et le poser in extremis sur la berge.

Jour après jour, je me suis surpris à emmener ce petit compagnon partout avec moi quand je pars en nature, sans m’en rendre compte je l’ai adopté. Il est petit, léger et c’est pour moi le moyen de faire des images avec un autre point de vue. Du haut de ses 10 mètres d’altitude, il voit le monde comme un géant et ses photos me racontent un monde qui n’est pas le mien et qui me plait beaucoup.

Si vous êtes un fan des réseaux sociaux et que vous aimez partager des photos, avec ce petit Tello, vos clichés auront des points de vue et des perspectives originales qui sortiront du lot. Personne n’a de perche à selfie de 10 m !

Lors de mes pérégrinations, j’ai eu droit à un jour de vent. Là, pas de miracle. Les photos étaient nettes (photos de la rivière ci-dessus), mais la vidéo était beaucoup moins stable, le prix à payer lorsque l’on pèse 80 gr, on a beau voir d’en haut comme un grand, on reste un petit.

Tello le premier drone programmable avec Scratch

Photo et vidéo passées en revue, ce petit Tello en a encore sous le capot ! Vous pouvez le programmer vous-même avec la plateforme scratch.

La procédure est toute simple :

  1. Téléchargez Scratch
  2. Téléchargez Node
  3. Téléchargez les fichiers Tello pour exécuter le code

Ouvrez Node et allez dans le répertoire des fichiers Tello que vous avez téléchargés, une fois dans le répertoire, lancez la commande node node.js et vous voilà prêt à programmer votre drone.

Une fois votre programme fini, allumez le Tello, connectez votre ordinateur au WiFi du Tello et lancez le programme. Votre Tello volera de manière autonome, vous venez de faire votre premier vol de drone automatisé. Quand j’ai montré cela à mon fils, et qu’il a fait sa première programmation de drone à 9 ans, il avait la banane, et moi j’ai revêtu ma cape de super Papa.

Petit bémol, dans les fonctions de vol programmables, au moment de la rédaction de cet article, aucune action de prise de vue ou de vidéo n’était dispo, peut-être que cela viendra à l’avenir.

Prix et date de sortie

Le DJI Tello est d’ores et déjà disponible. Vous pouvez le retrouver chez StudioSports, qui nous a prêté ce drone pour notre test, mais aussi chez plein d’autres revendeurs.

Crédit Images : Wooloomooloo.com


Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.

Note finale du test
8 /10
En conclusion, ce Tello m’a conquis. Avec le répétiteur Xiaomi, c'est vraiment une super perche XXXXXXL pour faire des images différentes. Je l’utilise essentiellement en photo, que j’ai plaisir à partager sur mon compte Instagram. Stable, facile à piloter et rapide à mettre en route, il ne prends pas de place et avec une seule batterie, j'ai bien assez pour faire des photos de ma balade de l'après midi.

Hâte d’avoir un retardateur pour la prise de vue et ce sera parfait.

Points positifs du DJI Tello

  • Le prix

  • La qualité d'image

  • La stabilité

  • Simple d'utilisation

  • On peut le programmer

Points négatifs du DJI Tello

  • Pas de retardateur

  • Pas de possibilité de streamer en live

  • Pas de commande caméra en programmation

  • Trop peu de manettes Bluetooth compatibles

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