Le développement de la 4G posera encore plus de problèmes de congestion des antennes-relais actuellement installées. Alcatel-Lucent propose de revoir la cartographie d’installation en installant des micro-antennes au plus près des utilisateurs. Une bonne idée ?
Depuis son balbutiement jusqu’à nos jours, le réseau de télécommunication sans fil s’est densifié. Au lancement de l’installation des premières antennes relais et des téléphones – valises – de 8 watts, la densité de ces antennes n’était pas importante. Mais le développement des technologies et l’exploitation de nouvelles fréquences ont vu progressivement le nombre d’antennes se multiplier selon les autorisations des autorités gouvernementales, mais aussi celles des copropriétaires d’immeubles dans les grandes villes.
Puis une controverse freine l’installation de ces antennes malgré une demande toujours plus importante de mobiles de la part des consommateurs, toujours plus friands de téléphoner quelle que soit le lieu ou l’heure. Les opérateurs tentent alors de camoufler leurs installations par certains subterfuges pour les noyer dans le paysage, comme avec l’antenne sapin ou encore l’antenne cheminée. Mais une nouvelle problématique arrive avec, cette fois, le tournant du smartphone qui demande d’être connecté en permanence à Internet.
Du réseau GSM traditionnel au réseau de macro-cellules…
Avec l’arrivée de la 3G puis de ses évolutions technologiques qui donneront toujours un peu plus de bande passante, la concentration de smartphones dans les grandes villes pose alors un vrai problème aux opérateurs de téléphonie mobile. Il n’est d’ailleurs pas rare de constater que notre appareil mobile ne puisse plus envoyer de messages sur les réseaux sociaux ou encore d’appeler tout simplement lors de manifestations (concerts, spectacles, parades, etc.).
En théorie, la 4G doit débloquer un peu le problème puisqu’elle prend en charge de nouvelles méthodes de connexion avec les appareils mobiles et les antennes-relais avoisinantes. Le principe est sensiblement similaire à ce qui se fait avec le WiFi que l’on connait sous le nom technique de MiMo. Cela permet d’émettre et de recevoir des données sur plusieurs antennes en simultané. Encore une fois, cela ne désengorgera pas la saturation des antennes-relais sur les toits de Paris, par exemple. Pour résoudre la congestion réseau, les opérateurs doivent revoir la cartographie de ces zones denses pour mieux redistribuer les charges de communication. La tâche s’avère difficile et coûteuse. Un coût que les opérateurs ne sont pas prêts à mettre sachant qu’ils doivent encore déployer leur réseau 4G pour amortir ensuite les licences d’exploitation des fréquences.
Si cela peut paraître paradoxal, les opérateurs ont rapidement fait les comptes. La remise à zéro de toutes les installations en zone dense contre l’ajout de nouvelles antennes et la migration de celles déjà en place : il n’y a pas photo. En revanche, avec l’entrée de la 4G, les choses pourraient un peu bouger pour améliorer la qualité du réseau mobile de manière générale : les macro-cellules.
Au lieu d’implanter de gros pylônes sur le toit des habitations, les opérateurs peuvent s’appuyer sur des micro-antennes qui seront alors plus nombreuses sur les axes très fréquentés par exemple. Elles pourront s’installer sur les éclairages publics ou encore sur les panneaux d’affichage publicitaires, des endroits stratégiques qui ne nécessitent finalement que peu d’investissement d’infrastructure. En outre, les opérateurs peuvent mutualiser les installations pour en réduire le prix global.
Entre le coût d’installation et les décisions des pouvoirs publics
Combinée à la technique du MiMo, cette nouvelle 4G installée à l’échelle macroscopique pourrait alors résoudre tous les problèmes de congestion et de qualité du réseau que rencontrent les sociétés de télécommunication. L’autre avantage de ce type de réseau serait de réduire l’exposition des utilisateurs. Un nouveau paradoxe ? Pour les utilisateurs de téléphones mobiles soucieux de la santé publique, la puissance d’émission de ces macro-antennes serait bien plus basse que celles sur nos toits. Elles demandent moins de puissance, car elles sont plus proches des utilisateurs. Si la puissance d’émission des ondes est moins forte, l’exposition est également moins importante. En outre, le téléphone mobile n’a plus besoin d’émettre à son tour à forte puissance.
Mais à quand un vrai déploiement de ce type de réseau, plus proche des usages et des utilisateurs ? Si l’on n’a pas encore de dates précises, les opérateurs travaillent déjà sur cette méthode d’installation avec Alcatel-Lucent notamment. Selon Mike Schabel, vice-président de la division Small Cells chez Alcatel-Lucent, l’Europe va accélérer ce type de déploiement dès l’année prochaine. Concernant la France plus particulièrement, Orange, SFR, Bouygues Télécom et Free Mobile doivent encore s’entendre sur la mutualisation des infrastructures, un sujet qui semble diviser la majorité gouvernementale comme Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’économie numérique qui n’est pas en faveur de cette pratique. Toutefois, rappelons que le gouvernement avait été encouragé à se tourner vers la multiplication des antennes-relais par un rapport remis à Fleur Pellerin l’été dernier, et qui préconisait de multiplier par trois le nombre d’antennes-relais pour réduire l’exposition des individus aux ondes électromagnétiques.
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Tu devrais regarder ce qui s'est passer sur le réseau ferré anglais : privatisé, la société n'a pas effectuée les travaux de maintenance des voies pour faire un max de profit. Résultats : pannes à répétition, accidents etc. L'état a repris la gestion du réseau et sa à coûter une blinde aux habitants. Personnellement, je pense que les réseaux doivent appartenir à l'état (ou à l'Europe si elle se met en place un jour) : transport (routier, ferré), énergie (gaz, électricité), information (filaire, aérien) etc. car se sont des domaines *stratégiques*. Le pouvoir de pression que cela peut représenter si l'Etat perd le contrôle de l'un de ces réseaux est effrayant. Par contre, que la fourniture soit réalisée par des société privées qui "louent" le réseau (comme c'est le cas pour le gaz et l'électricité par exemple) et entrent en concurrences ça me parait également essentiel.
Ca ne serait pas plutôt des MICRO-antennes ?! Parce qu'on passerait d'une grosse antenne (macro) à plusieurs petites (micro) http://fr.wikipedia.org/wiki/Micro
Euh depuis quand la 4g c'est une "technologie plus intelligente", c'est juste plus rapide que la 3g et h c'est tout ?
Déjà que c'est le bordel avec plusieurs réseaux, j'ose même pas imaginer avec un seul...
Mais oui, c'est ça, privatisons la SNCF, la RATP, etc... juste par principe, par dogme libéral.
Et bien peut-être que c'est une mauvaise idée la mise en concurrence de la téléphonie mobile... La concurrence n'est pas une règle absolue que je sache, sauf peut-être pour les libéraux. D'autant plus que la concurrence entre eux n'existe pas : ils ne font que se partager le marché. Un marché avec quatre acteurs ne peut pas être concurrentiel puisqu'ils peuvent s'entendre assez facilement. La vraie concurrence demande une multitude d'acteurs rendant impossible une entente.
C'est pas dangereux à la base ? Et jimagine que tu sors ca de ton esprit brillant, Einstein ?
Pourquoi donc ? L'idée de la mutualisation me semble pas mauvaise, mais un organisme indépendant me semble plus compétent et réactif que l'Etat. Ça permettrait de mieux résister aux pics d'utilisation. A investissement égal de la part des opérateurs, on aurait un réseau qui s'améliorerait plus vite, car mieux optimiser. Pour toi, la crainte serait un ralentissement dans l'évolution des technos ? Je pense pas que celui se produise, actuellement, il y a 4 acteurs, mais de grands opérateurs étrangers convoitent le marché français, donc il se pourrait que d'ici quelques années, de nouveaux concurrents arrivent. Ne faudrait-il donc pas mutualiser nos forces pour avoir un plus grand poids face à cette potentiel concurrence ?
Ça ne change rien au fait que le taux d'exposition ne change pas forcément avec la diminution de la puissance des antennes. Tes intras sont très peu puissants par rapport à des enceintes "bibliothèques" et pourtant tu peux te détruire les oreilles avec : la distance entre la source et le récepteur est un facteur principal. Si tu t'adosses à un panneau publicitaire équipé d'une macro-antenne il n'est pas dit que tu sois moins exposé que si une antenne plus puissante était installé sur le toit de l'immeuble en face ... Et puis ce type de macro-antenne est-il suffisant pour passer à l'intérieur des bâtiments ? Je ne dis pas que c'est une mauvaise chose; c'est peut-être mieux que les antennes sur les toits mais l'explication est incomplète.
Ça s'appelle la mise en concurrence. C'est crucial quand on utilise des équipements de téléphonie.
Si il y a plus d'antenne, ça permettra de diminuer la puissance par antenne. De toute manière c'est pas dangereux à la base, donc un peu plus de puissance ou pas, ça ne changera rien.
Evidemment si tu te situes à l'extrémité ça change rien mais en pratiques c'est jamais le cas sinon il y aurait des coupures, les rayons de portée des antennes s'entrecroisent. De plus on se situe rarement pile au bord du champ de l'antenne.
Quand une onde parcourt son chemin elle subit une atténuation.
Intelligent... et mon cul c'est du poulet. La seule solution viable serait de faire comme pour les rails, du gaz, de l'électricité : confier le déploiement et la gestion de l'infrastructure réseaux (antennes, relais intermédiaires divers, etc...) à 1 organisme (ou les opérateurs mais aussi surtout l'Etat ont leur mot à dire), mutualiser la couverture, et allouer de la bande passante aux opérateurs. En réaffectant l'ensemble des antennes déjà déployées, je suis sûr qu'il serait possible de largement tout optimiser. Non, au lieu de ça, on reste dans l'autisme général, et chacun pour sa gueule. On quadruple les installations. C'est le bordel. Bravo les politiques, bravo les financiers. Vos intérêts persos sont servis, le citoyen / client trinque. Comme d'hab.
[…] 4G : vers un déploiement de la technologie plus intelligent ? […]
Personnellement je ne suis pas tellement d'accord, il vaut mieux 10 antennes de 10W ou une antenne de 100W ? De plus tôt dépend de la distance à laquelle tu te trouve de ces antennes. Plus tu es proche, plus tu subit le champs électromagnétique qu'elles émettent.
Si on ne regarde que la puissance brute délivrée par l'antenne oui, après il faut regarder où se trouve la personne, le champs électromagnétique diminue rapidement avec la distance.
Tu n'as pas lu toi... Il explique que les antennes emettent une puissance moindre puisqu'elles sont plus près de nous, moins de puissance -> moins de danger
je suppose qu une antenne qui émet a plus de 10 klm et plus forte en onde qu une antenne qui émet a 1 klm
Ton téléphone émet plus d'ondes si le réseau est moins, en quelques sorte il redouble d'efforts pour trouver du réseau.
Quelqu'un pourrait m'expliquer pourquoi le fait qu'il y ait plus d'antennes est moins dangereux que le fait qu'il y en ait moins ?
[…] l’intégralité de cet article sur FrAndroid du réseau […]
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