Longtemps repoussé aux États-Unis, “le kill switch” revient sur la table du Congrès

 

Il existe déjà des applications sous Android permettant d’effacer complètement les données de son terminal en cas de vol ou de perte. C’est, par exemple, ce que fait l’application Android Device Manager. La Corée du Sud était allée plus loin en exigeant des constructeurs qu’ils ajoutent un “kill switch”, une option qui, une fois activée, rend le terminal complètement inopérant. Cette même option arrive sur la table du Congrès américain.

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On ne parle pas ici d’un simple effacement de données à l’occasion d’une perte ou d’un vol de terminal. On parle d’une option ajoutée par les constructeurs, qui restera à poste même après un formatage et qui sera capable de rendre le terminal complètement inutile après son activation. Apple avait adopté le concept en implémentant dans son iOS 7 la fonction Activation Lock. Le but étant, vous vous en doutez, de lutter contre la revente illégale de terminaux volés. Aux États-Unis, les opérateurs américains avaient refusé de vendre des terminaux Samsung et LG équipée de cette option en novembre dernier. Le “kill switch” semblait alors enterré, mais le Congrès américain a porté son attention sur cette fonctionnalité un peu particulière.

Le “kill switch” réapparaît aujourd’hui à la lumière d’une proposition de loi de l’État de Californie. Le texte prévoit que les fabricants et les opérateurs vendent des terminaux équipés obligatoirement d’un “kill switch”. L’idée a fait des émules et trouvé son chemin devant le Congrès américain au travers du Smartphone Theft Prevention Act. Bien entendu, si l’option est approuvée devant les parlementaires, la loi sera fédérale et enjoindra tous les autres États à vendre des terminaux avec un “kill switch” de série, sans surcoût pour l’acheteur.

 

Imaginez un “hackable kill switch”

C’est l’argument principal des opposants à cette option. Représentés par le CTIA (l’association américaine qui regroupe la majeure partie des US Carriers), les opérateurs américains avancent que l’option sera piratable et pourrait potentiellement provoquer la mise hors service des terminaux, en cas d’usage à mauvais escient. Et que dire d’un terminal perdu puis retrouvé par son propriétaire mais inutilisable à cause du kill switch ? Les opérateurs souhaitent plutôt voir l’instauration d’un fichier national des terminaux volés.

Au-delà de ces querelles commerciales, on peut se poser la question du bidouillage. En effet, on se doute bien qu’un “kill switch” ne sera pas une application : il sera opérant même après formatage du terminal et sera l’œuvre d’un ajout par le constructeur lui-même. Cette option sera t-elle dommageable à tous les passionnés souhaitant installer leur ROM Custom ? En attendant d’en savoir plus sur comment fonctionne le gros bouton rouge, on gardera cette question en tête.


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