Dans le milieu des Télécoms, il y a de forts remous depuis le rachat de SFR par Numericable. Nous avions déjà pu assister à un spectacle plutôt sympa avec les appels du pied de Bouygues qui finalement n’auront servi qu’à faire monter les enchères sur la valeur de SFR. Maintenant qu’un autre géant va naître et se positionner en face d’Orange, les deux derniers opérateurs vont devoir faire la paix. Essayons de comprendre pourquoi.
Pas de surprise : les choses étaient déjà connues pour Bouygues Télécom. Il mangeait SFR ou s’associait à quelqu’un d’autre. Le rachat de SFR par Numericable étant dorénavant acté, Bouygues doit trouver preneur. Un scénario apparaît plus évident et plus naturel dans le paysage des télécoms français : un rapprochement entre Free Mobile et Bouygues Telecom. Les possibilités sont assez attendues : une fusion entre gros (qui ne plaît pas à l’un) ou un rachat de Bouygues Telecom par Free Mobile (qui, pour le moment, ne satisfait pas l’autre). Nouveau feuilleton en vue.
Naissance d’un gros – un quasi-duopole ?
Le marché des télécoms est jusqu’à là semblable à beaucoup de pays : un gros opérateur leader issu de l’ancien monopole historique et des plus petits opérateurs, acteurs du marché concurrentiel. Depuis début 2012, nous avons trois petits opérateurs qui se battent face au géant international qu’est Orange. Si l’on rentre dans le détail, nous avons en réalité un gros challenger d’Orange (SFR) et deux petits acteurs, plus jeunes, chacun qualifié de trublion à son arrivée.
Avec le rachat du deuxième opérateur français par un acteur très dynamique du câble, on obtient un géant quasiment aussi puissant qu’Orange. De quoi modifier la nature même de la concurrence. Il faut dire qu’en atteignant cette taille critique, SFR-Numericable donne au marché français une allure de duopole. L’un des acteurs possède le monopole du cuivre, une puissance financière gigantesque (bien que sclérosée par son rôle de rente de l’État et de certains fonds de placement) et une position internationale stratégique. L’autre possède un patrimoine de câble dans les immeubles qui lui donne une position très avantageuse pour une politique de montée en débit.
Avec la convergence fixe-mobile et la volonté des consommateurs de combiner leurs abonnements, les gros opérateurs à la fois sur le fixe et sur le mobile pourront plus facilement rester dans la course. SFR-Numericable va donc devenir un géant des télécoms, presque au niveau d’Orange et bien loin devant les deux autres concurrents. Nous assisterons probablement à une concurrence féroce sur la montée en débit – montée que SFR-Numericable pourra forcer grâce au FTTLA, alternative à court terme qui semble particulièrement pertinente, comme nous le notions dans l’un de nos précédents éditos. En parallèle, Orange pourra investir des milliards dans des technologies équivalentes sur son réseau cuivré (G.Fast notamment) et investir massivement dans la fibre.
Pourquoi le rapprochement est-il si pertinent ?
Il est vrai que l’on parle ici de simples rumeurs. Bouygues Telecom et Free Mobile seraient rentrés en négociation… On parle même de discussion entre BT et Téléfonica. Ce sont deux possibilités tout à fait pertinentes. Mais, même si l’arrivée de Téléfonica en France pourrait être un bon point pour le marché des télécoms à l’échelle de l’Europe, comme nous en parlions dans l’édito de la semaine dernière, la concentration à l’intérieur du marché français serait bien moins risquée et plus bénéfique pour le consommateur.
Free Mobile comme Bouyges Telecom n’ont ni les moyens ni le potentiel de rivaliser avec ces deux géants. Les deux petits concurrents auront de grandes difficultés dans la mesure où ils devront obligatoirement s’appuyer sur l’un des deux géants pour proposer leurs services. Que ce soit pour le mobile et pour le fixe, les deux géants auront une puissance de frappe bien plus importante concernant les investissements et devraient donc posséder de bien plus grosses infrastructures.
Le cas de Bouygues Telecom
Pour Bouygues Telecom, le problème provient principalement du fixe. Son réseau mobile est suffisant pour supporter un nombre de clients bien plus important qu’actuellement et sa stratégie de conquête 4G est réellement pertinente. L’opérateur a choisi une montée en débit moindre (son refarming 2G se fait sur une bande de 10 MHz, soit 75 Mb/s), mais avec un déploiement beaucoup plus rapide et moins coûteux pour, au final, une couverture bien plus large (presque 70 % de la population).
Son réseau fixe est quant à lui plus que limité. Il s’appuie en grande partie sur des NRA concurrents pour proposer ses services. C’est pourquoi son offre très alléchante Triple Play à moins de 20 euros n’est pas disponible pour beaucoup de clients. Par ailleurs, son investissement dans la fibre est quasi négligeable comparé aux deux gros opérateurs français. À l’avenir, Bouygues Telecom devra nécessairement s’appuyer sur un autre, ce qui est bien dommage dans le fixe tant sa stratégie marketing est intéressante : sa nouvelle offre à moins de 20 euros a de quoi bouleverser le marché du fixe.
Le cas de Free
Pour Free, le problème est inverse. Son réseau de NRA est assez important. L’opérateur peut proposer des offres à beaucoup de clients sur son propre matériel. L’opérateur bénéficie également sur le fixe d’une communauté très fidèle (cas similaire à d’autres marques comme Samsung ou encore Apple), ce qui lui autorise des choix stratégiques bien différents : il peut se permettre de faire de grosses marges sur le fixe (au niveau de celles d’Apple ou des marques de luxe) sans perdre ses clients. C’est une position très confortable qu’il espère prendre dans le mobile : fidéliser les clients pour ensuite retrouver des marges.
Dans le mobile justement, Free Mobile a dû frapper très fort en 2012 lors de son arrivée. Comme nous le rappelions précédemment, le marché mobile est un marché plutôt élastique, la demande est donc très dépendante du prix. En arrivant bien après les concurrents, il était difficile pour Free Mobile de conquérir des parts de marché. La communauté de fidèles n’étant pas assez grande.
L’unique choix pour Xavier Niel était alors de baisser les prix. Unique choix qui lui a d’ailleurs permis de se poster en sauveur et de conquérir les esprits grâce à une communication très axée sur ce point. Il n’empêche que nous avons pu profiter des bénéfices de l’entrée d’un nouvel acteur : dans un tel marché à forts coûts fixes et aux barrières à l’entrée conséquentes, il fallait que Free frappe un grand coup sur les prix afin de bouleverser l’équilibre concurrentiel.
Pourquoi la concentration est dorénavant nécessaire
Maintenant que le marché s’est stabilisé et que les concurrents se sont alignés, il est difficile pour Free Mobile de conquérir davantage de clients. Sa couverture est encore parcellaire et il sera difficile de justifier à ses clients une chute de la couverture réseau quand l’itinérance avec Orange cessera. Free possède moins de 3000 supports 3G en service, ce qui est loin des 17 000 supports d’Orange ou encore des 15000 de SFR. La densité des antennes est aussi importante : pour le cas de Paris, Free mobile possède 132 supports 3G en service, contre 461 pour Bouygues Telecom ! La fin de l’itinérance fera donc chuter les débits et la stabilité de la connexion (les cellules devront supporter plus de clients, de plus Free n’a pas de licence 2G). Même si Free Mobile investit massivement pour installer de nouvelles antennes, il est plus difficile aujourd’hui de ne pas bien couvrir le territoire tant la demande du consommateur a changé – c’est un point essentiel à ne pas négliger.
Le problème sur ce marché si élastique est que Free Mobile, pour conquérir davantage de parts de marché, pourrait encore baisser les prix (on insiste sur la notion de nécessité ici, ce n’est pas une volonté bienveillante de l’opérateur, même s’il aime nous le faire croire). C’est en tout cas ce que Xavier Niel a laissé entendre la semaine dernière. Et c’est précisément ce qui peut inquiéter les économistes partisans d’une concentration. Le risque pour le marché français est que la position de Free Mobile l’oblige à baisser les prix encore et encore pour conquérir des parts de marché – une sorte de justification pour le client, un regain de crédibilité pour rattraper son retard de couverture.
Contents de voir se profiler une nouvelle baisse, les consommateurs n’ont souvent pas conscience du problème. Pourquoi les trois opérateurs historiques se sont-ils si facilement entendus sur le prix ? En fait, dans un marché aussi élastique, une concurrence pure et parfaite mènerait les prix au niveau des coûts marginaux (c’est à dire le coût de revient des communications mobiles). Tout simplement parce que pour gagner plus de clients, chaque concurrent veut proposer des prix inférieurs à celui du voisin (les consommateurs sont très sensibles aux prix), ce qui fait baisser continuellement et mécaniquement les prix vers un minimum : on parle alors en économie de l’équilibre de Bertrand.
Dans ce cas précis, les marges seraient alors nulles pour les opérateurs. Or, étant également dans un marché à forts coûts fixes, le problème de la nullité des marges remet en cause les investissements et fragilise les plus faibles face aux plus gros. Surtout, il remet en cause le système de péréquation nécessaire pour couvrir l’ensemble de la population. Dans les faits, la perspective de marges nulles dans un marché où les investissements sont importants constitue une incitation forte à l’entente. Ce qui s’est produit avant l’arrivée de Free Mobile.
Si Free Mobile parie sur les prix pour gagner de la crédibilité, on pourrait voir le marché tendre vers un équilibre proche de celui de Bertrand, ce qui constituerait un vrai désastre pour le marché français. Tout ça parce que le prix serait la seule variable crédible pour Free afin de conquérir d’autres clients. Pour pallier le problème, une concentration du marché français pourrait constituer une solution vraiment pertinente. Bouygues Telecom et Free Mobile sont très complémentaires (l’un possède un bon réseau mobile, l’autre un bon réseau fixe). L’équilibre concurrentiel ne dépendrait plus autant des prix et nous pourrions relancer les investissements. De plus, une guerre entre gros devrait raviver l’innovation. Certes, nous pourrions retomber dans une sorte d’entente entre les trois géants. Mais l’équilibre concurrentiel sera néanmoins bien plus acceptable qu’avant l’arrivée de Free sur le marché mobile. Dans un marché aux forts investissements, c’est un choix qui semble plutôt intéressant.
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Non non ! Le bénéfice c'est CA - Frais alors que la marge c'est Bénéfices / CA. Donc 10 € CA pour 5 € de Frais == 50% de marge et 5 € de bénéfice 15 € de CA et 10 € de frais == 1/3 de marge mais toujours 5 € de bénéfice On peut réduire la marge sans réduire le bénéfice.
C'est vrai que la dynamique commerciale n'est pas du tout à l'avantage de BT. En même temps, on peut se demander qu'elle est le BP de Free avec des offres à prix cassé et des énormes investissement à réaliser rapidement. Il est très tentant de penser qu'on est face à un gros coup de bluff de leur part dans lequel, de la même manière que certaines startups savent parfaitement qu'elles n'ont aucun avenir indépendant et que leur seule chance de survie est de faire jouer la concurrence entre les candidats à leur rachat, Free met une pression commerciale dingue sur les acteurs du mobile de façon à ce que le plus faible brade son infrastructure tant qu'il en est encore temps avant d'être obligé de perdre encore plus. De part son avantage dans les infrastructures et sa capacité financière ainsi que sa force de frappe avec ses effectifs, il appartiendrait donc à BT de changer la dynamique à son avantage en inversant le bluff. je pense que c'est un peu le sens de ce qu'ils ont essayé de faire sur le fixe avec les offres à 20Euros. Notons d'ailleurs qu'en termes de bluff, Free n'en est pas à son coup d'essai. Rappelons nous en effet du lancement de la fibre en grande fanfare de la part de Free qui a ensuite très vite abandonnabandonné en voyant que l'ARCEP avait décidé de les obliger à avoir les moyens de leurs ambitions en investissant vraiment sans faire comme sur le cuivre en dégageant des marges plus que confortables en s'appuyant sur les infrastructures d'un autre (en l'occurrence les lignes de cuivre d'Orange). Enfin, il est vrai que, le marché étant en volume à peu près fixé, et les investissement pour un réseau national avec les obligations de l'ARCEP à peu près fixé également, ce qui déterminera le coût global pour le marché est le nombre d'opérateurs et ce qui déterminera le revenu global est le prix du marché. Donc structurellelent, on a un double effet du nombre d'opérateurs sur les marges en augmentant les coûts et baissant les revenus. Je ne connais pas l'équilibre de Bertrand cité dans l'article mais il est donc l'air que le prix "d'équilibre" si tant est qu'il puisse y en avoir un dépend clairement du nombre d'opérateurs sur le marché (et aussi de plein d'autres choses évidemment mais probablement dans une moindre mesure que le nombre d'opérateurs) il faudrait donc rentrer dans des calculs financiers compliqués et détaillés mais je ne suis pas sûr qu'au jeux du plus c.. (la politique de Free) ce soit forcément BT qui doivent être perdant et que le rapport de force pourrait éventuellement être retourné avec BT qui force Free à payer pour lui louer son réseau ou à se faire racheter. <i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
Enfin quelqu'un de logique. Viens, marions-nous et partons élever des poneys au Guatemala.
pourquoi BT panique ? tout simplement parceque FREE les a quasiment rattrappé en deux ans et continue à gagner du terrain... avec des moyens (CAPEX/OPEX) dérisoires par rapport à ceux déployés par Bouygues pour en arriver au même point, or dans une hypothèse de poursuite de la guerre entre eux, Bouygues coincés par ses effectifs et ses énormes coûts de structure risquerait fort de perdre encore plus de part de marché et se retrouver en dernière position avec une rentabilité encore moindre face à son concurrent. C'est pour cela qu'on s'agite autant sur cette question à Bercy... si ces 2 là ne s'entendent pas, il risque d'y avoir de gros licenciements à prévoir chez Bouygues dans les années à venir...
Moi non plus pas grand spécialiste et je pense qu'il faut beaucoup approfondir pour avoir seulement des notions ( et ça risque vite de me gaver vu le caractère assez matheux et théorique de la chose ... ) Par contre je remarque une certaine incohérence dans ta dernière phrase: bénéfice constant=% de marge, non ?
Article fort intéressant, merci !
Excelllent article.
L'histoire a montré que "Un prix raisonnable" est une notion trop floue dans notre système économique pour que quelqu'un, même l'état, puisse prendre la légitimité de le déterminer. Donc à moins de partir vers un système économique marxiste... mais ça reste une utopie que personne n'a réussi à mettre en oeuvre.
Je ne suis pas un grand spécialiste des stratégies commerciales, mais en gros à bénéfice constant plus t'es gros par rapport à tes concurrents en terme de CA moins tu as de risques. Y a des indicateurs précis et théorisés (je te laisse voir avec un vrai spécialiste pour les détails) qui indiquent quand, à bénéfice constant, il vaut mieux privilégier le % de marge ou la taille du CA.
La famille Bouygues a déjà prouvé qu'elle sait qu'honneur et affaires sont à séparer... s'il y a assez de pognon à goinfrer et si ça développe sa boîte, il dira "bingo". L'ordure de PDG de Goldman Sachs a coulé son concurrent par "honneur" et orgeuil, ça nous a coûté une crise mondiale mais sa boîte a prospéré, si son intérêt avait été de sauver son concurrent, il l'aurait fait... business is business :-)
Je vais faire une formule provocante : "Tu es un mauvais consommateur". Un mauvais consommateur veut juste des prix bas, un bon consommateur veut le meilleur rapport/qualité prix. C'est à dire qu'on doit être pret à avoir la qualité de ce qu'on paye, ou à payer pour avoir la qualité qu'on souhaite. Juste s'attendre à une baisse de prix, c'est se préparer à une baisse de qualité !
La solution proposée ? Plus de gros, donc moins de concurrence. Ne serait il pas plus pertinent que les opérateurs soient obligés de partager leurs réseaux à n'importe quel concurrent à un prix raisonnable ? On pourrait ainsi avoir beaucoup de concurrence et pourquoi pas beaucoup de réseaux si on changeait la manière d'attribuer les plages de fréquence des ondes. L'autre solution est que les opérateurs téléphoniques soient moins importants. Ça peut par exemple passer par des WiFi publics (c'est incroyable la différence entre la France ou il y en a très peu et le Canada ou il y en a partout en ville voire dans les bus) et des meshnets.
En termes de coût réseau : - sur le mobile ce qui coûte cher c'est les points hauts, l'accès radio passif et actif et le backhaul. il me semble que BT possède une couverture nationale complète mais je ne sais pas comment est réalisé leur backhaul qui est fondamentalement de l'infrastructure fixe. Free ne possède les deux premiers que de façon très parcellaire comme expliqué dans l'article et encore une fois je me sais pas pour le backhaul mais probablement pas grand chose - sur le fixe, le plus important est l'infrastructure d'accès (cuivre, coaxial câble ou fibre), les équipements (DSLAM, OLT, etc...) et le backhaul. free possède les équipements d'accès cuivre et probablement (mais là encore je ne sais pas exactement) une bonne collecte sur les NRA dégroupé. BT ne possède pas grand chose de tout ça. Si on résume ce que BT pourrait apporter à Free en termes de réseau : un réseau mobile quasi complet immédiatement avec une interrogation sur les coûts de collecte (pas intrinseque, juste due à mon manque d'informations sur le sujet). Et inversement : des équipements d'accès cuire et potentiellement (encore une fois manque d'informations de mon côté) des choses sur la collecte fixe et/ou mobile. Il y a donc une interrogation sur la collecte mais en dehors de ca, BT n'a aucune synergie significative à attendre d'un rapprochement avec Free sur le mobile et sur le fixe juste les équipements d'accès cuivre, qui pourraient être déployés assez rapidement par BT, spécialement en zone dense, particulièrement en tenant compte du fait que, contrairement au mobile, il n'y a pas d'obligation de couverture sur le fixe. Enfin, dans une perspective de développement futur et en particulier sur les zones denses, le cuivre est mort et sera remplacé à relativement court termes par de la fibre. En conclusion, en dehors de l'aspect collecte (à la fois fixe et mobile mais surtout mobile) qui reste à explorer et qu'il serait très intéressant de voir abordé plus en détails sur ce site, l'intérêt principal que je vois dans le rapprochement serait : - pour BT une mutualisation des parcs clients mobile (à supposer qu'ils restent...) qui permettrait de plus rapidement et plus facilement amortir les coûts fixes élevés du secteur et une capacité plus rapide à lancer des offres convergentes - pour Free : toute la partie mobile étant donné qu'ils n'ont pas grand chose aujourd'hui et que ça leur coûterait beaucoup de temps et d'argent de tout déployer "à la régulière" ainsi que l'obtention rapide d'un parc clients plus grand permettant d'absorber les coûts fixes et sur le fixe pas grand chose d'intéressant si ce n'est un plus grand parc potentiel permettant là encore de mieux rentabiliser l'investissement (cependant faible en coûts fixe étant donné que les coûts sont principalement variables liés aux offres de gros de location des lignes de cuivre Orange) Donc (hors collecte encore une fois car pas d'infos) - Free a un intérêt fort à se rapprocher de BT - Le principal intérêt pour BT de se rapprocher de Free serait de mutualiser les parcs clients. Si j'étais BT, j'essaierai plutôt de trouver un gros accord de location d'infrastructure d'accès et collecte auprès de SFR ou Orange sur le très haut débit (cable ET fibre) en faisant jouer au mieux la concurrence entre les deux et je créerais des offres convergentes à partir de ça en essayant de voler le plus de clients mobiles possibles aux autres acteurs du marché. Free n'a fondamentalement pas grand chose à offrir en termes d'infrastructure et bénéficie juste d'un marketing plus agressif et ayant réussi à tromper plus de clients que les autres. A contrario si j'étais Free j'essaierais de faire croire à BT que la tendance commerciale sur le mobile est irréversible et qu'ils doivent brader leur infrastructure mobile. Enfin, je ne comprends pas pourquoi BT panique, c'est quand même eux qui sont dans la position avec le plus de potentiel par rapport à Free aujourd'hui. Il faut savoir prendre des risques mais l'alliance avec Free n'a rien d'inéluctable à mon sens. <i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
C'est le coût d'une unité supplémentaire. Dans notre cas on pourrait dire que c'est le coût induit par la fourniture d'1Mo supplémentaire (sans prise en compte des coûts fixes). Dans les télécoms, les coûts marginaux sont très faibles, notamment en comparaison des coûts fixes. C'est également le cas de l'industrie numérique.
ou charges fixes ? ;)
Oui, ce "nivellement par le bas" m'échappe aussi. Dans bien des situations c'est le prix qui constitue le critère de choix principal, alors que la qualité n'est généralement pas là. Le marché des telecoms est assez élastique, car pour beaucoup la différence de qualité est négligeable.
On parle bien de coûts fixes dans ce type de marché où les investissements sont lourds. Je ne parle pas de charge fixe, qui est une autre notion encore...
defini "coût marginal" stp
remboursements d'emprunt = investissements effectués ... mais je vois ou tu veux en venir et l'auteur de l'article fait un peu l'amalgame avec les coûts fixes oui !
"Tout ça parce que le prix serait la seule variable crédible pour Free afin de conquérir d’autres clients. " J'ai du mal à comprendre cette logique de baisser les prix toujours plus, pour au final avoir davantage de clients mais toujours les mêmes revenus, les mêmes bénéfices ... Comme si le prix était le seul argument de vente et non la qualité ... ce nivellement par le bas dans un pays sur-développé comme la France m'échappe ...
??? Les coûts fixes sont confondus avec la notion d'investissement il me semble. Les coûts fixes ne correspondent-ils pas plutôt à la masse salariale, les locaux, les locations diverses, les coûts d'entretien les remboursements d'emprunt, ... ? Plus le réseau progresse en taille, plus les coûts fixes augmentent dans une certaine proportionnalité mais la construction d'un réseau national ne correspond pas à un coût fixe ... mais bien à de l'investissement
Mais en quoi un client free aurai du hors forfait que les autres n'ont pas ?
Je m’époumone à l'hurler, content de voir que quelqu'un d'autre prend le relais ! :)
On peut faire du hors forfait avec le forfait illimité: il suffit d'appeler des SMS ou numéros surtaxés, appeler depuis un pays étranger n'entrant pas dans le forfait... Mais ça, c'est comme partout
très bon article ! clair et intéressant ! bravo !! <i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
"=> des leurs, pas de celles de Free Mobile, ni de celles de BT" Bah si justement, c'est ça l'idée. BT et Free pourront avoir leurs propres matériels, mais ils devront louer comme ils le font actuellement le réseau cuivré ou fibre d'un autre opérateur... Pas partout, mais dans beaucoup de zones moins rentables. Le marché des télécoms est un marché à forts coûts fixes... C'est comme ça... On ne l'a pas inventé... Free devra encore investir 3Mds pour construire son réseau national : c'est la définition de "forts coûts fixes"
"les deux géants seront propriétaires des infras" => des leurs, pas de celles de Free Mobile, ni de celles de BT je réponds plus par rapport à "ils devront obligatoirement" => il n'y a rien d'obligatoire... ce qui est obligatoire c'est légalement l'itinérance offerte par Orange à Free.... mais limitée dans le temps. "c'est un marché aux forts coûts fixes" => il ne suffit pas de le dire pour que ce soit vrai/vérifié. pourquoi Xavier Niel a-t-il dit lors du lancement que même un forfait à 2€ il faisait encore de la marge ? où sont les "forts coûts fixes"...?
Excellent article ! Pour ce qui est de l'avenir, je croise les doigts pour que ça ne porte pas préjudice aux consommateurs !<i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
Non il est tout le temps comme ça tkt
Hors forfait avec le forfait illimités : impossible o_O Hors forfait avec le forfait à 2€ : 5cts la minute soit 3€ de l'heure, c'est vrai que c'est vraiment malhonnêtes quand les concurrents, Sosh au hasard, sont à 38cts la minute soit 22,80€ l'heure...
Oui, j'ai 3€ de hors forfait sur mon abo 0€. Bah ça me fait toujours 2€ moins cher que le premier abo low cost chez les autres -------Envoyé depuis l'application Humanoid pour tablette
Bonne analyse. En fait, ce qui va être le plus dur pour eux, c'est d'arriver à un équilibre en prix et investissement. Car aujourd'hui avec le mobile on a pu voir les 2 travers que peuvent avoir les opérateurs : - avant, de grosse marges mais pas synonyme de gros investissement dans les infrastructures - maintenant, de très faible marges mais qui rend difficile les investissements lourds pour le déploiement et l'amélioration du réseau Personnellement, je ne suis pas contre payer un abonnement 5€ de plus si cette somme sert dans ça quasi totalité à accélérer le déploiement et la qualité du réseau.
L'alcool fait des ravages...
Free ne fera pas une offre de malade à Bouygues pour la simple est unique raison que si Bouygues ne s'abaisse pas à leurs conditions, alors il préférera investir dans son propre réseau. C'est plutôt Bouygues qui cherche à bien se vendre avant de ne plus rien valoir (je le dis de façon exagéré, mais c'est comme ça que le verront les actionnaires).
Pardon ? et comment font-ils du hors forfait ? avec celui à 2 € ? en même temps on est sensé savoir à quoi s'en tenir.. sa n'a rien d'une arnaque dans ce cas<i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
Oui je suis bien d'accord c'est pas le 4ieme opérateur qui a tout changer . Si le 4ieme opérateur était par exemple Numericable je suis pratiquement sur qu'on payerais encore très chère nos abonnement . Free a fait chuter les prix tout comme ils le faisaient déjà quand ils étaient simple fournisseurs d'accès a Internet/TV puis fixe et fixe. <i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
Y'a que Free qui y gagnerais vraiment car Free eux ce qu'ils veulent ce sont les Antenne de Bouygues . Car free n'a toujours pas une vrai couverture réseau (location d'antenne et très peu d'antenne 4G etc) . C'est sur c'est qu'une question de temps avant que free essaye de faire une offre de malade a Bouygues . Après on verra bien ce qu'il ce passera :-)<i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
Free ce fait noir d'argent sur le dos de ces client grâce aux hors forfait !! la plupart des clients Free que je connais ce sont tous fait avoir et certain continu même a faire du hors forfait mais en faisant un peu plus attention . chez Bouygues et b&you c'est quasi impossible de faire du hors forfait . Certe les abos sont un peu plus chère (et certain prix sont identique a free) mais au moin tu te fait pas rouler dans la farine . Les seul hors forfait qu'ils m'arrive de faire c'est lorsque que j'appelle EDF par exemple mais tu gueule un peu et EDF de rembourse les frais de hors forfait :-)<i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
mais MDR : Bouygues doit trouver preneur . Sa n'a pas de sens vue que c'est quand même Bouygues qui comptais acheter SFR pas l'inverse !<i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
Fort heureusement nous ne devrions pas avoir un prix au niveau du coût marginal. Il est certain que Free aura une marge de manoeuvre. L'idée ici, en introduisant le concept d'équilibre de Bertrand, est qu'en ne fusionnant pas, Free Mobile pourrait être obligé de baisser encore ses prix pour conquérir plus de clients. Ce qui, compte tenu des prix actuels, pourraient être dommageable pour les investissements français.
Pour le premier point : les deux géants seront propriétaires des infras, les autres les loueront. Forcément la première position est avantageuse. Pour le second : Free Mobile doit avoir plus de clients pour augmenter ses marges car c'est un marché aux forts coûts fixes. Comme dans le fixe, Free compte sur sa communauté (assez clair compte tenu de sa communication actuelle) pour se créer une base fixe de clients (la plus grande possible)
franchement, pas d'accord avec la fin de l'article. Free table plus sur une surconsommation de ses abonnés (une sorte de hors-forfait) afin de rentabiliser ses offre. Il a déjà été expliqué que le panier moyen d'un abonné free sur le triple play n'est pas 29,99€ mais quelque chose comme 33 ou 35€ => c'est en te faisant consommer des extras qu'ils se développent. C'est juste un prix "d'appel" à la base. Donc non, je ne pense pas que Free n'a pas de marge de manoeuvre avec 0 possibilité d'investir si sa stratégie de baisse des coûts reste la même. Pour ce qui est de la 2G, on peut peut être raisonnablement penser que dans 4 ans, la 3g sera éminemment majoritaire. (je ne sais plus si la rumeur des 1800mhz pour la 2g chez free est encore d'actualité par ailleurs..)
Il n'y aura pas d'entente comme avant, sans doute oui. Mais l'équilibre concurrentiel ne bougera quasiment plus. C'est le ças du fixe : Free a l'occasion de faire baisser les prix sur le fixe depuis bien des années, il préfère pourtant préserver ses marges. Un nouvel entrant sur un marché si élastique doit frapper fort sur les prix pour modifier l'équilibre du marché, une fois que c'est fait il peut garder les mêmes tarifs
Non. Les deux petits concurrents auront de grandes difficultés dans la mesure où ils devront obligatoirement s’appuyer sur l’un des deux géants pour proposer leurs services. => pas très convaincant comme argumentaire C’est une position très confortable qu’il espère prendre dans le mobile : fidéliser les clients pour ensuite retrouver des marges. => ah bon ? vous parlez dans l'oreille de Xavier Niel maintenant ???
Non, si on retourne à trois opérateurs, on ne retrouvera pas d'entente comme avant. Si les prix ont baissé, c'est pas parce qu'on est passés à 4 opérateurs, c'est parce que c'était Free.
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