Téléphone portable : une étude confirme les risques de cancer du cerveau

 
Une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Bordeaux tend à prouver que le cerveau n’est pas « immunisé » contre les ondes émises par les téléphones portables. Le risque de développer une tumeur serait même doublé chez certains utilisateurs.
LG G2

Les gros utilisateurs multiplient les risques

L’utilisation du téléphone portable est-il néfaste pour la santé ? Dans sa rubrique santé du jour, Le Figaro rapporte la parution d’une étude menée par des chercheurs bordelais dans la revue spécialisée Occupational & Environmental Medicine. Nommée Cerenat, cette étude explique que les risques de tumeurs du cerveau sont accrus pour les gros utilisateurs de mobiles, allant même jusqu’à doubler dans le cas de gliomes (un type particulièrement virulent de cancer du cerveau).

Pour arriver à ce constat, les chercheurs ont étudié toutes les tumeurs cérébrales entre juin 2004 et mai 2006 dans les départements du Calvados, de la Gironde, de la Manche et de l’Hérault, chez des personnes de plus de 15 ans qui utilisent un téléphone portable. Sans rentrer dans les détails de l’analyse, ce qui ressort de ces années de travail est que l’utilisation d’un téléphone portable peut aller jusqu’à doubler les risques de développer une tumeur. Et ceci vient « confirmer » d’autres études menées précédemment sur le sujet.

Contrairement à ce qui est expliqué dans l’article source, la comparaison n’a pas été faite entre des personnes atteintes ou non d’une tumeur et utilisant toutes un mobile, mais des personnes de même sexe ou même âge à l’utilisation différente. Ils n’ont d’ailleurs rien trouvé de significatif entre des personnes à l’utilisation régulière et des non-utilisateurs. Par contre, les personnes à l’utilisation extrême, comparés aux utilisateurs réguliers, sont effectivement plus enclins à avoir des problèmes (au-delà de 896 heures d’exposition, le risque de gliome est multiplié par 2,9, tandis que celui de méningiome l’est par 2,6).

Un défi pour les constructeurs ?

Si cette étude reste intéressante, elle n’apporte presque rien de neuf. On savait déjà que les ondes électromagnétiques (qu’elles proviennent du téléphone portable, de l’ordinateur, ou de la box Wi-Fi) ne sont pas sans affecter nos corps. Toutefois, les constructeurs de smartphones ne sont pas sans ignorer cela, d’autant qu’une étrange indication apparait sur les fiches techniques de nos téléphones : le DAS (débit d’absorption spécifique). Plus le DAS d’un téléphone est faible, moins le risque pour la santé est élevé. Aux Etats-Unis, un terminal doit avoir un DAS inférieur à 1,6 Watt/kilogramme pour être validé par la FCC, tandis que l’Union Européenne autorise jusqu’à 2 W/kg.

Avec l’ajout de capteurs, l’amélioration des réseaux, et l’avènement de l’internet mobile, on pourrait douter que le taux de DAS de nos smartphones ne baisse pas. Et pourtant, à titre de comparaison, un Nokia 3310 plafonnait à 0.96 W/kg, tandis qu’un Galaxy S5 n’émet que 0,56 W/kg et le HTC One M8 que 0.419 W/Kg. Preuve que d’autres paramètres rentrent en compte.

 


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