L’Android Market corrige ses défauts de jeunesse : version web, devise de l’acheteur, paiement « in-app »

 

Google vient enfin d’apporter de nombreuses modifications à son Market. On retrouve ainsi une version web, la possibilité de faire des achats dans une application et que le montant soit débité dans la monnaie du client.

Jusqu’à présent lorsqu’on évoquait Android, un des défauts mis en avant était l’Android Market. Cette fondation même du système était bancale. Sans cette boutique votre smartphone perd rapidement de son intérêt, car la recherche et l’installation d’apk n’est pas toujours simple. A l’occasion de son annonce du 2 février, le géant de la recherche a mis à niveau son écosystème pour gommer ce manque. Dans le détail, nous retrouvons trois nouveautés majeures :

  • La version web du Market

La version web avait été présentée au public lors de la Google I/O…. au mois de juin dernier. L’attente a été longue (certainement trop), mais le résultat en valait la peine. Pour vous y rendre, pointez votre navigateur sur http://market.android.com/ :

On reconnaît les célèbres valeurs de Google : faire simple, mais précis. Le principe pour accéder aux contenus est le même que l’application Android. On arrive sur une page avec des applications mises en avant, avec les mêmes propositions. L’interface se classe ensuite en Catégories (Jeux et Applications) et Contenu le plus téléchargé (Top gratuit et payant). Une application est accessible v son nom, où on arrive ensuite sur une présentation détaillée :

  • Description
  • Note
  • Captures d’écran
  • Vidéo YouTube
  • Commentaires des utilisateurs
  • Applications similaires
  • Informations diverses

Sur la droite, on peut entre autres noter un volet contenant la date de dernière mise à jour, le numéro de la version, le nombre d’installations et la taille. Une fonction très appréciable est l’affichage du numéro de la version minimale d’Android à posséder pour lancer l’application. On remarquera qu’il est possible de tweeter, mais deux grands absents : Buzz (pourtant utilisé dans la dernière version de Maps) et Facebook.

L’interface se dote d’onglets pour voir les commentaires, les modifications récentes et les permissions. Notez que la dernière partie est particulièrement bien faite pour les nouveaux utilisateurs. On retrouve ainsi pour chaque donnée une description complète de la ressource demandée.

L’installation se fait d’un simple clic sur « Install ». Si votre compte Google possède plusieurs appareils, vous devez simplement sélectionner celui sur lequel vous voulez utiliser l’application. Vous pourrez remarquer qu’une fois l’application achetée pour un appareil, vous ne devez pas la repayer. L’installation se lance alors automatiquement sur le périphérique cible.

La recherche a aussi été améliorée. Par défaut les mêmes résultats que sur l’application Android sont proposés. Sur ceux-ci vous pouvez lancer un filtre selon le prix (gratuit ou payant) et un critère (pertinence ou popularité) :

Depuis votre Compte, vous pouvez voir quelles applications sont installées. Les données sont classées par dates et le statut est soit complete (acheté) ou refunded (remboursé) :

Vous avez ensuite accès à des options. Tous vos appareils sont listés et vous pouvez leur donner un nom et indiquer s’ils sont ou non affichés dans la partie « Orders ». A l’heure actuelle le site n’est pas encore utilisable. La connexion au compte est aléatoire, tout comme l’installation. Billcat a tout de même réussi à faire ces nombreuses captures. C’est une habitude que Google semble prendre, mais qui nuit à son image de marque.

  • Le paiement dans la devise de l’acheteur

Jusqu’alors Google prenait les gens pour des idiots (oui parlons franchement). Le développeur était le grand gagnant car il était payé dans sa propre devise. L’inconvénient pour l’acheteur était qu’il devait payer le prix dans la devise étrangère. Chez certaines banques cela ne pose pas problème, mais pour d’autres le tarif devient exorbitant (ex : La Banque Postale qui pour une application de 0,79$ encaisse 1€ de commission).

Désormais le développeur spécifiera pour chaque devise quel prix, il souhaite mettre à son application. Il répercutera le taux de change, mais les frais annexes ne seront pas facturés. Pour l’instant la liste des monnaies n’est pas indiquée, mais Google a annoncé qu’au fur et à mesure, elle deviendrait de plus en plus conséquente.

  • Le paiement dans une application

Google propose aux développeurs de pouvoir inclure du contenu payant dans leurs applications. Pour cela, l’utilisateur est redirigé vers l’Android Market. L’avantage est que l’utilisateur ne doit pas rentrer à nouveau ses coordonnées bancaires. Le développeur n’a pas à mettre en place tout un processus de paiement. En cas de problème, il ne fait que déléguer à Google. Les programmeurs recevront par conséquent à la fois le paiement des applications et des contenus. Vous retrouverez plus d’informations dans ce billet.

Pensez-vous que nous avons l’Android Market parfait désormais ?


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