Baotou est la plus grande ville de Mongolie intérieure, une province chinoise du nord du pays. La vie de ses 2,5 millions d’habitants est marquée par l’extraction des terres rares, sorties des tréfonds la mine de Bayan Obo cent kilomètres au nord. Ces atomes, essentiels à la fabrication de nombreux objets technologiques, dont nos smartphones, y sont transformés dans des conditions sanitaires et environnementales dystopiques.
À quelques kilomètres seulement du centre-ville de Baotou trône un lac artificiel (lien Google Maps), fait de déchets accumulés des raffineries des terres rares. Peu d’informations filtrent sur sa composition chimique exacte. Des artistes qui ont réalisé des vases à partir des boues du lac ont signalé qu’elles étaient radioactives et à forte teneur en métaux. Les habitants des environs sont souvent affligés de maladies, et les nouveaux-nés souffrent beaucoup de malformations.
Il faut le rappeler, les « terres rares » ne sont pas rares sur le globe. Mais elles sont le plus souvent dispersées et très polluantes à extraire. Si la Chine a, il est vrai, un certain nombre de réserves, elle est essentiellement la seule à vouloir payer le coût environnemental et humain du traitement de ces métaux. 95 % des terres rares extractibles proviennent de trois roches : la bastnäsite, la monazite, et la xénotime.
Les trois minerais
La bastnäsite est nommée d’après une mine suédoise à l’ouest de Stockholm et renferme du carbone et du fluor, couplés à du cérium, du lanthane ou de l’yttrium. Elle contient aussi souvent du néodyme et du praséodyme. Les principaux gisements se trouvent à Mountain Pass en Californie, à Bayan Obo en Mongolie intérieure et dans diverses exploitations au Sichuan. Comme on le verra dans cet article, le fluor de la bastnäsite forme des acides hautement nocifs quand la roche est transformée.
Le nom de la monazite signifie « qui est solitaire » en grec. C’est une roche phosphatée radioactive qui contient du cérium, du lanthane, du néodyme et du samarium, ainsi que des quantités non négligeables de thorium et d’uranium. Beaucoup extraite au Brésil, en Afrique du Sud et en Inde, la monazite a perdu du terrain face à la bastnäsite non radioactive, mais intéresse pour des projets d’éventuelles centrales nucléaires au thorium.
La xénotime est également une roche phosphatée, plus rare, contenant essentiellement de l’yttrium et ainsi que les terres rares les plus lourdes (gadolinium, dysprosium, terbium, erbium, ytterbium…). Elle est récupérée dans les mines d’étain en Malaisie. Comme la monazite, elle contient du thorium et de l’uranium et est donc plus ou moins radioactive.
Comme avec tous les minerais, extraire les éléments utiles de ces roches nécessite plusieurs étapes. Voici pas à pas comment cela se fait dans l’industrie. On vous promet, ce n’est pas si compliqué que ça sur le principe, mais il faudra peut-être que vous vous accrochiez un peu.
Enrichissement
Quand le minerai est extrait, il ne contient pas que des terres rares. Il est plein d’impuretés diverses de taille souvent importante. L’enrichissement (beneficiation) consiste à faire en sorte que le pourcentage de terres rares soit le plus élevé possible. Le principe général consiste à broyer le minerai en petits morceaux, puis à enlever les bouts qui ne servent à rien.
Le broyage se fait en deux temps. D’abord, la roche est passée dans un concasseur à mâchoires (jaw crusher). C’est une grosse machine avec un mécanisme en forme de V dans lequel le minerai est réduit en gravillons de moins de 1 centimètre de diamètre. Cette étape a généralement lieu sur le site de la mine. Ensuite, les gravillons sont passés dans un moulin à billes (ball mill). Un tambour rempli de billes métalliques s’occupe de moudre la pierre en poussières de 40 à 100 micromètres (ou 0,04 à 0,1 millimètre, soit la taille d’une cellule végétale vivante).
À la fin, on obtient une espèce de boue faite de poussières humides. Il faut maintenant séparer le bon grain de l’ivraie par un processus qui s’appelle la flottation (froth flotation). Le principe est le même que l’eau savonneuse, où le savon s’accroche aux particules de graisse et les emportent lors du rinçage.
On met la boue dans une cuve où l’on fait des petites bulles d’air, comme dans un aquarium. Puis on y rajoute deux types de produits chimiques. Les déprimants s’attachent aux minéraux indésirables pour les couler vers le fond. Et les collecteurs prennent les morceaux contenant des terres rares pour les accrocher aux bulles d’air, de façon à les faire remonter vers la surface.
Les collecteurs accrochent aux bulles d’air les morceaux avec des terres rares
Quand on traite de la bastnäsite, les dépresseurs sont des acides phosphorique et dicarboxyliques ; le premier est utilisé dans l’agroalimentaire pour acidifier les sodas, et les deuxième sont une famille qui comprend certains acides aminés de l’organisme.
Les collecteurs incluent du silicate de sodium (irritant et utilisé dans des produits ménagers) ; de l’hexafluorosilicate de sodium (toxique, mais employé pour mettre du fluor dans l’eau courante) ; ou bien du sulfonate de lignine (non toxique, répandu sur les routes pour empêcher qu’elles fassent de la poussière).
Parmi les procédés alternatifs, la séparation magnétique est surtout utile pour la monazite et la xénotime où beaucoup d’éléments réagissent aux aimants. La séparation par gravité, une forme de centrifugation, est aussi utilisée mais est considérée comme moins efficace, car les plus petites particules de terres rares sont généralement purgées du mélange.
À la fin de l’enrichissement, c’est la déshydratation (dewatering). La boue minérale est passée dans un concentrateur pour que les poussières décantent. Puis ces dernières font l’objet d’un séchage thermique.
Traitement chimique
Les poussières résultantes sont traitées chimiquement, ce qui permet de faire passer leur pureté en terres rares à 90 %. Deux méthodes sont possibles, une acide et une basique (le contraire d’acide). Les produits chimiques utilisés sont agressifs mais très ordinaires, et peuvent s’acheter dans n’importe quel magasin de bricolage. On emploie ainsi de l’acide sulfurique (H2SO4), de l’acide chlorhydrique (HCl), de l’acide nitrique (HNO3), de la soude caustique (NaOH) et des cristaux de soude (Na2CO3).
Si cette étape est aussi polluante, ce n’est donc pas tant à cause des substances utilisées que des éléments qu’elles permettent de nettoyer dans les poussières. On va ici se concentrer sur les deux principaux minerais, la monazite et la bastnäsite.
Monazite
Prenons la monazite. La méthode traditionnelle consiste à mettre la monazite dans de l’acide sulfurique très concentré et de faire mijoter le tout au four pendant plusieurs heures, à une température qui va de 120°C à 300°C selon les recettes. Le mélange est agité vigoureusement, jusqu’à ce qu’il prenne la texture d’une pâte épaisse. La pâte est retirée avant qu’elle ne durcisse et refroidie à 70°C avec de l’eau moyennement chaude.
On laisse ainsi tremper toute une journée. À la fin, on récupère la solution qui surnage (imaginez du jus de monazite) en se débarrassant des résidus — un mélange de silicium, de titane, de zircon et autres impuretés. Ce jus de monazite est très très acide, et on va l’adoucir plusieurs fois avec de l’ammoniac. Comme par magie, on verra successivement apparaître au fond du mélange un gâteau de thorium et de phosphate (radioactif, à jeter) ; un concentré de terres rares (à garder) ; et un concentré d’uranium (radioactif, à jeter aussi).
Une méthode basique, plus récente et efficace, consiste à faire cuire la monazite à 140°C (thermostat 5 sur votre four domestique) dans un bain de soude caustique, puis à refroidir la pâte résultante à 100°C avec de l’eau. Cela va faire du jus plein de phosphate, qui peut être récupéré à des fins commerciales. On rajoute de l’acide chlorhydrique pour faire apparaître du jus de lanthane, récupéré pour ses terres rares. Ne reste plus en bas que des boues de thorium, de titane et de zirconium, bien toxiques et radioactives.
Bastnäsite
La bastnäsite peut être grillée à l’acide sulfurique en étant placé à plus de 100°C. Le but est de se débarrasser du silicium et surtout du fluor, évacués via des fumées toxiques. Ce fluor est surtout présent sous forme d’acide fluorhydrique (HF) — et parfois comme acide hexafluorosilicique (H2SiF6), ce qui revient chimiquement au même.
L’acide fluorhydrique réagit avec le calcium, un élément omniprésent dans l’organisme humain. Sous forme de fumées, il peut provoquer des œdèmes pulmonaires ou rendre aveugle. Mélangé à de l’eau, il traverse facilement la peau, perturbe le fonctionnement des nerfs, et peut attaquer les os ou causer des arrêts cardiaques.
Processus de séparation
Après cette tambouille toxique — qui produit des montagnes de boues radioactives et des nuages entiers de fluor à traiter — on obtient donc un mélange de terres rares. Mais ces dernières se ressemblent toutes chimiquement. Quand on les extrait lors du traitement chimique, on les récupère toutes ensemble dans un même cocktail.
Pour les séparer, on utilise généralement divers solvants. Ceux-ci ne sont pas les produits chimiques les plus polluants, sauf quand ils contiennent du fluor (PDF), car on peut alors se retrouver avec le terrible acide fluorhydrique de tout à l’heure. L’yttrium est par exemple isolé (PDF) avec de l’acide naphthénique, le « na » du produit incendiaire napalm, dont les effets polluants se remarquent plutôt autour de l’extraction du pétrole.
C’est comme de la vinaigrette
En simplifiant un peu, chaque terre rare a son solvant préféré. Imaginez que vous préparez de la vinaigrette. Vous mettez de la moutarde dans du vinaigre (mélange aqueux), puis vous rajoutez de l’huile. L’eau et l’huile ne se mélangent pas, donc si vous laissez reposer votre vinaigrette suffisamment, ça se décante : on se retrouve avec en bas le vinaigre et la moutarde, et en haut l’huile.
Il est presque étonnant que nos smartphones ne sentent pas le soufre
Dans cet exemple, les solvants sont comme l’huile et les terres rares comme la moutarde. La plupart des terres rares vont rester au fond, sauf celle qui aime bien le solvant en question et qui va remonter. En répétant le processus plusieurs fois avec des solvants différents, on peut récupérer tout à tour chaque terre rare, qui peut alors être réutilisée à des fins commerciales.
Ce n’est qu’au bout de ce processus, radioactif et plein d’acide fluorhydrique, que l’yttrium et le cérium peuvent prendre leur place dans les écrans OLED, et le néodyme et le praséodyme dans les aimants des hauts-parleurs. Autant dire qu’il est presque étonnant que — contrairement à l’air de Baotou — nos smartphones ne sentent pas le soufre.
Pour aller plus loin
Indium, yttrium… à quoi servent les métaux rares dans nos smartphones ?
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[…] du secteur de la tech. Il faut dire que les composants utilisés pour fabriquer des smartphones ont un impact très conséquent sur l’environnement. Avec cette objectif en tête, l’entreprise dévoile son tout nouvel appareil : le Fairphone […]
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[…] du secteur de la tech. Il faut dire que les composants utilisés pour fabriquer des smartphones ont un impact très conséquent sur l’environnement. Avec cette objectif en tête, l’entreprise dévoile son tout nouvel appareil : le Fairphone […]
[…] des technologies. Il faut dire que les composants utilisés pour fabriquer les smartphones ont un impact très important sur l’environnement. Avec cet objectif en tête, la société dévoile son tout nouvel appareil: le Fairphone […]
[…] du secteur de la tech. Il faut dire que les composants utilisés pour fabriquer des smartphones ont un impact très conséquent sur l’environnement. Avec cette objectif en tête, l’entreprise dévoile son tout nouvel appareil : le Fairphone […]
[…] Par ailleurs, selon l’Arcep, la principale source d’émission de gaz à effets de serre des opérateurs est la consommation électrique des réseaux, mais d’autres sources sont à évaluer comme les centres de données ou la fabrication des appareils. L’impact environnemental du numérique est ainsi supporté à 20 % par les consommateurs, à 19 % par les data centers, à 16 % par l’utilisation du réseau, à 17 % par la production d’ordinateurs, à 11 % par celle de smartphones et à 11 % par celle des téléviseurs. Les appareils seraient ainsi responsables de plus de la moitié des émissions de gaz à effets de serre, dont 80 % au moment de leur fabrication. […]
[…] Par ailleurs, selon l’Arcep, la principale source d’émission de gaz à effets de serre des opérateurs est la consommation électrique des réseaux, mais d’autres sources sont à évaluer comme les centres de données ou la fabrication des appareils. L’impact environnemental du numérique est ainsi supporté à 20 % par les consommateurs, à 19 % par les data centers, à 16 % par l’utilisation du réseau, à 17 % par la production d’ordinateurs, à 11 % par celle de smartphones et à 11 % par celle des téléviseurs. Les appareils seraient ainsi responsables de plus de la moitié des émissions de gaz à effets de serre, dont 80 % au moment de leur fabrication. […]
[…] études ont déjà démontré que l’extraction et le traitement de ces métaux entraînaient une pollution des sols, un assèchement des rivières, et peuvent aussi engendrer un […]
Arte et faut que Je retrouve l article sur Androidpit. Colbat, nickel, or etc... Sont récupérable et recyclable.
Merci Vic pour cet article
Merci pour l'article ! Très instructif
Il a le droit le droit de se faire fesser comme il le souhaite. Qui sommes nous pour juger ? :-)
J'attends avec impatience les commentaires de Lequidam et Sébastien Redox ...
Un article très acide lui-aussi. Merci pour ce travail !
Comprenez bien que les terres rares sont essentielles aux composants, en particulier microélectroniques; pas uniquement aux batteries (vous aurez remarqué que le cas particulier du lithium n'est pas traité dans cet article). C'est donc aux sous-traitants des constructeurs (qualcomm, intel, st micro, samsung, lg, etc.) qu'il faut s'intéresser. Inutile de comparer les constructeurs à ce niveau: ils ont exactement les mêmes sous-traitants. Ce classement est inutile si on ne sait pas ce qui est comparé. Il faut aussi avoir en tête la quantité d'énergie fantastique bouffée lorsqu'on fabrique les composants électroniques, souvent produite par des centrales à charbon (même si ça change principalement pour... le nuke). En passant, cet article est totalement adapté à toute l'industrie du greenwashing, en premier lieu les moteurs des bagnoles électriques et les panneaux solaires: nous exportons notre pollution.
Manque de pot, j'ai cherché et téléchargé le fichier en question. Je constate que Greenpeace n'a jamais mis à jour son "étude", ni en 2018, ni en 2019. Bref, vu que tu l'as toi même lu, as tu remarqué que bon nombre des notes vient des déclarations et des engagements de l'entreprise sur leur coté éco ? En gros, juste le fait de faire du bullshit leur permet de grapiller des places dans leur classement, juste parce que le CEO a fait des déclarations allant dans leur sens. Rien que ça c'est juste hallucinant, et ça passe ! Sinon une autre grosse partie des points d'Apple provient du fait qu'en 2017 ils avaient deja 100% de l'électricité de leurs DC en énergie renouvelable au contraire des autres. Au passage, je n'ai pas dit qu'Apple aurait dégringolé au classement en 2 ans.... c'est stupide. Par contre, que les autres ce soient réveillés et qu'ils aient repris des places et rattrapé Apple c'est bien possible.... Pour info ce n'est pas une course, ce n'est pas parce que Samsung ( exemple ) remontre le classement qu'Apple descend forcément... Même si la politique d'obsolescent programmée d'Apple est de pire en pire depuis 2 ans... Par contre, si tu avais fait un peu plus de recherches, tu saurais que Samsung ( exemple 2 ) à changé son fusil d'épaule en 2018..... En 2017, Greenpeace notait : "While Samsung reports a near doubling of renewable electricity consumption in 2016 to 182 GWh, this jump comes from an extremely low basis, and would account for only 1% of its total electricity use." Et donc depuis 2018, Samsung est en train de tout passer en énergie renouvellable.... et sera à 100% en 2020.... Et donc va forcément remonter.... mais vu que GreenPeace ne prend pas la peine de mettre à jour son classement.... Ça permet a des gens hâtifs comme toi de sortir une vieille étude comme si elle était toujours valable aujourd'hui, ce qui n'est manifestement plus le cas du tout. => Tu as été trop hatif dans ton 1er commentaire, et tu l'es encore.
"Condescendance : supériorité bienveillante mêlée de mépris" Soutenir que mon avis personnel a un minimum de fondements ce n'est pas de la condescendance. En revanche, aller te chercher la définition du terme ça en est ;) Je n'ai pas non plus dit qu'il fallait me croire sur parole, si tu ressens le besoin de déformer ce que j'écris pour pouvoir répliquer c'est qu'il y a sûrement un problème dans ton commentaire de base. (Donc l'attaque sur la crédibilité du rapport, je m'y attendais) Certes 2 ans, dans la tech c'est rapide. Mais donc, en 2 ans, Apple aurait dégringolé au classement ? Permets-moi d'en douter. Mais si tu veux faire avancer le schmilblick tu peux chercher un document plus récent qui nous tiendrait au courant de l'évolution d'Apple dans ce domaine. Ta dernière remarque prouve juste que tu n'auras pas pris 5 minutes pour aller lire le rapport en question. Si tu avais fait cet effort, tu aurais pu y remarquer qu'Apple ne reçoit qu'un C dans la section "Origine des composants", exactement pour la raison que tu viens d'évoquer : la firme ne fabrique pas tous ses composants et délègue une partie de sa production à d'autres entreprises, moins portées sur l'environnement. Ce qui ne l'empêche finalement pas d'obtenir une moyenne respectable. Pour finir, ça m'agace ce genre de comportements, ces personnes qui se permettent d'être désagréables juste parce qu'elles se sentent protégées derrière un pseudo. IRL si tu avais entendu quelqu'un dire ce que j'ai écris à la fin de mon premier commentaire tu ne te serais jamais permis de lui répondre comme tu l'as fait. Et au final ce genre de provocs ça ne fait avancer personne, ça encourage juste à surenchérir dans la mesquinerie. Honnêtement ça me fatigue.
"quand je poste un avis c'est que j'ai bossé un minimum le sujet." Et après ça vient parler de condescendance 😂🍿 Sinon tu te prend pour qui pour dire que si tu postes un commentaire, on doit forcément te croire sur parole ? Sinon ton rapport c'est bien joli, mais : Il date de 2017. Dans ce secteur c'est très très long. Apple fait fabriquer a d'autres qui sont en rouge dans le même tableau. Tu expliques ça comment vu que tu as bossé le sujet ? 🍿🍿🍿
A ce que je sache pour le moment même en payant plus cher, le résultat reste le même. Quant à Apple qui fait "plus" d'effort, c'est ce qu'ils disent, maintenant si tu prends ça pour argent comptant, ça te regarde, mais personnellement je pense qu'ils ne font pas plus que les autres en général, ou à peine, il n'y a pas tellement d'acteur que ça dans les terre rare par exemple, comment pourrait-ils être forcément mieux classé que les autres ? Parce qu'en plus ils n'en font pas plus sur le recyclage de leurs appareils donc le "green guide" ça me fait quand même rire... Tous les acteurs pour ce qui est smartphone ne fait pas d'effort, c'est aussi simple que ça, si c'était vraiment le cas, ça se saurait car ils le crieraient sur les toits va. Edit: et quand tu vois les trois "trois impacts critiques" mesurés, et qu'Apple récolte bien mieux que les autres, ça me laisse dubitatif
Merci pour tes articles en général, ainsi que celui-ci, c'est toujours très intéressant :) Hâte de lire le prochain ! Biz
Merci de l'info je ne savais pas, mais quand je parlais de court-terme/long terme je parlais des choix de chaque individu à l'heure actuelle (et même les choix à plus grande échelle en fait) par exemple utiliser un téléphone basique à 20 euros qui dure 5/10 ans voire pas de téléphone du tout ou changer de smartphone tous les deux ans, choix qui se fait dans tous les domaines de notre vie en fait. Je ne parlais pas de croissance économique qui, qu'elle soit prévue pour du long ou court terme n'amènera qu'à la catastrophe. Je suis loin d'être un expert, je ne dis que des banalités d'une évidence simplissime (une croissance infinie dans un monde fini et tatati et tatata on connait tous ça).
Ah bon ? Admettons que le Lithium ne soit pas un métal rare, sa production reste une CATASTROPHE !
J'explique pourquoi je dis ça dans le commentaire juste en dessous ;)
Excellente question, je vous remercie de me l'avoir posé :-)) De ce que je lis du rapport, ça concerne la totalité des produits de chaque marque (et ça doit aussi être pour ça que FairPhone domine : c'est plus facile de contrôler les différentes provenances d'un seul produit)
S'agit-il que des smartphones, ou de la totalité des produits de chaque marque? (C'est une vraie question!!!)
Super article!!: merci
Apparemment ce serait plutôt 85% https://blog.sfam.eu/recyclage-smartphone-france/
Rapport "Greener Guide" de GreenPeace, sorti en 2017. Voilà le résumé, et tu trouveras le rapport complet en cherchant son nom. C'est mignon la condescendance, mais quand je poste un avis c'est que j'ai bossé un minimum le sujet. (Du coup je sens venir la défense à base de "GreenPeace n'est pas si fiable que ça") https://uploads.disquscdn.com/images/d39a618bf34044997f224ccb74b7bd3ac531178d446193bfa51f4d920ef1ac68.jpg Et non, je n'ai pas de produit Apple et ne souhaite pas spécialement en avoir un, Android me manquerait trop. Mais je sais reconnaître quand une entreprise a un avantage par rapport à d'autres.
T'es sûr du 90% ? Ça sort d'où ?
Pas de terres rares dans les batteries Li-ion.
Une batterie reste une batterie ... Fairphone ou pas
Quand tu vois ce qui s'est passé à Fukushima, je ne serais pas aussi affirmatif.
On est d'accord, mais entre Fairphone et Xiaomi/Oppo et compagnie il y a un monde. Fairphone sort moins de modèles, plus facilement réparables, et donc probablement mieux recyclables, ce qui au final réduit la consommation desdites terres rares.
Excellente question, je vous remercie de me l'avoir posé :-)) De ce que je lis du rapport, ça concerne la totalité des produits de chaque marque (et ça doit aussi être pour ça que FairPhone domine : c'est plus facile de contrôler les différentes provenances d'un seul produit)
T'aime ça, hein, la fessée, visiblement :) C'est " faisait " , pas " fessait " (qui lui signifie qu'il te mettait une fessée) :) Et, en passant, la morale prend un E à la fin...
"faisait la morale" Et le lithium ne fait pas partie des terres rares https://fr.wikipedia.org/wiki/Terre_rare
Le bénéfice individuel "court-termiste" contre l'intérêt collectif sur le long terme (ou goutte dans l'océan à l'échelle d'un individu). Le dilemme sociétal actuel qui porté à son paroxysme peut amener à un effondrement ou non. Je parie 1000 contre 1 que le "court-termisme" va l'emporter, c'est mon naturel pessimiste (ou réaliste?)! ;)
Excellent article !!! C'est un genre que j'aimerais voir plus souvent sur Frandroid :)
A la tienne!🍻
Paradoxe intéressant : est-ce qu'on continue à applaudir les rapports qualité-prix ultra agressifs que proposent les nouveaux venus chinois qui bénéficient énormément à nos portes-monnaies, ou est-ce qu'on accepte de payer plus cher pour avoir un smartphone avec des composants moins premium mais plus respectueux de l'environnement comme le fait Fairphone ? (A noter que je ne sais pas où se placent les iPhones, Apple fait indéniablement plus d'efforts que ses concurrents directs en matière d'écologie, mais je ne sais pas si ça suffit à être soutenable)
J'attends le gars qui me fessait la moral que le lithium n'est pas si polluant que ça.
"Apple fait indéniablement plus d'efforts que ses concurrents directs en matière d'écologie" Belle envolée lyrique. aucune source, aucune preuve, que du vent. Mais c'est presque beau.
Il a dit " chez nous" On est pas au japon que je sache.
En réalité, le projet d'exploitation des terres rares en Chine résulte d'une stratégie de long terme. Les Chinois ont reconnu très tôt dans les années 1980s , si ma mémoire est bonne, le potentiel des terres rares, et ont donc investi très tôt pour les exploiter. A l'époque l'objectif c'était la croissance peu importe les conséquences écologiques. Aujourd'hui ça paie puisque les Chinois contrôle le marché stratégique des terres rares. Et ce n'est que tout récemment qu'ils commencent à se préoccuper des problèmes environnementaux. Encore que la Mongolie intérieure c'est une région pauvre, reculée, éloignée de tous les grands centres urbains et d'autant plus loin des préoccupations du chinois moyen que l'information lui est cachée.
Je me suis cru aux cours de Mr White, il sort quand votre remake de Breaking Bad ? Sinon l'article est très intéressant même si je dois avouer que j'ai déjà oublié les 3/4 des choses :D
Je me suis cru aux cours de Mr White, il sort quand votre remake de Breaking Bad ? Sinon l'article est très intéressant même si je dois avouer que j'ai déjà oublié les 3/4 des choses :D
A quand le recyclage à non c'est vrais trop cher alors qu'un smartphone est 90 % recyclable on marche sur la tête. Et il vende des téléphones à 1000€. Apres si les gens change tous les 2 ans voir même 1 ans pour aucune raison leurs smartphone pour un nouveau ça m'ettone pas.
Les terres rares sont essentielles au fonctionnement de nos smartphones, donc la problématique de pollution provoquée par l'exploitation des terres rares reste la même, même avec le fairphone.
Apple ne se préoccupe pas comment est extrait les minérais rares puisqu'ils ne les transforment pas. Comme la majorité des constructeurs d'appareils électroniques.
L’électrique ça pollue moins ! (chez nous)...
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