Google subit un échec cuisant aux États-Unis, qui le pousse à ouvrir les portes d’Android et du Play Store comme jamais auparavant

Coup dur pour Google

 
C’est un nouveau coup dur pour Google. Aux États-Unis, la justice a décidé de forcer le géant du web à ouvrir son magasin d’application à la concurrence. Une victoire pour Epic Games.

C’était une décision très attendue. Cela faisait des années maintenant que Google et Epic Games (le studio derrière Fortnite) s’affrontaient dans les tribunaux pour une affaire d’abus de position dominante. Le 7 octobre 2024, le juge James Donato a donné son coup de marteau final, obligeant Google à faire de la place à la concurrence sur son magasin d’application maison explique Bloomberg.

Concrètement, cela signifie que Google va être contraint de laisser les Étasuniens et Étasuniennes télécharger des magasins d’applications alternatifs directement depuis le Play Store. Plus question d’aller chercher F-Droid ou l’Epic Games Store sur le web et de l’installer à la main, Android devra laisser, outre-Atlantique au moins, la possibilité d’installer ces logiciels comme n’importe quelle autre application.

Une peine de trois ans

En plus de ça, Google ne pourra plus imposer son système de paiement aux apps distribuées via le Play Store, devra laisser les développeurs et développeuses proposer des méthodes de téléchargement alternatives sur la fiche du Play Store et ne pourra plus acheter des droits de distribution exclusifs pour les applis les plus populaires.

C’est une victoire majeure pour Epic Games qui arguait depuis des années que le Play Store de Google représentait une entrave à une concurrence libre et non faussée. Selon Tim Sweeney, le papa de Fortnite, l’effet de réseau et la commission prélevée par Google pour les paiements sur le Play Store ne laissaient aucune chance à une solution concurrente de démocratiser sur Android.

En desserrant l’emprise qu’à Google sur la distribution d’app sur Android, Epic espère imposer son magasin d’application, et pourquoi pas ceux des autres aussi, comme des alternatives viables à la domination du Play Store. Mais le jugement à ses limites puisque la justice n’a contraint Google qu’a trois ans de tolérance, arguant que plus aurait « handicapé » Google déraisonnablement.

Apple, une concurrence valable ?

Malgré cela, Google a immédiatement annoncé son intention de faire appel. L’entreprise refuse la qualification d’abus de position dominante, car, selon elle, l’App Store d’Apple représente une concurrence tout ce qu’il y a de plus vivace à son offre applicative maison. De plus, la liberté dont jouissent les utilisateurs et utilisatrices d’Android pour installer des applications venant de sources tierces montre bien que les équipes de développement « ont toujours eu des options » pour s’émanciper du Play Store.

Pour aller plus loin
Sur Android 14, le Google Play Store va être un peu moins omniprésent

À moins que Google ne parvienne à faire suspendre le jugement via l’appel, ces nouvelles mesures devront être implémentées dès le 1er novembre prochain. En Europe, la situation est très différente puisque Google est déjà contraint, depuis le 7 mars dernier, d’offrir une plus grande place à la concurrence sur Android.


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