Un smartphone à encre électronique : utile ou juste cool ?

 
Ce nouveau venu sur le marché des smartphones mise tout sur la technologie E-ink.

Cela n’a rien de nouveau (en 2014, en 2017, en 2019, mais aussi en 2022), mais la tendance est de retour. L’arrivée du Bigme HiBreak Pro sur le marché des smartphones nous offre l’occasion de nous intéresser à nouveau à la technologie E-ink.

Du E-ink sur smartphone

Au cœur de l’écran E-ink du HiBreak Pro se trouve une structure fascinante : des millions de microcapsules, chacune mesurant environ 100 microns de diamètre. Ces capsules contiennent des particules noires chargées négativement et des particules blanches chargées positivement, toutes en suspension dans un fluide transparent.

Chaque pixel de l’écran est contrôlé par un champ électrique qui déplace ces particules. Lorsqu’une charge négative est appliquée au sommet d’une capsule, les particules blanches remontent, rendant le pixel blanc. À l’inverse, une charge positive fait remonter les particules noires.

Vous aurez reconnu les écrans que l’on retrouve sur les liseuses, comme les Amazon Kindle. Mais ici, on parle d’un smartphone.

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Quel intérêt ?

Contrairement aux écrans LCD ou OLED qui consomment en permanence de l’énergie pour maintenir l’affichage, l’E-ink ne nécessite de l’énergie que lors du changement d’état des pixels.

Voici, donc, le premier intérêt : la batterie de 4 500 mAh du HiBreak Pro n’alimente l’écran que lors des rafraîchissements. Le système d’éclairage frontal à LED, dont la température de couleur est ajustable, reste optionnel et ne sert qu’en conditions de faible luminosité. Ce smartphone promet de ce fait une excellente autonomie.

Le processeur MediaTek Dimensity 1080 du HiBreak Pro a dû être spécifiquement optimisé pour gérer les contraintes de l’E-ink. Le contrôleur d’affichage intègre des algorithmes pour gérer les différents modes de rafraîchissement : du mode rapide (plus saccadé, mais réactif) au mode haute qualité (plus lent, mais plus précis).

Android 14 a aussi dû être adapté. L’équipe de Bigme a développé une surcouche logicielle spécifique pour optimiser les animations système et la gestion des applications. Le défi principal : maintenir la fluidité malgré un taux de rafraîchissement limité à 1 Hz.

Le second intérêt ? L’écran E-ink du Bigme HiBreak Pro pourrait paradoxalement nous aider à réduire notre dépendance au smartphone.

Son affichage en noir et blanc, son temps de rafraîchissement lent et ses limitations techniques agissent comme des « frictions positives » : elles découragent naturellement la consultation compulsive des réseaux sociaux ou le scroll infini. Les contenus vidéos et les jeux étant peu adaptés à cette technologie, on est incités à se concentrer sur des usages plus « sains » comme la lecture, la consultation d’e-mails ou la prise de notes. Oui, il est chiant à utiliser.

1 Hz seulement

Car oui, le temps de réponse d’une seconde, caractéristique de l’E-ink, impose ses limites : navigation web ralentie, vidéos saccadées, gaming impossible. En contrepartie, la lisibilité en plein soleil est exemplaire, et la fatigue oculaire considérablement réduite.

Bref, l’intérêt est limité, c’est un smartphone de niche. Pour les caractéristiques classiques : un MediaTek Dimensity 1080, compatible 5G, couplé à 8 Go de RAM, un capteur principal de 20 mégapixels et un module frontal de 5 mégapixels. La connectivité est complète : 5G, NFC, et même un blaster IR, rare sur le marché actuel. L’écran E-ink de 6,13 pouces affiche une définition de 824 x 1648 pixels.


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