Prise en main du Parrot Bebop Drone, le drone sous Android compatible avec la réalité virtuelle

 
La société française Parrot vient d’officialiser son nouveau drone Bebop dans l’Hexagone. Nous étions hier à la conférence de presse et avons pu prendre en main ce drone sous Linux couplé au SkyController sous Android, mais aussi à des lunettes FPV se rapprochant de la réalité virtuelle.
Parrot Bebop prise en main
Parrot Bebop Drone

En mai dernier, Parrot avait dévoilé au monde entier le Bebop Drone, un drone sous Linux et Android pilotable à longue distance (jusqu’à deux kilomètres) grâce à une télécommande (le SkyController), mais également une tablette, un smartphone et même un casque de réalité virtuelle comme l’Oculus Rift ! Hier, la société française dévoilait à la presse le Bebop Drone. L’occasion pour nous de réaliser une rapide prise en main de ce drone innovant et rapide à mettre en œuvre, comparé à des solutions plus complètes, mais aussi plus compliquées et coûteuses à utiliser.

Parrot Bebop Xperia Tablet
Parrot Bebop Drone

Avant toute chose, faisons un rapide tour des lieux du Bebop Drone. Il s’inscrit dans la lignée des AR.Drone de Parrot tout en apportant des nouvelles fonctionnalités et possibilités. Dans sa version de base commercialisée à 499 euros, le Bebop Drone se relie à un appareil sous Android ou iOS (bientôt Windows Phone) et peut être piloté à une distance de 300 mètres avec les appareils les plus performants niveau Wi-Fi (802.11ac MIMO 2×2). La tablette ou le smartphone joue ensuite le rôle de télécommande grâce au flux vidéo de la caméra du drone qui est transmis en direct sur l’appareil mobile.

Dans le pack à 899 euros, on trouve le Bebop Drone, mais aussi le SkyController qui permet, au choix, de se passer de tablette pour le pilotage ou d’intégrer cette dernière dans l’appareil (comme sur la photo ci-dessous). L’intérêt de cette télécommande, c’est d’augmenter considérablement la portée du drone : jusqu’à 2 km grâce à une amplification du signal Wi-Fi. Autre intérêt de ce pack plus cher : la présence de 3 batteries dans le bundle au lieu de 2. Sachant que l’autonomie de l’appareil est d’environ 12 minutes, une batterie supplémentaire n’est pas de trop.

SkyControler parrot bebop
Parrot Bebop Drone

Vient ensuite la prise en main. Nous avons testé différents modes. Tout d’abord, le Bebop Drone était relié simplement à une tablette. Cette dernière reçoit le flux vidéo de la caméra (14 MP, très grand-angle, f/2.2) pour pouvoir piloter le drone directement depuis l’écran de l’appareil mobile. Il est également possible de piloter à distance la caméra pour choisir l’angle, qui est vraiment très ouvert. Il est ainsi possible de viser le sol ou le ciel et de prendre une photo ou de déclencher l’enregistrement de la vidéo, qui sera stockée sur la mémoire interne (8 Go) du Bebop Drone en 1080p à 30 images par seconde. Petit plus : si l’objectif est bien grand-angle, le GPU du drone (un Mali-400MP4) retravaille en temps réel l’image pour la rendre plate, contrairement à la GoPro qui conserve un aspect fish-eye. Le capteur bénéficie d’une stabilisation numérique sur les trois axes, très pratique pour bénéficier de plans stables en vol.

Le pilotage est vraiment facile. Nous avons testé le BeBop en intérieur, dans une très grande salle avec une hauteur sous plafond d’environ 12 mètres. Quelques minutes suffisent pour bien maîtriser l’engin, d’autant plus que le gyroscope permet de stabiliser l’appareil lorsqu’on arrête de le piloter. Il peut également se poser tout seul et en douceur avec un bouton. Les commandes tactiles sont paramétrables et il est même possible d’utiliser l’accéléromètre de sa tablette pour piloter l’engin. Nous avons toutefois préféré le pilotage avec le SkyController, équipé de dizaines de manettes et boutons donnant une impression de pilotage vraiment sympathique.

Parrot sony FPV
Parrot Bebop Drone

Le clou du spectacle, c’était l’utilisation de lunettes FPV (first person view) en lieu et place de la tablette. Nous avons chaussé les Sony HMZ-T2 reliées au SkyController en HDMI pour déporter l’affichage dans les lunettes. On a alors (presque) l’impression d’être à bord du drone. Le Bebop sera d’ailleurs compatible par la suite avec l’Oculus Rift DK2 et on pourra réellement parler de réalité virtuelle puisque lorsque l’utilisateur bougera la tête, la caméra du Bebop suivra ces mouvements. On a hâte de pouvoir tester cela.

Parrot bebop fisheye
Parrot Bebop Drone

Le Bebop Drone et le SkyController sortiront le 18 novembre prochain, juste le temps pour atterrir sous le sapin de Noël. Si le Bebop Drone est un petit bijou de technologie avec son SoC maison (le Parrot P7 et ses deux cœurs Cortex-A9) et sa caméra vraiment convaincante, le prix sera un frein énorme à son adoption massive. Le premier modèle à 499 euros pourrait suffire, mais il manquera clairement de portée pour réaliser des vidéos sympathiques. Il faudra alors se tourner vers le bundle avec le SkyController, vendu à un tarif – qui pique – de 899 euros. Un jouet pour geeks fortunés puisque les professionnels se tourneront vers des solutions plus complexes qui ne sont certes pas clef en main et plus coûteuses, comme le Phantom de DJI.


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