Fragmentation d’Android : comment mieux visualiser la prolifération des marques

 
OpenSignal livre aujourd’hui ses observations quant à la composition du marché d’Android, en termes de marques, de modèles de smartphones ou encore de versions de l’OS. Le terme « fragmentation » n’a jamais été aussi approprié.
OpenSignal Fragmentation appareils Android

Comme il le fait tous les ans, OpenSignal livre aujourd’hui son rapport concernant la fragmentation d’Android. Il s’appuie sur les données récoltées depuis ses applications Android (et iOS, le cas échéant) et anonymisées, ce qui fait sa force, mais aussi sa faiblesse : il ne peut prétendre à une vue exacte du marché. Ses statistiques constituent néanmoins un indicateur particulièrement intéressant des tendances qui animent le marché du smartphone Android.

En trois ans, deux fois plus de marques

À peu près comme l’an dernier à la même époque, OpenSignal indique s’être appuyé sur un panel de 862 000 terminaux mobiles. Or la donne change lorsque l’on observe le nombre de modèles différents utilisés par les membres du panel : tandis qu’en 2014, la firme avait repéré 18 796 terminaux différents, on en compte cette année 24 093. Pour mémoire, ce chiffre a plus que doublé depuis 2013, où OpenSignal n’en recensait « que » 11 868. 

OpenSignal Fragmentation marques Android

« Nous avons remarqué la croissance de la fragmentation des fabricants », précise-t-il, « avec plus de 1000 manufacturiers repérés cette année alors qu’ils n’apparaissaient pas dans notre premier rapport de 2012 ». Au total, ce sont actuellement 1294 marques qui composent le tableau dressé par OpenSignal, soit six fois plus qu’en 2012 (où l’application était nettement moins répandue). Et encore peut-on douter que les applications nécessaires soient accessibles à l’ensemble des marques disponibles actuellement, notamment en Chine, sur les appareils ne disposant pas du Play Store. Il faut également noter qu’OpenSignal ne tient compte que d’appareils étant apparus au moins 5 fois dans son étude.

Wiko apparaît au classement

Si partielle soit-elle, cette vue met en avant la prédominance de Samsung qui, de leader du marché en 2014 avec 43 % des terminaux observés, tombe à 37,8 % des appareils sous Android, dont il reste le premier représentant à l’échelle mondiale. Pays par pays, il domine l’Europe, la Russie, l’Amérique du Nord ou le Brésil, tandis que Xiaomi prend la tête en Chine, LG en Argentine et au Pérou, ou encore HTC en Arabie saoudite et Sony en Inde.

Sur le plan international, Samsung est suivi de très loin par LG, dont le G3 est très bien représenté, par Sony puis Motorola. Si Lenovo, Asus ou Huawei étaient déjà présents dans le classement publié en 2014, on y voit apparaître des marques telles que Wiko, ALPS ou encore Yu, le dérivé de Micromax. C’est d’ailleurs ici que l’on visualise les limites de l’étude d’OpenSignal : elle reflète bien la prédominance de Samsung et sa baisse de régime, mais laisse Huawei, troisième vendeur d’androphones dans le monde depuis l’an dernier, au pied du podium.

Android vs iOS…

iOS vs Android

On terminera par le rapport de fragmentation des versions logicielles des téléphones étudiés. Sans grande surprise, et à peu près conformément aux dernières statistiques publiées par Google (qui s’appuient sur les dernières activations de terminaux mobiles sous Android), les deux moutures de Lollipop dépassent les 12 % des téléphones observés, quand KitKat flirte toujours avec les 40 %, suivi de près par les trois versions de Jelly Bean, à environ 37 %. On passera sur la mise en regard des statistiques iOS qui, avec un nombre de téléphones sur le marché nettement inférieur, compte 85 % de ses appareils sous iOS 8, 13 % sous iOS 7 et les 2 % restants sous des versions antérieures.

  • Pour plus de détails, et surtout pour consulter les schémas interactifs d’OpenSignal, vous pouvez vous rendre à cette adresse.

 


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