L’app de la semaine : je me suis laissé prendre au jeu d’un clone chinois de League of Legends

 
Il y a des jeux qui sont un peu plus prenants que d’autres. Dans le genre, les MOBA sont aussi frustrants qu’addictifs, et sur mobiles, Arena of Valor fait figure d’autorité (avec Vainglory). Voilà l’histoire d’une passion dévorante découverte par hasard.

Je déteste League of Legends. C’est pas faute d’avoir essayé pour rejoindre des amis déjà impliqués émotionnellement dans le MOBA de Riot, mais je n’ai jamais réussi à accrocher. Beaucoup d’informations à l’écran, une communauté toxique, un gameplay un peu lent (la phase de lanes est trop longue à mon goût) ou encore son côté individuel m’ont rapidement repoussé.

Dans le genre, j’ai tendance à préférer Heroes of the Storm. Déjà parce que je suis un fanboy inconditionnel de Blizzard, je l’admets, mais aussi parce qu’il met l’accent sur le travail d’équipe et que le gameplay est un peu plus rapide qu’un LoL ou un DotA. Mais cela ne sert qu’à dresser mon portrait de joueur, et de joueur de MOBA en particulier, afin que vous puissiez juger de mon discours en fonction.

Une découverte par hasard

Pour les besoins de nos tests de smartphones, nous faisons toujours une partie d’Arena of Valor. Pourquoi lui ? Parce qu’il est relativement gourmand, mais bien optimisé, qu’il propose divers paramètres graphiques et un affichage du framerate du jeu. Un choix qui se veut très pragmatique donc.

Toujours est-il que cela fait plusieurs mois que je joue à ce jeu environ 30 min par semaine. Pas par passion, mais par devoir. Sans aucune volonté de progresser ou même de gagner.

Puis voilà quelques semaines, après avoir terminé ma partie, j’en ai relancé une autre « juste pour tester la chauffe sur de très longues sessions ». Et voilà 1 heure de jeu. Puis une autre partie parce que « c’est drôle, si on joue 3 parties on débloque un nouveau héros ». Puis une autre…

La passion du grind

De partie en partie, je me suis pris au jeu, et je me retrouve désormais à lancer Arena of Valor pour le plaisir. Chez moi. Pour tuer le temps. Mais revenons sur le principe même du jeu.

Arena of Valor est un MOBA. On peut même dire que c’est un clone chinois sur mobile de League of Legends. Le principe reprend tout ce que je n’aimais pas dans LoL, mais les parties sont plus rapides (format mobile oblige) et la communauté est moins vocable (il est plus difficile de parler/taper en jouant sur un smartphone).

À cela s’ajoute le savoir-faire de Tencent pour motiver le joueur à appuyer sur « nouvelle partie ». Plein de menus qui clignotent, une foultitude d’éléments à débloquer, des « succès » débloqués à chaque partie ou presque, permettant de gagner de la monnaie de singe… Oui, je me suis fait avoir, je suis tombé dans un vil piège et je me retrouve aujourd’hui prisonnier d’un syndrome de Stockholm.

Un jeu complet

Mais ce qui me plait en dehors de ces mécaniques vicieuses de free-to-play, c’est les possibilités du jeu. Je trouve amusant de confronter des personnages de fantasy à des héros de comics (Superman, Batman, le Joker…). J’aime pouvoir choisir parmi les différents modes en fonction de mon temps de jeu (match classé si j’ai beaucoup de temps, partie rapide en 5v5 si j’ai 10 à 15 minutes ou du 3v3 sur une seule lane quand je veux juste faire mes parties du jour, équivalent de l’ARAM pour les connaisseurs).

Juste un passe-temps

Pourtant c’est juste un jeu mobile. Je n’en attends pas plus. Je ne compte pas dépenser de l’argent dedans. Je ne m’y implique pas autant que j’ai pu le faire sur HotS. Je dois même avouer qu’il y a encore plein d’éléments que je ne comprends pas. Parce que oui, l’interface respire le jeu chinois à des kilomètres. C’est foutraque, chargé et plein de sous-menus imbriqués en poupées russes.

Pourtant, je m’amuse dessus, et chaque jour je viens faire mes quelques parties pour remplir ma quête et débloquer un nouveau héros, même si je ne le jouerai peut-être jamais. Et peut-être que dans quelques mois si on change notre protocole de test, j’aurai oublié AoV, mais je me serai bien amusé.


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