Au moment où nous écrivons ces lignes, l’embargo des États-Unis à l’encontre de Huawei s’apprête à fêter son premier anniversaire. Un an déjà que cette affaire secoue le monde de la tech et empêche le géant chinois de collaborer avec la plupart des entreprises américaines. Beaucoup de choses se sont passées depuis et l’heure d’un premier bilan est venue.
Huawei : le monde Android sans Google
Partons du tout début. L’administration du président Donald Trump accuse Huawei de vouloir mener des pratiques d’espionnage à l’encontre des citoyens étasuniens pour le compte du gouvernement chinois. Pour ce faire, et selon Washington, la firme voudrait s’appuyer sur ses infrastructures 5G, un secteur où elle s’est installée dans le fauteuil de leader mondial.
Ni une ni deux, les États-Unis interdisent à la grande majorité des entreprises américaines de fournir leurs produits et technologies à Huawei. Google se retrouve donc interdit de certifier les nouveaux smartphones de la marque chinoise.
Ces derniers ne profitent ainsi plus des services Google et du Play Store. En d’autres termes, ces téléphones ne proposent pas l’expérience Android habituelle pour un utilisateur occidental : pas de YouTube, ni de Gmail, Google Duo, Docs ou Maps, ni même aucune application utilisant les services Google (et elles sont nombreuses).
Vaines tentatives de réconciliation
Face à cet obstacle de taille, Huawei a dû gérer cette crise inédite mêlant une grosse dose de géopolitique, une bonne rasade de guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et une généreuse pincée d’enjeux technologiques.
Pour aller plus loin
Pourquoi la géopolitique vous aidera à mieux comprendre la technologie
Au tout début, la stratégie de Huawei a été de nier toutes les accusations américaines en bloc et de tout faire pour montrer patte blanche afin de renouer des liens normaux avec Google — malgré quelques sorties belliqueuses du fondateur Ren Zhengfei qui insiste néanmoins sur l’innocence de sa firme en matière d’espionnage. Or, petit à petit, le discours du géant chinois a évolué.
Voyant l’enlisement de la situation, Huawei s’est de plus en plus investi dans le développement de ses propres services mobiles, habilement nommés Huawei Mobile Services (HMS), basés notamment sur un magasin d’applications maison : AppGallery.
HMS à long terme, recyclage à court terme
Les tests de plusieurs smartphones tels que le Mate 30 Pro ou le P40 Pro nous ont prouvé que l’initiative de Huawei était fort intéressante : l’entreprise chinoise semble avoir les moyens, à long terme, de proposer une alternative solide à l’écosystème de Google dans l’univers Android. Toutefois, l’expérience proposée aujourd’hui par les HMS n’est pas encore assez mature pour assumer ce rôle. Il y a notamment encore trop d’applications qui s’appuient sur les services de Google pour fonctionner et qui, de fait, ne sont pas disponibles sur les téléphones Huawei récents.
Le magasin AppGallery étoffe cependant considérablement son catalogue au fil des mois, ce qui est plutôt encourageant pour Huawei. Persévérer dans cette voie représente donc un challenge de taille, mais la tâche n’est pas impossible. Or, il faut du temps. Et en attendant, Huawei doit bien continuer d’exister sur le marché.
Pour aller plus loin
AppGallery : Huawei se voit déjà en concurrent du Play Store et de l’App Store
C’est pourquoi la firme mène une autre stratégie en parallèle et recycle plusieurs téléphones sortis avant l’embargo pour les proposer sous un nouveau nom avec les services Google. Cela a été le cas du Huawei Nova 5T qui est en réalité un Honor 20 déguisé. Plus récemment, les Huawei P Smart 2020 et P Smart Pro ont aussi fait leur apparition, mais il s’agit respectivement de Honor 10 Lite et Honor 9X avec des moustaches.
Huawei applique peu ou prou la même stratégie avec son Huawei P30 Pro New Edition qui n’a de nouveau que le coloris. Grâce à ces smartphones rebaptisés et vendus à des tarifs toujours intéressants au regard des fiches techniques, la marque chinoise continue de susciter l’intérêt des consommateurs et d’exister dans le paysage technologique.
Une aubaine pour la concurrence
Huawei met en place ses stratégies pour ne pas se laisser abattre par l’embargo. Or, sans surprise, les concurrents suivent également l’affaire, bien décidés à en profiter pleinement. Samsung s’est ainsi considérablement rapproché de Google dans sa communication pour bien signifier que les deux entreprises travaillaient main dans la main.
De son côté, Xiaomi n’hésite pas à inscrire la mention « Accès facile aux Google Apps » sur les paquets de ses smartphones. Autant d’initiatives visant à tacler plus ou moins subtilement le colosse Huawei qui, fut un temps, se voyait numéro du marché des smartphones.
Huawei encore vivant
Se pose donc une question importante : l’avenir de Huawei est-il menacé ? Oui et non. Commençons par la réponse négative en rappelant que Huawei reste le champion incontesté du marché chinois. Un pays où les utilisateurs sont habitués à utiliser des smartphones Android dépourvus des services Google — où ceux-ci sont interdits — et où l’embargo américain n’a donc pas vraiment d’impact. Sur ses terres natales, la firme n’a donc pratiquement rien à craindre pour le moment.
En d’autres termes, Huawei survivra à l’embargo américain. Toute la question est de savoir si Huawei survivra à l’embargo américain sur les marchés occidentaux où Android va de pair avec les services Google dans l’imaginaire collectif. A priori, la marque résiste bien sur le marché français. Au premier trimestre 2020, ses parts de marché ont encore progressé de 6 % par rapport à l’année précédente dans l’Hexagone.
Tout porte cependant à croire que cette croissance repose essentiellement sur la vente de smartphones populaires sortis en 2019, tels que le Huawei P30 Pro par exemple. Pour l’instant, il ne faut donc pas enterrer Huawei, mais la firme va probablement courber l’échine au cours des prochains mois dans ce secteur-là.
Il n’y a pas que les smartphones dans la vie
À cet égard, il faut rappeler que Huawei ne se repose pas uniquement sur des smartphones. D’autres appareils sont commercialisés par la marque, notamment en France. Le géant compte notamment sur ses ordinateurs portables profitant de Windows 10. Microsoft a en effet mené des négociations fructueuses avec le gouvernement américain pour avoir le droit de livrer ses licences à Huawei.
Dans son flaghsip store à Paris, Huawei tient également à mettre en scène les nombreux produits qu’il commercialise afin de bien faire comprendre que l’embargo ne l’arrêtera pas.
Rendez-vous au prochain anniversaire
Nous faisons donc face à un bilan assez contrasté pour Huawei. L’entreprise a l’opportunité de créer une sérieuse alternative à l’Android de Google et susciter un affrontement palpitant entre les deux géants qui aimeraient pourtant bien pouvoir retravailler ensemble. Toutefois, nous n’en sommes qu’au début des HMS et il serait bien prématuré de leur prédire d’ores et déjà un avenir radieux. Si cette initiative échoue, les conséquences seront lourdes pour la firme chinoise, mais cela ne signerait pas forcément sa disparition du marché européen où la marque existe au travers d’autres produits.
Finalement, ce que l’on retient surtout de ce premier bilan, c’est que l’on a hâte de faire le point au prochain anniversaire, en 2021 pour voir comment les choses ont évolué. Notez justement que l’embargo a été renouvelé par Donald Trump pour encore un an. Surtout, la sanction américaine a été alourdie tout récemment pour s’étendre même aux fournisseurs non américains du géant chinois afin d’empêcher Huawei de se fournir en puces Kirin pourtant essentielles à ses smartphones. Nouvelle année, nouvel obstacle.
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[…] mois de mai marquait le premier anniversaire de l’embargo de Donald Trump à l’encontre de Huawei. Trois mois plus tard, la « licence générale temporaire d’exploitation » accordée à la […]
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[…] notamment d’installer le Google Play Store et les services Google sur ses smartphones depuis plus d’un an. Il y a quelques mois, le gouvernement américain a encore renchéri d’un cran, en interdisant […]
[…] Privé du Google Play Store par l’embargo américain, Huawei redouble d’efforts pour continuer à rester compétitif sur le marché occidental et n’hésite pas à ressortir de nouvelles déclinaisons de ses best-sellers déjà certifiés pour occuper l’espace avec des smartphones tout de même équipés des services de Google. C’est le cas par exemple avec le Huawei P30 Pro New Edition qui vient d’arriver en France au prix de 730 euros. […]
[…] Privé du Google Play Store par l’embargo américain, Huawei redouble d’efforts pour continuer à rester compétitif sur le marché occidental et n’hésite pas à ressortir de nouvelles déclinaisons de ses best-sellers déjà certifiés pour occuper l’espace avec des smartphones tout de même équipés des services de Google. C’est le cas par exemple avec le Huawei P30 Pro New Edition qui vient d’arriver en France au prix de 730 euros. […]
Aujourd'hui tout le monde cherche à copier son voisin si celui ci est performant. Les américains sont les premiers à le faire . Combien de nos sociétés ont été racheté puis démantelé pour en voler la technologie. La Chine est le pays au monde qui aujourd'hui et chaque année dépose le plus de brevets. Huawei étant en tête dans leurs sociétés. C'est la preuve qu'ils ne font pas que copier. Enfin si en chine exprimer une opinion peut mener en prison il y a aussi des pays se disant démocratiques ou le fait d'être noir suffit à se faire assassiner.
Aujourd'hui tout le monde cherche à copier son voisin si celui ci est performant. Les américains sont les premiers à le faire. Combien de nos sociétés ont été racheté puis démantelé pour en voler la technologie. La Chine est le pays qui au monde dépose le plus de brevets par an .Huawei en tête de leurs sociétés. C'est la preuve qu'ils ne font pas que copier.
Je ne sais pas si l'argent donné à Huawei va au pc Chinois mais c'est aussi bien que d'engraisser les galfa qui étouffent tous les marchés sans même payer d'impôts. Pour moi la lucidité ça a été d'acheter mon P40 pro sur Cdiscount et non pas Amazon.
[…] an. Cela fait un an et quelques jours maintenant que les États-Unis maintiennent un embargo à l’encontre de Hu… afin d’empêcher les entreprises locales de traiter avec le géant chinois. Ce dernier ne manque […]
"C'est une entreprise qui s'est bâtie sur le vol de technologies et la copie" Prouve-le.
Huawei a trop de liens avec le parti unique et totalitaire "communiste" chinois, et pour cause, son dirigeant est membre du parti depuis plus de 40 ans. C'est une entreprise qui s'est bâtie sur le vol de technologies et la copie, dans un pays où exprimer une opinion peut vous amener en prison. Quand vous donnez votre argent à Huawei, vous alimentez la grosse machine chinoise. Restons lucides !
Tout a fait d'accord mais si c'est pour transformer la belle Ferrari super puissante en petite voiture électrique, je n'en vois pas l’intérêt!
Je ne vois pas pourquoi j'irais acheter un produit qui me bride dans mon usage. Un pilote de F1 n'utilise pas une Clio sur circuit... Ceci est mon avis FRANC et vrai, qu'il te plaise ou non.
[…] […]
Tu as raison tu achètes ce que tu veux.moi je préfère rouler sur route avec une Ferrari même si je suis un piètre pilote.
[…] est pris dans la crise que traverse Huawei avec ce bras de fer entre les États-Unis et la Chine. L’entreprise a perdu son accès aux services Google, et donc au Play Store, mais a continué à […]
[…] […]
[…] […]
[…] les sanctions américaines qui ont privé Huawei de ses accords avec Google, il y a un an, Honor a également été touché de plein fouet. La marque chinoise a alors suivi la stratégie de […]
tu n'a pas un 40 pro et tu emet des doutes sur l'effectivite des app, ici c'est pas des debats d'esprit , c'est la tech ! Ça marche ou ça marche pas . Le p40 fonctionne tres bien !!!!
tu n'as pas un p40 pro et tu emets des doutes ! Utilise d'abord un p40 pro pou avoir un avis franche et vrai !!
[…] les sanctions américaines qui ont privé Huawei de ses accords avec Google, il y a un an, Honor a également été touché de plein fouet. La marque chinoise a alors suivi la stratégie de […]
Windowsphone est tres bien sauf windiws est tres gourmande cpu et ram
Ok, donc pour toi c'est parfait, pour d'autres ça ne le serait pas. Je ne peux pas me passer de Maps (et je suis loin d'être le seul à apprécier l'application), je préfère de loin l'application YouTube au site web, etc.
[…] La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine s’intensifie. Jusqu’à maintenant plutôt conciliantes, les autorités chinoises semblent s’agacer des nouvelles mesures prises contre Huawei par le gouvernement américain. […]
Je ne veux pas jouer sur les mots ni vouloir avoir raison. J'ai tout ce que la plus part des gens se servent . Y compris des applications de chez Google comme le clavier ou Google traduction ect. Il y a certainement des applications très particulières que je n'ai pas mais que je n'ai pas cherché non plus car ça ne m'est pas utile. Mon but n'est pas de prouver quoi que ce soit mais de dire que d'avoir Google play ne m'apporterai rien de plus d'utile.
Donc tu n'as pas les applications de chez Google puisque tu utilises d'autres services.
Ce ne serait pas très malin: la moitié de la flotte d'Air China est composée d'avions Boeing. Et au niveau mondial, moult compagnies aériennes utilisent des avions Boeing. Au final, une telle décision se retournerait contre la Chine elle-même, sans doute beaucoup plus que contre Boeing.
Elle sort d'où, cette entity list? Apple et Boeing, j'ai du mal à y croire.
Le problème c'est qu'il a encore un sacré fan club de buveurs de javel tous plus extrémistes que lui
Celle qui ferait très mal c'est Boeing .juste une interdiction de vol sur le territoire Chinois pour raison de sécurité. !
Pour l'instant je n'ai aucun problème. Il suffit de faire la mise a jour manuellement , cela pour les applications dépendantes de Google. En fait pour moi Facebook ou youtube.
Je n'ai rien bidouille j'ai mes mails y compris G mail . J'ouvre Facebook ou youtube depuis mon navigateur je choisi Google ou duckduckgo comme moteur de recherche je n'utilise pas WhatsApp bien que fonctionnant car je préfère telegram .j'ai même pas chercher à me servir de maps je me sert de Here et cela va très bien. Après j'ai plein d'applications prises sur appGalery ou apptrouv. Tout ce qu'il me faut ni plus ni moins que avec mon ancien p 30. Alors écoutez qui vous voulez pour moi c'est parfait. J'ai juste compté sur apptrouv il y a 750 applications européenne ou américaine , largement de quoi faire mon bonheur.
Avec 30 millions de chômeurs et la bourse au plus bas c'est pas gagné pour Trump 👍
Et les mises à jour quasi quotidienne des applications ?
Ça empêche pas que je prendrai le mate 30 pro
Bon ben la Chine à fait aussi son entity list: Apple, Qualcomm,Cisco, Boeing
Nous sachons la vérité !
Comment as-tu fait ? Qu'as-tu bidouillé ? Et qu'est-ce que tu entends par "marcher très bien" (l'application s'ouvre en mode dégradé, ou aucun fonctionnalité telles que la connexion au compte Google, les notifs push ou autres ne manquent à l'appel) ? Parfois d'ailleurs ce ne sont pas que les applications Google qui sont censés ne pas fonctionner, mais toutes les applications tierces développées en se basant sur les Google Play Services pour certaines fonctionnalités telles que les notifications ou la connexion à Google.
Tu as peut-être raison et ce sera sans doute difficile mais pourquoi pas. Moi je ne me pose plus la question , j'ai un P40 pro et il marche très bien avec toutes les applications classique de chez Google. Je ne fait pas de la pub pour Huawei je dit juste la vérité.
La stratégie des HMS est une bonne chose, mais en l'état actuel des choses, c'est peu exploitable. Et c'est d'autant plus délicat que les smartphones tels que les P40 sont vendus à un prix assez fort alors que "l'expérience" n'y est pas. Une personne s'est dit prête à mettre le prix pour "encourager" Huawei sur sa lancée. Mais est-ce que tout le monde est prêt à faire ça? Sans compter que c'est miser sur le futur, avec des promesses. Une personne a récemment dit de ne jamais acheter un smartphone sur les promesses d'évolutions ou de mises à jour futures, et j'ai tendance à la croire. Windows Phone en est un exemple, si bien parti, tellement prometteur et on sait tous comment ça a fini...
la chine et huawei doivent probablement miser sur un changement de président US, le covid-19 a affaibli Trump mais a également désintéressé les médias américain des élections, en conséquence Joe Biden n'a quasiment aucune couverture et risque d'avoir du mal, Trump semble l'avoir compris et fait exprès de lancer des polémiques stupides, des petites punchline afin de maintenir son opposant invisible dans la presse, et il prend déjà cher a cause de son incapacité à se faire entendre, a mon avis sauf surprise Trump restera et les sanctions continueront.
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