Huawei espère que Qualcomm le fournira en puces malgré l’embargo des États-Unis

 
D’après le président tournant de Huawei, Qualcomm a demandé une licence auprès du gouvernement américain pour vendre ses puces de smartphones au géant chinois. Si la requête est acceptée, Qualcomm mettrait la main sur une belle manne financière et Huawei s’assurerait de poursuivre la production de smartphones.
Qualcomm Snapdragon 855

Le feuilleton politico-commercial entre les États-Unis et Huawei rythme l’actualité de la tech depuis plus d’un an. Plus exactement depuis l’embargo mis en place par l’administration Trump, privant notamment les téléphones Huawei des services Google. La situation s’est envenimée plus récemment lorsque Washington a durci ses restrictions.

Qualcomm à la rescousse ?

Plus aucune entreprise — même étrangère — utilisant des technologies ou composants américains n’était en effet autorisée à travailler avec Huawei. Conséquences : le groupe TSMC, qui fournissait jusque-là les puces Kirin à HiSilicon (filiale de Huawei), n’avait plus le droit de collaborer avec. Problème : les smartphones Huawei s’équipaient justement des fameux SoC Kirin.

Huawei P40 Lite
Le dos du Huawei P40 Lite // Source : Frandroid

Quelle solution s’offre à Huawei ? Un géant américain pourrait obtenir une licence spéciale du gouvernement lui autorisant à concevoir des puces pour les appareils mobiles du groupe chinois. Et c’est exactement ce qu’est en train d’essayer de décrocher l’incontournable Qualcomm, à en croire CNBC.

Selon le président tournant de Huawei, en la personne de Guo Ping, Qualcomm a effectué une demande de licence auprès du gouvernement pour approvisionner Huawei en puces. Si la requête est acceptée, alors le groupe de l’Empire du Milieu accepterait d’utiliser les composants de Qualcomm dans ses appareils mobiles.

Plusieurs fournisseurs sur le coup

Un tel retournement de situation assurerait à Guo Ping et ses équipes de poursuivre la production de téléphones, inévitablement mise en danger depuis le durcissement des sanctions américaines. À tel point qu’un scénario selon lequel Huawei pourrait se retirer du marché des smartphones avait même été évoqué.

Mediatek fait aussi partie des prétendants // Source : MediaTek

Tout ce remue-ménage attire forcément les convoitises au regard des immenses enjeux financiers. Qualcomm n’est pas seul sur le coup, puisque AMD et MediaTek se sont eux aussi positionnés sur le dossier pour tenter de s’arroger un partenaire solidement implanté sur le marché.

Pour Qualcomm, c’est ici la seconde offensive après avoir déjà fait pression sur le gouvernement américain en août dernier, d’après un rapport du Wall Street Journal. Toujours est-il que cela ne suffira pas à ramener les services Google sur les appareils de Huawei.

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