Prise en main d’Android Wear 2.0 Developer Preview, une vraie bêta

 
Depuis la Google I/O, il est possible de télécharger la Developer Preview d’Android Wear 2.0, une version bêta de la prochaine mise à jour majeure du système d’exploitation dédié aux objets connectés. Nous avons installé cette version sur notre Huawei Watch afin d’essayer ses principales nouveautés. Voici notre avis sur le sujet !
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Android Wear

Bien que pensé pour les objets connectés en général, Android Wear n’est disponible pour le moment que sur des smartwatchs. La version 2.0 est d’ailleurs pour le moment encore plus limitée puisque disponible uniquement sur la Huawei Watch et la LG G Watch Urbane 2nd Edition. Fonctionnant aussi bien avec Android qu’iOS, ce système est regardé avec bienveillance par certains constructeurs, mais pas tous, certains préférant leur propre solution. Et pour cause puisque l’OS de Google reste encore largement perfectible. Cette version 2.0 vise d’ailleurs à corriger certains des problèmes couramment cités.

Pour aller plus loin
5 nouveautés d’Android Wear 2.0

Il ne s’agit toutefois que d’une version bêta pour le moment, et cela se ressent aux ralentissements et aux nombreux bugs présents. Aussi, nous ne pouvons que vous déconseiller d’utiliser cette version au quotidien à l’heure actuelle, et d’attendre la mise à jour définitive, qui devrait être bien plus stable. Si vous souhaitez tout de même tenter l’expérience vous-mêmes, un tutoriel est disponible pour vous expliquer comment faire.

Simple, rapide… mais déroutant

Sur cette version 2.0, Google a totalement repensé l’esthétique de son système et, par la même occasion, une partie de son ergonomie. À bien des égards, il en devient plus simple d’utilisation, mais il soulève également de nouveaux problèmes et troublera sur bien des points les utilisateurs de la première heure. En revanche, le changement n’est pas assez marquant pour convaincre ceux qui étaient rebutés jusque là par Android Wear, ou par les smartwatchs en général.

Commençons par les points positifs, de nombreux écrans ont été simplifiés, à commencer par les paramètres rapides qui sont désormais tous regroupés sur un seul écran, ne nécessitant plus de scroller pour trouver celui qui nous intéresse, ou encore l’écran de sélection des cadrans, organisés en deux colonnes pour une navigation plus rapide. Avec plus d’éléments affichés à l’écran, la navigation reste tout à fait lisible et l’ensemble n’en est que plus agréable à utiliser.

Toujours au rang des modifications esthétiques appréciables, les notifications prennent désormais plus de place à l’écran afin de faciliter leur lecture, et s’affichent sur un fond uni de la couleur dominante de l’application. Le tiroir d’application a également été revu pour épouser les formes du cadre de la montre, en arc de cercle. C’est plus beau et plus visuel pour économiser du temps.

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Mais derrière ces bonnes nouvelles se cache une nouvelle ergonomie qui fait régulièrement appel au bouton physique de la Huawei Watch. Si cela soulève le problème pour les montres n’ayant pas de bouton (comme la LG G Watch, qui ne sera du coup certainement pas mise à jour), cela génère également pas mal de confusion. Après avoir appris à glisser son doigt sur l’écran dans un sens ou dans l’autre pour ouvrir le tiroir d’applications et revenir en arrière, il faut désormais apprendre à nouveau à utiliser ce système.

En outre, ce nouveau système est souvent contre-intuitif et manque de cohérence. Sur la majorité des écrans et des applications, le bouton physique sert par exemple à revenir en arrière, sauf sur Google Maps, pourtant une application officielle de Google, où le glissement de gauche à droite est encore d’actualité. Appuyer sur le bouton sur l’app de cartographie ferme totalement cette dernière, ce qui devient vite frustrant.

Dans le même esprit, il est naturel de glisser l’écran principal vers le côté pour afficher des informations ou lancer des applications. Ici, cela permet juste de choisir son cadran, que l’on change en général très peu. Nouvelle frustration.

Des cadrans sur mesure

Android Wear 2.0 voit d’ailleurs apparaître deux nouveaux cadrans baptisés Elements Analog et Elements Digital. Ceux-ci on la particularité d’être personnalisables. Plusieurs « styles » prédéfinis sont ainsi proposés, auxquels l’utilisateur peut ajouter des « complications », des informations supplémentaires à afficher, comme le pourcentage de batterie restante, les prochains rendez-vous de l’agenda, le nombre de pas effectués dans la journée ou même un raccourci vers n’importe quelle application de la montre.

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Un clavier… enfin !

L’un des plus gros problèmes d’Android Wear était l’absence de clavier, obligeant à sortir son téléphone pour répondre discrètement à un message, ou à utiliser l’assistant vocal, ce qui n’est pas toujours commode (parler à sa montre pour dire « OK pour l’apéro de ce soir » pendant l’enterrement de la belle-mère, ce n’est pas toujours bien vu).

En plus des réponses prédéfinies, des emojis et de Google Voice, il est donc possible de répondre grâce à un clavier. Petit, il manque de l’ergonomie que peuvent offrir certaines solutions tierces, mais il a le mérite d’exister et d’offrir une solution de secours. Par ailleurs, seul l’anglais semble actuellement disponible. Un système de reconnaissance manuscrite – en français cette fois-ci – vient également combler de façon plutôt convaincante ce manque. Dommage que le passage de l’un à l’autre nécessite de passer par les paramètres du système.

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Applications autonomes

À l’instar de ce que certains constructeurs proposent déjà, Google veut rendre Android Wear plus autonome en permettant à certaines applications de fonctionner même à distance du téléphone. Sur la G Watch Urbane 2nde Edition, on peut ainsi évoquer sa fonctionnalité 4G permettant de téléphoner directement depuis sa montre, même si celle-ci se trouve hors de portée.

En allant plus loin, on peut imaginer l’utilisation de Google Play Musique par exemple fonctionnant totalement indépendamment. Si on peut déjà écouter des musiques sur la montre, celles-ci doivent être stockées localement. À l’avenir, nous pourrions voir arriver la possibilité de streamer le service All Access directement en 4G depuis sa montre, et de façon similaire les concurrents tiers comme Spotify ou Deezer.

Ce n’est malheureusement ici que des espérances, les applications nécessitant encore un téléphone pour le moment.

Conclusion

Par petites touches, cette nouvelle version d’Android Wear améliore le système et le rend un peu plus fréquentable. Il ne révolutionnera toutefois pas la vie des habitués et n’apporte que quelques ajouts sans corriger en profondeur certains défauts inhérents au domaine de la smartwatch (comme l’autonomie entre autres). Ceux qui n’ont jamais trouvé leur compte sur Android Wear ne seront d’ailleurs pas plus comblés avec cette version 2.0, d’autant qu’en l’état (en bêta), les bugs et les ralentissements très nombreux n’aident pas à réellement en profiter.

Pour aller plus loin
Vidéo : Notre prise en main d’Android Wear 2.0 Developer Preview


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