Facebook reprend son espionnage consenti, mais sans les mineurs

 
Après le scandale de Facebook qui payait, entre autres, des mineurs pour récolter des données sur eux en les espionnant, la firme a repris cette activité, mais cette fois-ci en resserrant les vis.

2018, Facebook est embourbé dans le scandale de Cambridge Analytica et on se dit que l’entreprise de Mark Zuckerberg va se calmer. Puis en ce début d’année, nouveau scandale. La firme aurait payé des personnes de 13 à 35 ans pour qu’ils donnent accès à certaines données plus que confidentielles.

Nous ne vous apprenons rien en vous disant que de 13 à 18 ans — ou 21 selon les pays –, nous sommes mineurs. C’est sur ce détail que la polémique résidait, mais pas seulement. L’initiative de Facebook violait les règles fixées par Apple sur iOS et posait problème car elle incitait les utilisateurs à installer un certificat root. Chose que beaucoup de personnes « ne sont pas en mesure d’y consentir raisonnablement, quel que soit l’accord qu’ils signent, parce qu’il n’y a pas de bonne façon d’exprimer clairement le pouvoir qui est accordé à Facebook lorsque vous faites cela », expliquait alors Will Strafach, un expert en sécurité informatique.

Il a donc fallu rectifier le tir et c’est apparemment chose faite avec Study from Facebook comme l’indique TechCrunch.

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur l’utilisateur

Facebook va recruter des candidats américains et indiens de plus de 18 ans par le biais de publicités sur son réseau social. S’ils s’inscrivent, ils seront payés pour un montant inconnu, mais qui pourrait se situer entre 10 et 20 dollars par mois.

Mais cette fois-ci, la récolte des données n’est plus aussi « abusive ». Elles ne seront pas nominatives, Facebook n’aura pas accès aux mots de passe, plus accès aux messages non plus, etc.

Study pourra connaitre les habitudes d’utilisation d’applications. Il sera aussi en mesure de savoir combien de temps un utilisateur passe sur Snapchat par exemple. Ainsi, il saura clairement ce qui plait à tel ou tel profil pour ensuite tenter de racheter — ou copier — l’application en question, ou en tout cas de s’adapter à ses envies.

Cette application n’est pas (et ne sera peut-être jamais) disponible pour la France. Mais Facebook prouve que sa soif de données envers l’utilisateur n’est pas encore satisfaite, en espérant que l’on ne découvre pas une nouvelle part sombre dans ce système…


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