Il paraît que le pouvoir a quelque chose de grisant. En réalité, ça a surtout l’air un peu fatigant. Ne serait-il possible d’avoir toutes les clés en main pour façonner le monde comme on l’entend, mais sans trop s’impliquer non plus ? Pour les flemmards qui veulent faire n’importe quoi avec leurs pouvoirs, voici donc WorldBox.
Il s’agit d’un jeu gratuit où vous incarnez un dieu, ni plus ni moins. N’allez cependant pas croire que vous allez devoir écouter les doléances des créatures que vous dominez ou gérer d’innombrables affaires courantes. Tout le plaisir de WorldBox réside dans le fait que le monde sous vos yeux peut continuer d’avancer sans vous. Si, et seulement si, vous en avez envie, alors vous pouvez intervenir pour changer le cours des événements. Et je trouve ça ô combien addictif.
Moi, Tout-Puissant
Dans WorldBox, on se retrouve plongé dans un monde relativement vaste aux graphismes volontairement pixélisés. Lorsque je dézoome beaucoup, je ne vois que quelques points se déplacer, mais dès qu’on regarde de plus près, on peut voir les humains, habitations, bateaux, animaux et autres créatures plus clairement. À titre personnel, j’aime bien suivre les pérégrinations de certains rois ou regarder les batailles entre les armées de deux pays.
Car oui : tout ce beau monde qui habite, euh, votre monde, s’organise en village et en nations. Et comme dans la vraie vie, il y a des êtres bien belliqueux qui adorent se battre, semer la mort et conquérir le monde. Sur mon fauteuil confortable de Tout-Puissant, je peux, si je le désire, forcer un État à déclarer la guerre ou à l’inverse, faire la paix. Parfois, quand je me prenais d’affection pour un pays, je faisais en sorte d’éviter qu’il s’effondre en le préservant des conflits.
À l’inverse, au fil de ma partie, j’ai commencé à voir qu’une petite poignée de grandes puissances pouvaient se partager l’intégralité du monde. J’activais alors mon option favorite qui pousse des régions à prendre leur indépendance. Bam ! Je déclenchais alors une foultitude de batailles et d’invasions. Toutes les cartes sont ainsi redistribuées : alors que des empires s’effondrent, d’autres s’installent, prêts à prospérer. Dans ces moments sur WorldBox, j’aime beaucoup voir quelles armées progressent rapidement, lesquelles se font dérouiller… Et quand j’en ai marre, hop là : on dit à tout le monde de faire la paix.
Je me plonge alors dans des activités plus pacifiques, en créant un îlot par exemple. J’y place des bancs de sable blanc, quelques collines, une chaîne de montagnes, des plaines forestières et une tripotée d’animaux. J’y dépose alors quelques êtres humains, curieux de savoir s’ils sauront créer une nation puissante ou s’ils se feront plier par les autres civilisations. Je peux aussi couper certaines terres en deux, détruire un volcan, placer des monstres… Mention spéciale aux bonshommes de neige qui font froid dans le dos en gelant les humains pour les tuer. Je ne les apprécie pas trop.
Au début, lorsque je découvrais WorldBox, je me suis amusé à utiliser certains pouvoirs de destruction. Je peux par exemple lâcher une bombe au napalm ou créer une déflagration d’antimatière. Mais j’ai vite eu des scrupules. Au lieu de ça, je ne m’empêche pas de distribuer quelques bénédictions et malédictions ici et là, pour rigoler de mon injuste partialité. Mais je finis toujours pas retourner à des activités plus tranquilles. Souvent, je regarde donc les statistiques des pays pour suivre leur démographie, leur armée, connaître leurs capitales et nombre de villages. Je m’intéresse aussi aux personnalités de certains personnages lambda quand je clique au hasard. Les plus intéressants restent les rois. Certains ont soif de sang, sont cupides et idiots quand d’autres ont acquis le statut de sage ou ont un tempérament pacifiste.
Les chefs d’État sont par ailleurs souvent dotés d’équipements rares de grande qualité… mais cela ne les empêche pas de se faire massacrer si l’ennemi les assiège.
Bref, on en revient souvent à la guerre finalement.
Un jeu ultra dense
Ce que je voulais surtout raconter à travers ce fil décousu d’inepties égocentriques, c’est à quel point WorldBox est un jeu dense. Et je ne vous ai même pas parlé du fait que je pouvais déclencher des catastrophes naturelles, placer des ressources en tous genres, favoriser un type de végétation ou contrôler la météo. J’ai énormément de pouvoirs et je pourrais en débloquer encore plus si je me décidais à passer sur la version payante. Celle-ci me donnerait accès aux elfes, nains et orcs, à de nouvelles armes de destruction massive ou encore à l’option de sauvegarde automatique. Avec la version gratuite, je ne peux d’ailleurs pas avoir plusieurs parties en parallèle.
Je ne sais pas si je craquerai un jour pour la version payante — j’irai peut-être regarder du côté de la version PC pour des parties plus complètes —, mais j’aime beaucoup tout ce que WorldBox me laisse faire, sans pression. Dans le métro ou avant d’aller me coucher, je passe souvent une petite dizaine de minutes sur ma partie. Sachez par ailleurs que le jeu est loin d’être fini. Au moment où j’écris ces lignes, on a seulement accès à la version 0.14.5 de l’application qui a pourtant été créée en 2018 sur le Play Store.
C’est peut-être pour cela d’ailleurs que mes parties un peu longues ont souvent fait chauffer mon Samsung Galaxy S22 Ultra jusqu’à ce que WorldBox plante… sans avoir sauvegardé. Rien de bien méchant. Comme il n’y a pas de réels enjeux, il n’y a pas de réelle frustration quand cela arrive.
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