Le Joujou du Week-End : laissez place à votre créativité

 
Partons d’un postulat simple : vous aimez comme celui qui écrit ces lignes, aussi bien les robots que les Lego. Une passion que je partage avec ma progéniture, mais rassurez-vous, il est inutile d’être parent en plus pour jouer avec le kit Lego Boost.

Amateur de robots devant l’éternel, je n’ose pas vous décrire ce à quoi peut ressembler ma collection. Quasi l’intégralité des produits Wowwee, je ne parle pas des Sphero Star Wars, du Meccanoïd et même de l’antique Spykee ! Les connaisseurs ont sûrement tilté sur les deux derniers, qu’il faut intégralement monter !

Quoi de plus satisfaisant pour l’estime de soi que de fabriquer de ses mains ? D’où mon amour des Lego qui est tempéré par un manque d’espace et une compagne peu réceptive aux créations en brique. Heureusement que j’ai une petite fille qui les aime autant que moi et me sert de couverture. Je m’applique donc à monter des Lego bien mièvres comme les Friends ou des Disney Princesse, heureusement pour ma santé mentale elle aime les Star Wars !

Une activité commune plaisante, mais régulièrement elle lorgne en plus sur mes robots. Difficile de lui expliquer que l’on ne joue pas avec les jouets de papa. Je suis donc parti en quête d’un robot qui pourrait plaire à une petite fille. Elle adore les sabres laser, les avions, les motos tout en étant totalement girly avec le rose, les paillettes et les licornes qui vont avec. En général, les robots pour les enfants sont pensés pour plaire surtout aux goûts des garçons.

Comment résister ?

En déambulant avec ma princesse dans un magasin de jouets, nous tombons sur une boîte Lego Boost. La promesse, réaliser des robots différents en Lego et de les programmer. Nous regardons tous les deux la boîte, en plus du classique modèle pseudo humanoïde, nous pouvons réaliser une usine de voiture, une guitare, un véhicule et surtout un petit chat ! Comment résister au regard de Chat Potté de ma fille en le découvrant… sa validation a été plus que rapide…

804 nuances de Lego

En arrivant à la maison, je laisse la petite ouvrir la boîte et sortir les différents sachets. Le temps de préparer un goûter commun, nous voici devant une dizaine de pochettes qui alignent au total 804 pièces. Je commence à la gronder en lui demandant où elle a rangé le manuel réunissant les instructions de montage. Je retourne la pièce, rien. Je continue à pester et en profite pour installer l’appli sur mon iPad. Je découvre en la lançant qu’il n’y a pas de manuel dans la boîte, toutes les indications se trouvent uniquement sur la tablette, ou le smartphone si vous arrivez à l’utiliser sur petit écran… Je dois me confondre en excuses après mes accusations mal venues et promettre de regarder pour la énième fois l’intégrale des Miraculous Saison 1.

Au lancement, je découvre une appli très colorée, épurée malgré un look un peu enfantin. Je laisse princesse naviguer en premier, si elle a besoin d’aide c’est que c’est mal foutu, non ? L’écran d’accueil laisse apparaître une sorte d’atelier où sont affichés les différents modèles à monter. Sans surprise, nous voici lancés dans un montage du Lego minou nommé officiellement Franklin.

Plus besoin de tenir le manuel

L’appli va alors afficher chaque étape très clairement et cela se révèle beaucoup plus lisible que la version papier. Plus besoin de tenir le manuel pour éviter que les pages se tournent tout en cherchant des pièces. Il nous aura fallu environ 3 heures pour terminer le félin de briques.

Une histoire d’algorithme et de dessins

Une fois le chat monté, nous allons enfin pouvoir commencer à lui donner vie. En effet, en plus des centaines de briques, Lego propose des modules inhabituels. Une sorte de HUB qui intègre le processeur central, les moteurs électriques, le Bluetooth, un accéléromètre et une caméra pour la reconnaissance de mouvement ou de couleurs. Que faire avec un robot chaton ? L’interface de l’appli est très attrayante, presque chatoyante.

Nous avons un concept de programmation par objet. Chacun est doté d’une fonction précise, émettre un son, avancer, réagir à un mouvement. Il suffit donc d’aligner les « objets » pour programmer des actions. Ils sont illustrés sous forme de pièces d’un puzzle horizontal. Chaque pièce correspond à un bloc de commande. Un adulte comprend rapidement le concept et un enfant encore plus vite. J’ai donc laissé la petite programmer une série de réactions sans oublier de nombreuses pauses miaulement.

Plaisirs et déception

Ma princesse a adoré le montage et il a fallu gérer son excitation. Même après une heure, elle a gardé son attention. En bon inspecteur des travaux finis, elle tenait à valider chaque organe monté. Elle a été efficace et repéré 5 belles erreurs de ma part. Toujours est-il que plus j’avance, plus elle est impatiente de jouer avec. « C’est mon chaton, il fait ce que je veux », me dira-t-elle après avoir programmé ses premières commandes.

« Mais pourquoi il n’y a pas de son ? » demande ma fille avec une grande tristesse dans la voix. Je me rends alors compte que Lego Boost n’a pas de haut-parleur. Les sons proviennent de la tablette. Le chat devant, le son décalé sur le côté c’est gênant et je ne comprends pas pourquoi ce choix.

Autre point : ayez une tablette haut de gamme, l’appli est lourde et la consommation en énergie est importante. Idem avec le Lego Boost, les 6 piles non fournies se vident en une demi-journée en cas d’usage intensif. Ce qui fait que j’ai dû sortir de chez moi deux fois dans la journée, une première fois après avoir ouvert la boîte et découvert les besoins en énergie et en fin de journée pour prendre du stock.

Des dragons, des Rovers et des Usines

Après deux semaines, ma fille me demande si elle peut avoir un nouveau Lego. Je lui réponds qu’elle en a déjà un, le Lego Boost que l’on peut démonter. Petits grognements, mais, au final, en lui proposant de le démonter le plus vite possible, elle accepte. Il a fallu 3 mois pour tester chacun des robots.

Après le chat, voici Vernie le robot humanoïde sur chenilles. Ses 27 cm de hauteur font bonne figure et il a un petit côté Wall-E irrésistible. De plus, il peut interagir avec votre voix et il affiche des mimiques qui expriment son humeur. La guitare a été la plus décevante, c’est sympa, mais ce n’est pas vraiment un robot. Ma fille a insisté pour monter l’AutoConstructor à la venue de son petit cousin. Il s’agit en fait d’une mini-chaîne de production de voiture Lego. Cela reste limité et pourtant follement amusant.

Après 3 mois je pensais avoir fait le tour, mais que nenni. Lego a eu la bonne idée d’ajouter de nouveau modèle, le véhicule à chenilles d’exploration avec chariot élévateur est une très bonne excuse pour chercher les petits jouets perdus dans une chambre d’enfant par exemple. Le M.T.R.4 (Multi-Tooled Rover LEGO® BOOST) est un gros véhicule à chenilles qui est certes bien fait, mais se révèle un peu moins drôle à mon goût. J’ai gardé le meilleur pour la fin, Stormbringer le dragon ! Très bien foutu, il a une classe folle. En plus de son look, il affiche une démarche reptilienne et sa gueule crache non pas des flammes, mais un petit projectile.

Dans l’absolue nous pouvons créer ce que nous voulons et il est arrivé des après-midi de juste monter des trucs pour programmer des actions, le reste est histoire d’imagination.

Bilan du dimanche soir

Le chat a monopolisé le week-end entier. Après le plaisir du montage vient celui de la programmation et du jeu. J’ai beaucoup aimé la mise en avant de l’algorithme. De plus, ludique et simplissime, un enfant de 6 ans peut presque tout faire seul, mais c’est tout de même plus amusant à plusieurs.

C’est tout de même plus amusant à plusieurs

Un peu excité, je voulais tester dès le dimanche matin d’autres modèles, mais impossible. Veto de ma fille qui exige de garder le chat. Nous avons donc continué à explorer ses possibilités toute la journée, sans nous ennuyer.

Bilan d’un semestre

Lego Boost est ludique, instructif et fun. Reste qu’à 159 euros, il reste un très beau cadeau qui devrait garantir des réactions enthousiastes. La vie d’un Lego est simple, on le monte, on joue, on l’expose et il reste ainsi ou sera démonté pour faire autre chose. Idem ici, avec en plus l’aspect robotique et programmation. Parfois, il sera oublié, mais un regard posé sur lui une journée un peu grise et il donnera envie de jouer avec.

Lego semble assurer un certain suivi à ce produit en proposant régulièrement de nouveaux modèles à monter et de nouvelles « briques » de programmation. Cela est une chose encore trop rare dans le monde du jouet et mérite d’être salué. En attendant la prochaine frénésie robotique, le chaton se repose entre un R2D et un masque de Predator.


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