Spotify, Deezer, Apple Music, Pandora… : les artistes grognent à nouveau au sujet des royalties

 
La fronde s’organise aux États-Unis contre les taux de rémunération des artistes et plus globalement de ceux qui participent à l’élaboration de la musique.
spotify

La rémunération des artistes par les services de streaming musical est un débat qui ne finit jamais. Depuis plusieurs mois, nombreux sont les chanteurs à avoir exprimé leur mécontentement vis-à-vis des royalties perçu, la jeune artiste américaine Taylor Swift en tête. À tel point que cette dernière est partie en croisade contre Spotify, et a tout simplement décidé de retirer ses albums du service musical. Elle s’en est ensuite pris à Apple, qui avait eu la mauvaise idée de ne pas vouloir rémunérer les artistes pendant les périodes d’essai des utilisateurs, faisant finalement plier la firme de Cupertino. Des exemples parmi tant d’autres des litiges qui opposent les artistes aux plateformes de streaming, et le chanteur Pharell Williams avait donné une idée des sommes dérisoires engrangées par lui et ses confrères, expliquant que sa chanson Happy ne lui avait rapporté qu’environ 2500 dollars en étant jouée 43 millions de fois sur Pandora.

Mais les interprètes ne sont pas les plus mal lotis. Durant une conférence qui se tenait à Nashville, Kevin Kadish, coauteur de la chanson All About That Bass, écoutée plus de 178 millions de fois sur les plateformes de streaming musical, a révélé n’avoir touché que 5 679 dollars pour ces écoutes. « C’est le plus grand succès musical qu’un auteur peut avoir dans sa carrière, en étant numéro 1 dans 78 pays, mais tu ne gagnes que 5600 dollars. Comment peux-tu nourrir ta famille avec ça ? », raconte-t-il. Le problème, c’est que cette rémunération est définie par le Copyright Act, et les services de streaming se basent simplement sur l’application de la loi. Ainsi, les compositeurs se réunissent en ce moment sous la bannière #StandWithSongwriters pour sensibiliser le grand public.

Ces artistes, ainsi que le représentant du Congrès Doug Collins, tentent ainsi de faire soutenir le Songwriter Equity Act, un texte de loi qui vise à réévaluer à la hausse les taux de rémunération des distributeurs ou artistes. Actuellement, il est d’environ 90 dollars pour 1 million d’écoutes, et si le texte est un jour adopté, les revenus du streaming pourraient être ainsi mieux répartis. Grosso modo, les maisons de disque récupèrent 60 % de ceux-ci, 30 reviennent au service de streaming, et les 10 % restants sont à partager entre les auteurs, compositeurs, ou musiciens.


Envie de rejoindre une communauté de passionnés ? Notre Discord vous accueille, c’est un lieu d’entraide et de passion autour de la tech.