Parisa Tabriz, découvrez la « Princesse de la Sécurité » chez Google

 
Princesse de la Sécurité. Vous ne rêvez pas, ce n’est pas le titre du dernier Disney. Il s’agit du titre officiel de Parisa Tabriz chez Google. Son poste n’est pas celui «Ingénieur de la Sécurité de l’Information», considéré comme complètement « ennuyeux et horrible« , du moins selon les dires d’un responsable RH de l’entreprise.
Parisa Tabriz

Comment ce surnom a-t-il été donné ? Avant un voyage au Japon, Parisa Tabriz avait besoin de cartes de visite à distribuer. On lui avait proposé le titre de  « Pirate », mais cette dernière ne trouvait pas cela « mignon« . En réalité, interrogée par le magazine Elle, Parisa Tabriz ne cache pas qu’elle « se fout » de ce que vous pouvez penser d’elle. Son job est de diriger une équipe d’ingénieurs « hackers », à la chasse aux failles (dans Chrome par exemple). 

Chaque jour, son équipe lance des attaques contre les logiciels et applications de Google, des attaques préventives contre le vol d’identité en ligne (par exemple). Son avis sur ce métier est d’ailleurs très intéressant. Pour beaucoup, les hackers sont souvent du côté sombre (de la Force). Parisa Tabriz est (elle) un chapeau blanc (white hat) comme elle le dit, une sorte de Bon Samaritain.

Je vous invite à lire le dossier très complet – certes en anglais – sur le site de Elle. On y apprend quelques anecdotes sur la vie de Parisa Tabriz et son activité au sein de Google. Par exemple, sur sa façon de « cacher » les données quand elle faisait ses études. À l’époque, des rumeurs circulaient sur la Toile qui annonçaient que Oussama ben Laden chiffrait des instructions à son réseau terroriste en les cachant dans des images sur des sites pornographiques. Tabriz et ses amis faisaient la même chose dans les images de chats, envoyés par e-mail.

Tabriz est également en charge des concours que Google organise. Si vous êtes un hacker indépendant, vous pouvez participer à des concours parrainés par Google. Le but étant de trouver des failles dans les logiciels de l’entreprise organisatrice, Google paie entre 25 000 et  60 000 dollars par faille trouvée.

D’ailleurs, avec certains membres de la rédaction, nous nous sommes demandés si ce titre de poste était « sexiste ». La question est parfois triviale, mais c’est aussi une question qui nous tient en haleine. Ce qui me dérange, c’est que l’on pourrait penser que Google ne prend pas au sérieux la sécurité, que Google ne prend pas les femmes aux postes de responsabilité au sérieux, ou encore si j’étais une femme (et que j’étais chez Google), que je pourrais m’attendre à avoir un titre comme celui-là.

De mon point de vue, il n’y a rien de sexiste. Si Parisa Tabriz a choisit de porter ce nom de poste, ce n’est pas sexiste. Si nous pensons que c’est « féminin », c’est une interprétation – justement – sexiste. En tout cas, on ne se poserait sûrement pas la question si le sexisme n’était pas aussi présent dans le secteur des nouvelles technologies, c’est un fait.


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