Test du Philips 65OLED908 : un téléviseur de trÚs grande qualité cinéma

Merci la technologie MLA pour ce boost de luminosité

AprĂšs plusieurs mois d’attente, nous avons enfin pu mettre la main, poser nos yeux et nos sondes sur le nouveau tĂ©lĂ©viseur Philips 65OLED908. Il s’agit d’un modĂšle haut de gamme qui utilise une dalle OLED avec la technologie MLA (OLED META) pour un pic de luminositĂ© voulu particuliĂšrement Ă©levĂ©. D’une diagonale de 65 pouces avec un systĂšme audio signĂ© Bowers & Wilkins, ainsi que le systĂšme d’éclairage Ambilight, il est animĂ© par Google TV avec un processeur derniĂšre gĂ©nĂ©ration pour proposer des sĂ©quences de trĂšs haute qualitĂ©. En voici nos impressions.
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Ce test est valable pour les variantes suivantes :

 

Le nouveau tĂ©lĂ©viseur Philips 65OLED908 est Ă©quipĂ© des toutes derniĂšres technologies dĂ©veloppĂ©es par la marque pour proposer une image aussi qualitative que possible, s’appuyant sur une dalle White-OLED fournie par LG Display et profitant de la technologie MLA avec son filtre de microlentilles, pour une luminositĂ© accrue. Compatible avec les formats HDR10+ et Dolby Vision (dont Dolby Vision Gaming), il est animĂ© par Google TV avec son lot d’applications et des menus repensĂ©s par Philips pour une configuration des plus abouties.

Ce modĂšle profite du systĂšme de rĂ©troĂ©clairage Ambilight propre aux TV Philips, sur trois cĂŽtĂ©s. L’Ă©cran est soulignĂ© par une barre de son optimisĂ©e par les ingĂ©nieurs de la cĂ©lĂšbre marque audio Bowers & Wilkins. Nous avons pu tester la version 65 pouces, ce modĂšle Ă©tant aussi dĂ©clinĂ© en 55 et 77 pouces. Le pic de luminositĂ© est-il aussi Ă©levĂ© que la concurrence ? Est-ce que la fidĂ©litĂ© des couleurs est au rendez-vous et plus globalement, est-ce que ce tĂ©lĂ©viseur vaut le coup ? La rĂ©ponse Ă  ces questions et bien plus dans notre test complet.

Fiche technique

ModĂšle Philips 65OLED908
Dimensions 1444 mm x 891 mm x 290 mm
DĂ©finition maximale 3840 x 2160 pixels
Taille de l’Ă©cran 65 pouces
Compatible HDR HDR10+, Dolby Vision
Ports HDMI 4
Compatible Surround DTS-X
Nombre de haut-parleurs 7
Puissance des haut-parleurs 80 watts
Sortie audio Casques, Haut-parleurs, Optique
SystĂšme d’exploitation (OS) Google TV
Assistant vocal Google Assistant, Amazon Alexa
Efficacité énergétique G
Fiche produit

Ce test a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© avec un Philips 65OLED908 prĂȘtĂ© par la marque.

Le test en vidéo

Design : une barre de son « mieux intĂ©grĂ©e » que sur son prĂ©dĂ©cesseur

Le tĂ©lĂ©viseur Philips 65OLED908, prĂ©sentĂ© il y a quelques mois, propose un design qui est trĂšs semblable Ă  celui de son prĂ©dĂ©cesseur, le 65OLED907. Il en reprend les principales caractĂ©ristiques avec une façade qui laisse une trĂšs grande place Ă  l’image.

L’écran est soulignĂ© par une barre de son recouverte d’un tissu. Sur le 65OLED907, celui-ci Ă©tait de couleur gris moyen alors que sur le 65OLED908, il est gris anthracite, plus foncĂ©, ce qui permet de l’oublier totalement lorsqu’on regarde un programme dans la pĂ©nombre. Les finitions du modĂšle testĂ© prĂȘtĂ© par la marque sont exemplaires et nous n’avons relevĂ© aucun dĂ©faut significatif.

Par rapport Ă  la version OLED907, la sĂ©rie OLED908 propose un pied, dĂ©sormais « creux » plus discret Ă  l’avant. En position centrale, comptez sur une largeur de 21 cm et une avancĂ©e de 9 cm devant l’écran. Il surĂ©lĂšve l’écran d’environ 2 cm et se prolonge Ă  l’arriĂšre d’environ 10 cm sur une base large de 50 cm, comme sur la sĂ©rie OLED907. Philips a eu la bonne idĂ©e de reconduire le systĂšme qui permet de faire pivoter l’écran d’environ 30 degrĂ©s vers la droite ou vers la gauche. On apprĂ©cie.

GrĂące Ă  sa dalle OLED, le tĂ©lĂ©viseur propose une finesse de seulement 4 mm Ă  son sommet (comme les Panasonic MZ2000E ou LG G3, par exemple) contre 7 cm Ă  sa base. Cette Ă©paisseur est due Ă  l’électronique embarquĂ©e ainsi qu’au systĂšme Ambilight, impossible Ă  intĂ©grer dans 4 mm de profil. Le cadre de l’écran est trĂšs fin avec une bordure noire qui ne fait que 5 mm en façade.

À l’arriĂšre, on peut voir le mĂȘme systĂšme audio que sur la sĂ©rie OLED907, Ă  savoir un woofer encadrĂ© par deux radiateurs passifs, en position centrale.

Connectiques : deux entrées HDMI 2.1

Exactement comme sur la sĂ©rie OLED907, celle-ci propose le cĂąble d’alimentation (non moulĂ©) sur la gauche (en regardant le tĂ©lĂ©viseur de dos) et les autres connectiques Ă  droite, rĂ©parties en deux pĂŽles. L’espace pour les cĂąbles n’est pas extrĂȘmement gĂ©nĂ©reux, surtout pour les connectiques orientĂ©es vers le bas. Si vos cĂąbles ne sont pas assez souples, ils peuvent se retrouver en conflit avec la base qui accueille une plaque en plastique pour donner un cĂŽtĂ© plus Ă©purĂ© au dos du tĂ©lĂ©viseur. Notez toutefois que cette plaque en forme de L inversĂ© n’est pas obligatoire, mais permet, pour les adeptes du « cĂąble management » d’avoir des fils parfaitement organisĂ©s.

Tous les cĂąbles peuvent ĂȘtre concentrĂ©s vers le centre du tĂ©lĂ©viseur, au niveau du pied, Ă  l’aide d’un systĂšme de guide-fil sommaire, mais efficace pour gĂ©rer leur fuite vers l’arriĂšre.

Les connectiques sont identiques Ă  celles de la prĂ©cĂ©dente sĂ©rie. On retrouve deux entrĂ©es HDMI 2.1 dont une compatible eARC (48 Gbits/s jusqu’à Ultra HD 120 Hz), deux entrĂ©es HDMI 2.0b, un connecteur TNT, un autre Satellite, une sortie pour un caisson de basses, un port Ethernet, une sortie audio optique ainsi que trois ports USB (dont un 3.0) et une prise casque. Notez Ă©galement l’emplacement PCMCIA pour les cartes idoines. Le tĂ©lĂ©viseur est Bluetooth 5.2 et Wi-Fi 802.11ax (6).

Ambilight, précis et immersif

Comme la sĂ©rie prĂ©cĂ©dente, celle-ci bĂ©nĂ©ficie aussi du systĂšme exclusif Ambilight sur les trois cĂŽtĂ©s. DerriĂšre le tĂ©lĂ©viseur, on peut voir les diffĂ©rentes LED qui s’illuminent dans une parfaite synchronisation avec l’image affichĂ©e sur l’écran ou selon d’autres modes. Le systĂšme peut suivre les images, seulement l’audio ou rester fixe afin d’embrasser les couleurs du drapeau d’un pays, lors de la diffusion d’un Ă©vĂšnement sportif, par exemple. Un mode Jeu est Ă©galement proposĂ©. Le systĂšme peut s’adapter Ă  la couleur des murs pour un rendu plus juste. Les diodes de couleurs sont gĂ©rĂ©es indĂ©pendamment les unes des autres. Le menu des paramĂštres de la fonction Ambilight a gagnĂ© en simplicitĂ©, prĂ©sentant une liste de modes plutĂŽt que des menus avec des sous-menus prĂ©sents sur les prĂ©cĂ©dents modĂšles.

Avec l’Ambilight activĂ©, l’ambiance est nettement plus immersive et permet vraiment d’étendre l’image sur les murs tout autour de l’écran. Quand on y a goutĂ©, il est extrĂȘmement difficile de revenir en arriĂšre. À cĂŽtĂ©, les autres TV paraissant fades. Malheureusement, ce modĂšle 2023 n’offre plus la possibilitĂ© de synchroniser nativement le signal lumineux avec d’autres Ă©quipements Philips Hue pour une immersion encore plus importante dans toute la piĂšce. Signify, la sociĂ©tĂ© dĂ©tentrice de la licence des Ă©clairages connectĂ©s, a coupĂ© le cordon et Philips a modifiĂ© son software. Il y a bien une application payante Hue Sync TV, mais TP Vision a fait le choix de ne pas imposer ce service payant. Dommage, car cela permet vĂ©ritablement de plonger les spectateurs dans une ambiance visuelle totalement immersive. Les prĂ©cĂ©dents modĂšles de TV Philips restent compatibles.

Un petit mot sur le marquage de l’écran qui peut arriver sur certaines tĂ©lĂ©visions OLED. Pour pallier cela, le constructeur propose une maintenance rĂ©guliĂšre de la dalle lorsque celle-ci est en veille et le tĂ©lĂ©viseur dĂ©clenche automatiquement une image de veille au bout de deux minutes d’inactivitĂ© comme sur les tĂ©lĂ©viseurs de la marque LG. À titre de comparaison, chez Panasonic, le principe est identique, mais avec un dĂ©lai de cinq minutes avant le dĂ©clenchement de l’écran de veille.

Il est possible de lancer une opĂ©ration de maintenance de la dalle depuis les paramĂštres du tĂ©lĂ©viseur soit en mode immĂ©diat, soit aprĂšs l’extinction de la tĂ©lĂ©vision.
En outre, sachez Ă©galement que Philips propose une option (activable ou non) qui permet de dĂ©caler les pixels Ă  l’écran. Si la fonction est activĂ©e, l’image se trouve trĂšs lĂ©gĂšrement dĂ©calĂ©e par rapport aux bords et il manque alors quelques colonnes de pixels Ă  l’image gĂ©nĂ©rale, ce qui ne se voit pas lorsqu’on est assis Ă  une distance raisonnable.

Image : trĂšs bon traitement d’image et une forte luminositĂ©

Le tĂ©lĂ©viseur est dotĂ© d’une dalle White-OLED 10 bits de 100/120 Hz avec une dĂ©finition Ultra HD. Comme les prĂ©cĂ©dentes sĂ©ries, il s’agit d’une dalle fournie par LG Display et qui, cette annĂ©e, profite d’un filtre supplĂ©mentaire composĂ© de milliards de microlentilles permettant de booster la luminositĂ©.

Chez Philips, la dalle porte le nom marketing d’OLED META. Elle dispose d’une structure de quatre sous-pixels (blanc, bleu, rouge et vert).

On peut Ă©galement compter sur la prĂ©sence de la derniĂšre gĂ©nĂ©ration de processeur Philips P5 AI Perfect Picture Engine (7e gĂ©nĂ©ration). Il permet de profiter d’une excellente gestion de compensation des mouvements ainsi qu’un trĂšs haut niveau de mise Ă  l’échelle (upscaling) pour les contenus qui ne sont pas nativement Ultra HD, via la fonction Super Resolution. En outre, ce Soc permet Ă©galement d’adapter automatiquement certains rĂ©glages de l’image (luminositĂ©, tempĂ©rature des couleurs et dĂ©tails dans les zones sombres) en fonction de la luminositĂ© de la piĂšce.

Les angles de vision sont extrĂȘmement larges sur ce tĂ©lĂ©viseur. On apprĂ©cie les compensations de mouvement ainsi que les scĂšnes de traveling qui, mĂȘme s’ils ne sont pas parfaits avec des fonds rayĂ©s trĂšs exigeants, donnent une excellente impression. Les images paraissent trĂšs naturelles et profitent d’une bonne colorimĂ©trie, d’un point de vue subjectif, ce que nous ne manquerons pas de vĂ©rifier avec les mesures.

De mĂȘme, le piquĂ© des scĂšnes que nous avons l’habitude de voir lors de nos tests est excellent. Les dĂ©tails sont nombreux et on profite d’une belle profondeur de champ, par exemple lors des sĂ©quences pour le film 1917. Les explosions lors de la traversĂ©e de la ville la nuit illuminent la piĂšce alors que les contrastes sont prĂ©servĂ©s. Les sĂ©ries telles que Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir (Prime Video) ou 6Underground (Netflix) sont trĂšs dynamiques, colorĂ©es et particuliĂšrement contrastĂ©es. Attention, toutefois, nous avons constatĂ© quelques lĂ©gers effets de postĂ©risation sur certains contenus comme dans la sĂ©rie Jack Ryan (photo ci-dessous) ou Citadel, toutes deux diffusĂ©es sur Prime Video, sur certains fonds pour lesquels le tĂ©lĂ©viseur peine Ă  reproduire des dĂ©gradĂ©s parfaits, comme sur le Panasonic MZ2000E, par exemple.

Comme toujours ou presque, c’est le mode Filmmaker qui permet d’obtenir les meilleurs rĂ©sultats en matiĂšre de rendu d’image immĂ©diatement en sortie de carton.

Toutes les mesures ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es avec les fonctions automatiques dĂ©sactivĂ©es. Avec le mode Filmmaker, nous avons pu mesurer un Delta E moyen de 2,66, ce qui est infĂ©rieur Ă  3, seuil sous lequel l’Ɠil humain n’arrive plus Ă  faire la diffĂ©rence entre la couleur affichĂ©e et celle qui est demandĂ©e. Les plus exigeants pourront ajuster quelques paramĂštres dans les menus pour obtenir un rĂ©sultat plus fidĂšle encore. Le gamma a Ă©tĂ© relevĂ© Ă  2,11 avec une certaine rĂ©gularitĂ© tout au long de la courbe de l’échelle de gris, mais une tendance Ă  proposer des rĂ©glages pour des environnements lumineux alors que nous procĂ©dons dans le noir complet pour les mesures.

La tempĂ©rature des couleurs moyenne a Ă©tĂ© mesurĂ©e Ă  6324 K ce qui correspond Ă  des images un peu plus chaudes que ce qu’elles devraient ĂȘtre, la valeur idĂ©ale Ă©tant de 6500 K.

Avec des contenus HDR, les modes d’images disponibles sont : HDR Personnel, HDR Crystal Clear, Home CinĂ©ma HDR, HDR Filmmaker, HDR Imax Enhanced, HDR Jeu, Moniteur HDR et Calman HDR. LĂ  encore, c’est le mode Filmmaker qui permet d’obtenir les meilleurs rĂ©sultats. Concernant la fidĂ©litĂ© des couleurs, on peut considĂ©rer qu’elles sont trĂšs fidĂšles puisque nous avons mesurĂ© un Delta E moyen de 1,04 (nettement infĂ©rieur au seuil de 3). Il n’y a pas grand-chose Ă  redire sur ce point.

Sur la sĂ©rie haut de gamme OLED937 (de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente), nous avions mesurĂ© un pic de luminositĂ© de 840 cd/mÂČ en mode Filmmaker. En 2023, la sĂ©rie OLED908 propose un vĂ©ritable bond en avant avec un pic de luminositĂ© mesurĂ© Ă  1344 cd/mÂČ ! Merci la technologie MLA. À titre de comparaison, nous avons relevĂ© un pic de luminositĂ© de 1441 cd/mÂČ sur la sĂ©rie Panasonic MZ2000E et de 1430 cd/mÂČ pour la sĂ©rie LG G3, toutes les deux dotĂ©es de la mĂȘme dalle « White OLED » que la sĂ©rie Philips OLED908, fournie par LG Display. Rappelons que la technologie concurrente de Samsung Display, le QD-OLED propose un pic de luminositĂ© de 1325 cd/mÂČ, sur la sĂ©rie Samsung S95C toujours dans les mĂȘmes conditions.

Ces mesures ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es avec une mire de 10 % de la surface de l’écran. Avec une mire Ă  100 %, nous avons obtenu un pic de luminositĂ© de 248 cd/mÂČ, exactement comme sur la sĂ©rie Panasonic MZ2000E, alors que la sĂ©rie LG G3 propose 226 cd/mÂČ et que la sĂ©rie Samsung S95C affiche 279 cd/mÂČ. Nos outils de mesure nous ont toutefois permis de rĂ©vĂ©ler que les courbes de rĂ©fĂ©rence ne sont pas extrĂȘmement bien suivies, proposant une lĂ©gĂšre dĂ©rive, ce qui implique un rendu un peu plus lumineux que ce qu’il devrait ĂȘtre. Ce phĂ©nomĂšne a Ă©tĂ© constatĂ© quel que soit le mode d’image choisi.

Enfin, concernant les espaces colorimĂ©triques, nous avons relevĂ© une couverture de 94,70 % pour le rec709, ce qui est un peu dĂ©cevant, mais rien d’alarmant non plus par rapport aux 98 % ou 99 % des modĂšles citĂ©s un peu plus haut (technologies White-OLED ou QD-OLED confondues). Pour l’espace DCI-P3, nous avons relevĂ© une couverture de 96,81 % alors que l’espace BT2020, le plus exigeant, est couvert Ă  72,43 %. Ces deux derniĂšres valeurs restent en dessous de celles proposĂ©es par la dalle QD-OLED qui propose respectivement 99,88 % et 89 %.

Gaming : faible input lag et Dolby Vision Gaming Ă  bord

Sur le Philips 65OLED908, nous avons mesurĂ© un input lag de 12,6 ms comme la sĂ©rie OLED808, soit 8 ms de moins que la sĂ©rie OLED937, par exemple. Cela correspond Ă  moins d’une image de retard entre le moment oĂč le joueur appuie sur le bouton de la manette et oĂč l’action se dĂ©roule Ă  l’écran. C’est un trĂšs bon rĂ©sultat.

Cela reste toutefois légÚrement plus élevé que les séries concurrentes Panasonic MZ2000E ou Samsung S95C qui proposent un input lag de seulement 9,3 ms ou que le LG G3 avec 9,1 ms. Il faut toutefois reconnaßtre que cela relÚve du détail pour la trÚs grande majorité des joueurs.

Comme Ă©voquĂ© plus haut, il y a deux entrĂ©es HDMI 2.1 dont une pourrait ĂȘtre occupĂ©e par une liaison vers une barre de son pour utiliser la norme eARC afin de lui envoyer des signaux audio HD. L’autre prise HDMI 2.1 est donc disponible pour les nouvelles consoles qui peuvent pleinement s’exprimer ici. La TV accepte les technologies ALLM, VRR, AMD Freesync Premium et Nvidia G-Sync. Le tĂ©lĂ©viseur supporte aussi les signaux Ultra HD Ă  120 images par seconde ainsi que le HDR Dolby Vision 120 images par seconde (jusqu’ici limitĂ© Ă  60 images par seconde). Notez la compatibilitĂ© Dolby Vision Gaming.

La fidĂ©litĂ© des couleurs avec le mode Jeu activĂ© n’est pas tout Ă  fait optimale en sortie de carton, car nous avons pu mesurer un Delta E moyen de 3,67 ce qui est lĂ©gĂšrement supĂ©rieur au seuil de 3. Dans ces conditions, nous avons mesurĂ© un pic de luminositĂ© de 1351 cd/mÂČ. Une barre d’information ainsi que des rĂ©glages spĂ©cifiques pour les jeux peut s’afficher en bas de l’écran.

Audio : un son précis

Comme indiquĂ© un peu plus haut, le tĂ©lĂ©viseur profite d’une barre de son Ă  sa base et d’un woofer encadrĂ© par deux radiateurs passifs, Ă  l’arriĂšre. Il s’agit d’un systĂšme 3.1 canaux dĂ©livrant une puissance totale de 80 watts RMS. Dans le dĂ©tail, la barre de son contient 6 haut-parleurs de 8,5 watts chacun, celui pour les graves proposant 30 watts. On apprĂ©cie la compatibilitĂ© avec les formats Dolby Atmos et DTS:X.

Un mode Nuit est disponible dans les rĂ©glages audio ainsi qu’un mode « intelligent » tentant efficacement de s’adapter aux contenus. Plus gĂ©nĂ©ralement, le son dĂ©livrĂ© par ce tĂ©lĂ©viseur s’est avĂ©rĂ© extrĂȘmement prĂ©cis et la scĂšne relativement large. S’il n’y a pas rĂ©ellement d’effets latĂ©raux, on a tout de mĂȘme droit Ă  une certaine spatialisation avec la musique de fond qui se dĂ©tache particuliĂšrement des voix. Le son est trĂšs clair et les dialogues sont parfaitement intelligibles, mĂȘme Ă  faible volume. L’ensemble peut manquer de basses, notamment pour les scĂšnes de grosses explosions, mais notez qu’il est possible d’ajouter un caisson, le cas Ă©chĂ©ant, pour un rendu plus rond et plus chaleureux.

Rappelons que l’on peut compter sur l’intĂ©gration de la technologie DTS Play-Fi qui permet d’utiliser le tĂ©lĂ©viseur comme une enceinte connectĂ©e (avec ou sans image) que l’on peut grouper avec d’autres dispositifs DTS Play-Fi dans la maison.

Interface : Google TV et les menus Philips bien organisés

Le tĂ©lĂ©viseur est animĂ© par le systĂšme Google TV avec la possibilitĂ© d’y installer une multitude d’applications. La page principale qui tient le rĂŽle de menu d’accueil propose des suggestions en fonction des programmes regardĂ©s. On peut profiter des plateformes de streaming les plus populaires.

La fonction Chromecast est intĂ©grĂ©e pour envoyer des contenus audio ou vidĂ©o depuis un smartphone ou une tablette tactile Android. Les paramĂštres sont trĂšs complets. Pour changer le mode d’image, un premier menu s’affiche en haut Ă  droite de l’écran et il faut ensuite aller dans un sous-menu. Philips propose en outre, des menus au sein d’une interface complĂšte de rĂ©glage des options. Pour chaque mode d’image, on peut activer ou non les options d’optimisation en fonction de la luminositĂ© de la piĂšce : du niveau de luminositĂ©, des dĂ©tails dans les zones sombres et de la tempĂ©rature des couleurs.

La mise en veille est instantanĂ©e et il faut compter moins de 10 secondes pour avoir une image aprĂšs l’extinction du tĂ©lĂ©viseur. Si l’Ambilight est allumĂ©, le systĂšme reste actif pendant quelques secondes pour permettre de retrouver le chemin de la chambre ou la table de chevet pour poser la tĂ©lĂ©commande, par exemple.

La télécommande, rétroéclairée, charge via USB-C et avec deux boutons à bascule

Pour 2023, Philips change la tĂ©lĂ©commande et propose un nouveau modĂšle en aluminium. Celle-ci est bien plus compacte que les prĂ©cĂ©dentes. LestĂ©e et d’un certain poids, la tĂ©lĂ©commande a des profils totalement plats (un peu comme un iPhone
), ce qui peut la rendre difficile Ă  saisir lorsqu’elle est posĂ©e sur une surface plane. En main, elle profite d’un rĂ©troĂ©clairage avec dĂ©tecteur de mouvement.

La croix directionnelle et les quatre coins ont un double emploi puisqu’ils peuvent servir pour naviguer dans les menus ou, aprĂšs une pression sur la touche 123, afficher par rĂ©troĂ©clairage les chiffres de 0 Ă  9 pour accĂ©der directement Ă  une chaine de la TNT ou pour la saisie d’un code, par exemple. C’est trĂšs bien pensĂ©.

On trouve trois touches dĂ©diĂ©es aux plateformes vidĂ©o Netflix, Prime Video, YouTube et une derniĂšre pour lancer l’interface des applications installĂ©es. Une touche est spĂ©cifique pour accĂ©der au menu Ambilight.

Plus original : il y a Ă©galement deux boutons Ă  bascule (pour gĂ©rer le volume et changer de chaĂźne) semblables Ă  ceux que l’on trouve sur les tĂ©lĂ©commandes TV Samsung. Le principe est louable, mais le problĂšme, c’est qu’il faut user d’une certaine force pour que la commande soit prise en compte, la bascule manquant de souplesse. Ainsi, il arrive frĂ©quemment que l’on appuie sur la touche alors qu’on cherche plutĂŽt Ă  la faire basculer vers l’avant ou l’arriĂšre. En plus, avec leurs bords lĂ©gĂšrement saillants, cela peut mĂȘme faire un peu mal, Ă  la longue. Pour changer de chaĂźnes, on peut toutefois utiliser la croix directionnelle (vers le haut ou vers le bas), finalement plus agrĂ©able si on a l’habitude de zapper frĂ©quemment.

La tĂ©lĂ©commande intĂšgre un microphone pour les commandes vocales qui sont parfaitement comprises. Elle est alimentĂ©e par une batterie qui se recharge via un port USB-C, Ă  l’avant.

Consommation

Nous avons mesurĂ© la consommation Ă©lectrique du tĂ©lĂ©viseur pendant la diffusion d’une sĂ©rie, « les 100 » sur Netflix (HD 5.1) pendant 4 heures avec le son et les paramĂštres de l’image rĂ©glĂ©e sur le mode Filmmaker. Dans ces conditions, reproduites pour tous les tests de tĂ©lĂ©viseurs, le Philips 65OLED908 consommait 62,5 Wh (Ambilight dĂ©sactivĂ©), ce qui est nettement infĂ©rieur aux 78 Wh consommĂ©s par le TV Philips 65OLED937 de l’annĂ©e derniĂšre, dans les mĂȘmes conditions. Avec le systĂšme Ambilight activĂ©, comptez sur une consommation supplĂ©mentaire de 5 Wh environ.

Pour la sĂ©rie en HDR (Dolby Vision sombre plus prĂ©cisĂ©ment) The Black Mirror sur Netflix, nous avons obtenu une consommation moyenne de 60 Wh. LĂ  encore, c’est beaucoup moins que la consommation relevĂ©e sur la sĂ©rie OLED937, aussi en 65 pouces, qui Ă©tait de 92 Wh dans les mĂȘmes conditions. On a donc droit Ă  un tĂ©lĂ©viseur beaucoup plus lumineux, mais qui consomme beaucoup moins : belle prouesse. Rappelons que la consommation du LG 65G3 est de 60 Wh dans les mĂȘmes conditions.

La consommation en veille est de 0,5 Watt sauf si on laisse le mode rĂ©seau activĂ© dans les paramĂštres, le tĂ©lĂ©viseur se tenant prĂȘt Ă  obĂ©ir Ă  vos ordres vocaux et consommant alors 2 Watts.

Prix et date de sortie

La série Philips OLED908 est déclinée en 55, 65 et 77 pouces pour des prix respectifs de 2299 euros, 3299 euros et 4999 euros.

Note finale du test
9 /10
Le tĂ©lĂ©viseur Philips 65OLED908 propose une trĂšs belle image avec un rendu cinĂ©ma de trĂšs haute qualitĂ©. Les scĂšnes sont magnifiques avec des mouvements fluides et une colorimĂ©trie maĂźtrisĂ©e bien que perfectible pour des contenus SDR. Les couleurs sont trĂšs fidĂšles mĂȘme en HDR et on apprĂ©cie la bonne gestion des zones claires, mais Ă©galement de celles qui sont plus sombres. Cette sĂ©rie propose, en outre, une luminositĂ© trĂšs significativement supĂ©rieure aux prĂ©cĂ©dentes grĂące Ă  sa nouvelle dalle boostĂ©e par les microlentilles jouant parfaitement leur rĂŽle, et peut-ĂȘtre mĂȘme un peu trop, ne suivant pas exactement les courbes de rĂ©fĂ©rence. À l’Ɠil, c’est trĂšs flatteur, sans excĂšs et on profite d’une trĂšs qualitĂ© d’image apprĂ©ciable aussi bien en journĂ©e que dans la pĂ©nombre.

On apprĂ©cie aussi les capacitĂ©s gaming de ce modĂšle qui s’avĂšre ĂȘtre un compagnon de jeu particuliĂšrement rĂ©actif et supportant toutes les technologies d’optimisation. On salue la consommation raisonnable (malgrĂ© l’augmentation du pic de luminositĂ©), nettement infĂ©rieure Ă  la prĂ©cĂ©dente gĂ©nĂ©ration.

Enfin, le son est de qualitĂ©, prĂ©cis, avec une scĂšne relativement large pouvant ĂȘtre supplĂ©Ă©e par un caisson, si besoin.

Finalement, le plus gros défaut de ce modÚle est probablement l'ergonomie de sa télécommande.

Points positifs du Philips 65OLED908

  • Pic de luminositĂ© Ă©levĂ©, bonne gestion HDR

  • QualitĂ© d’image

  • Dolby Vision 120 Hz Gaming

  • Ambilight 3 cĂŽtĂ©s

  • PrĂ©cision du son et technologies DTS Play-Fi, Dolby Atmos et DTS:X

  • Google TV et les menus Philips

  • TĂ©lĂ©commande rĂ©troĂ©clairĂ©e et charge USB-C

Points négatifs du Philips 65OLED908

  • Touches Ă  bascule de la tĂ©lĂ©commande trop dures

  • Que deux prises HDMI 2.1

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