Android One, Pixel : pourquoi passe-t-on à côté des smartphones Google ?

 
Le Xiaomi Mi A1 est le premier smartphone certifié Android One du constructeur chinois. Et il ne sortira pas en France, puisque c’est un Xiaomi. Mais cette nouvelle occasion manquée nous rappelle à quel point on passe souvent à côté des bonnes choses, quand il s’agit de smartphones Android mis à jour par Google.

 

Le Xiaomi Mi A1 : import uniquement

Depuis la fin des Nexus, dont les derniers nous étaient parvenus à des prix plutôt élevés, on ne peut pas dire qu’il ait été facile d’être un mobinaute français désireux d’utiliser un smartphone sous Android « stock », et si possible bénéficiant de mises à jour directement à la source. En fait, de toutes les initiatives réunissant ces deux conditions, une seule nous est vraiment parvenue de manière constante : les regrettés Nexus, justement.

Le Xiaomi Mi1A annoncé ce matin fait partie du programme Android One, destiné à l’origine aux marchés émergeants, et proposant des smartphones abordables et régulièrement mis à jour par la firme de Mountain View. En fait, surtout des marchés où Android peine à se développer autrement que par des « forks » qui n’intègrent pas les apps et mises à jour Google. Comme écrit plus haut, il n’est pas étonnant qu’on ne puisse pas l’acheter en France sans l’importer : Xiaomi ne vend pas officiellement ses smartphones en France.

À vrai dire, un terminal Android One est arrivé jusqu’à nous : le BQ Aquaris A4.5, un sympathique smartphone aux caractéristiques modestes, mais équilibrées. Et depuis, plus rien. Ce n’était pas un problème du temps des Nexus, mais en devient un alors que le haut de gamme nous passe également sous le nez.

Google Pixel : l’Assistant bloqué à la frontière ?

Car aux Nexus ont succédé les Pixel et Pixel XL, que Google n’a pas daigné commercialiser sur notre territoire (un comble pour le pays du nougat !). Il y a peut-être une explication logique à cela : à la sortie des Pixel, Google Assistant n’était pas encore traduit. C’est enfin le cas et la commercialisation française de Google Home incite à l’espoir : elle intervient à une période où les deux smartphones réalisés par HTC sont en fin de vie. On peut se prendre à rêver que les Pixel 2 passeront la frontière.

Du moins on croise les doigts, car quand on repense aux autres initiatives qui n’ont jamais traversé l’atlantique, comme les Google Play Editions du Samsung Galaxy S4 ou du HTC One M8 en leur temps, c’est à croire que Google aime nous bouder. Ne restent alors que deux solutions : importer, ou se rabattre sur les constructeurs soucieux de conserver une expérience « pure » et des mises à jour relativement réactives.

L’alternative : Android « stock », mais pas via Google

Motorola a été le champion de cette catégorie et, dans l’ensemble, la filiale de Lenovo est restée fidèle à sa ligne, au moins sur la partie « stock Android ». Les smartphones Nokia commercialisés par HMD font figure de nouvelle alternative, mais leur réactivité sur les mises à jour d’Android reste à prouver sur le long terme. Et, dans tous les cas, reste le problème principal : les mises à jour dépendent du bon vouloir du constructeur. Android Oreo  devrait débarquer sur les trois Nokia et au moins sur les derniers Motorola, mais qu’en sera-t-il du futur Android P ? Le Xiaomi Mi A1, lui, est déjà assuré de bénéficier de la mise à jour majeure de 2018.

Reste donc à espérer que les prochains smartphones de Google voient le jour en France, même si ça ne satisfera qu’une partie de la demande, car ces Pixel 2 seront vraisemblablement aussi chers que leurs prédécesseurs. Une offre de milieu, voire d’entrée de gamme dont les mises à jour sont gérées directement par Google demeure quelque chose que l’on souhaiterait voir arriver sous nos latitudes, mais il ne semble pas que ce soit une priorité pour l’instant.


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