Wuaki.tv fait son entrée sur le marché français : la VOD cherche à contrer la sVOD

 
L’arrivée de Netflix en France, mais aussi en Belgique et en Suisse, a mis un petit coup de fouet aux projets concurrents dans le domaine de la vidéo. Le service de vidéo à la demande (VOD) de Rakuten, Wuaki.tv, fera ainsi ses débuts officiels en France demain, avec une disponibilité multi-plateformes.
Wuaki.tv

Les responsables de Wuaki l’avouent à demi-mot. Même si leur offre s’écarte de celle de Netflix, l’arrivée du géant américain le 15 septembre dernier l’a conduit non à bouleverser son agenda, mais du moins à hâter le pas. La France devient ainsi le troisième marché où Wuaki.tv est disponible, après l’Espagne – les fondateurs du service sont catalans – et le Royaume-Uni. Avant la fin de l’année 2014, l’Allemagne et l’Italie devraient suivre, tandis que l’équipe souhaite voir son service disponible dans une quinzaine de pays européens avant la fin de l’année 2015. Josep Mitjà, le COO de Wuaki.tv, confie que « l’Europe est pour le moment un objectif prioritaire« … comme si le Vieux Continent était avant tout une phase de test pour le service, avant un lancement sur des marchés plus vastes encore.

Mais qui est donc Wuaki.tv ? Un service dont la maison-mère n’est inconnue de personne, puisqu’il s’agit du Japonais Rakuten, à la tête de l’e-boutique PriceMinister, qui a racheté Wuaki en 2012. Lancé en 2010 en Espagne et plus récemment au Royaume-Uni, Wuaki propose non pas de la vidéo à la demande par abonnement (sVOD) comme le fait Netflix, mais un service beaucoup plus classique, et connu du grand public depuis de longues années. Depuis un peu trop longtemps pour réellement se démarquer ? La concurrence est bien installée, qu’il s’agisse de MyTF1 VOD, de CanalPlay VOD ou encore d’Orange. Mais de son côté, Wuaki.tv/Rakuten mise sur l’argument de la simplicité : pour streamer ou télécharger un film (ou une série), il suffira de disposer d’un compte Rakuten (PriceMinister), ce dont « 20 millions de Français ont déjà« , selon Wuaki.tv. Les moyens de paiement seront déjà disponibles, facilitant la démarche des intéressés.

De la location, mais peu après la sortie des films

Deuxième atout revendiqué par un Wuaki.tv, identique à celui des autres services de VOD, face à Netflix : il n’est pas soumis à la même chronologie des médias qu’un service de sVOD. Comprenez que pour des films, il ne faudra attendre « que » quatre mois après leur sortie en salle. Pour la sVOD, il est nécessaire de patienter pendant 36 mois : pour qui a raté un film précis au cinéma, pas facile d’attendre si longtemps. Et dans la mesure où il est basé en Europe, Wuaki espère convaincre par un catalogue – 2000 films et séries à son lancement – très géolocalisé : avec des partenariats noués avec Gaumont, Pathé, TF1 ou France Télévisions, on devrait y retrouver nombre de productions hexagonales, mais aussi des œuvres espagnoles et britanniques.

Wuaki.tv

Notez pour finir que Wuaki.tv se veut un service mobile, accessible via des applications Android (et iOS), compatible avec les navigateurs web, le Chromecast ainsi que quelques Smart TV. Puisqu’une application Android est prévue dès ce 26 septembre, les futures Box Internet Android seront compatibles avec le service.

Est-ce suffisant pour convaincre ? Pour un usage ponctuel et des sorties cinématographiques récentes (à partir de 3,99 euros pour un film), pourquoi pas. La question d’un usage plus régulier, alors qu’un Netflix coûte l’équivalent de moins de trois films en VOD par mois, se posera rapidement : reste à voir si Wuaki.tv mijote en secret une formule à abonnement parallèlement à son offre actuelle. En tout cas, il prévoit de monter rapidement jusqu’à 5000 références, et promet de rester au plus près des nouvelles sorties. Le tout à tester à partir de demain, date à laquelle Wuaki sortira de bêta et sera disponible sous forme d’applications mobiles.


Retrouvez un résumé du meilleur de l’actu tech tous les matins sur WhatsApp, c’est notre nouveau canal de discussion Frandroid que vous pouvez rejoindre dès maintenant !

Les derniers articles