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À côtés des smartphones pliables au format livre, on trouve aussi sur le marché des modèles à clapet, qui ravivent un peu la nostalgie d’antan. Avec sa gamme Flip, Samsung a su s’imposer ces dernières années, mais c’est sans compter sur la concurrence qui cherche à faire aussi bien, voire mieux.
Petit nouveau sur le segment, Xiaomi lance son Mix Flip qui tient une proposition intéressante malgré quelques défauts. On a aussi Motorola, qui cherche à devancer le pionnier du secteur, avec sa série Razr. Avec son modèle 50, la fabricant américain fait quelques concessions par rapport à son modèle Ultra, mais séduit pour son tarif plus abordable. Ces deux références sont actuellement en promotion, et paraissent être une bonne affaire. Mais, lequel choisir ?
Nous allons tenter de vous éclairer dans votre choix à travers ce comparatif en détaillant chacune des qualités et des inconvénients des deux produits.
Les deux pliants en promotions
- Le Xiaomi Mix Flip à 701 euros au lieu de 1 301 euros
- Le Motorola Razr 50 à 799 euros au lieu de 899 euros
Un format poche pratique au quotidien
Parmi les smartphones pliants, le format à clapet est bien moins encombrant que le format livre, que l’on retrouve sur les Galaxy Z Fold, ou Magic V d’Honor. Le Xiaomi Mix Flip ne déroge pas à la règle et propose des petites dimensions une fois fermé (74 x 86 x 16 mm) pour se glisser facilement dans votre poche. Grâce à ses tranches arrondies, il est très confortable en main et son dos en verre mat est agréable au touché. Sa charnière est l’élément qui pêche. Elle est légèrement brinquebalante et paraît moins solide que chez ses concurrents. Avec le Motorola Razr 50, là aussi, vous avez un appareil compact avec des tranches arrondies et un revêtement similicuir qui rendent plus agréable la prise en main. Côté charnière, elle est plus fine, plus fiable, et se montre assez souple par rapport au modèle précédent.
À l’arrière du téléphone chinois, on découvre deux objectifs : un grand-angle de 50 Mpx et un téléobjectif de 50 Mpx, avec zoom optique x2. Le capteur principal est bon en général, même s’il perd un peu de détails de temps en temps. En revanche, Xiaomi fait toujours des merveilles quand il s’agit de prendre des portraits. Quant au téléobjectif, il fait le job. Pour le Razr 50, on a droit à
un capteur principal de 50 Mpx et un ultra-grand-angle de 13 Mpx. Dans l’ensemble, il offre de belles photos avec des couleurs fidèles, une exposition juste. Pour l’ultra grand-angle, s’il offre de jolies couleurs, il ne capture pas des clichés suffisamment détaillés et a tendance à trop surexposer certains endroits.
Des écrans externes XXL qui font la différence
Si Samsung a depuis revu la taille de son écran externe avec la cinquième génération de son modèle à clapet, le dernier en date, le Z Flip 6, ne s’agrandit pas, contrairement à la concurrence. Il est toujours entouré par un trop gros cadre noir et se termine toujours par un menton provoqué par le détourage des objectifs photo.
Ce qui n’est pas du tout le cas le Mix Flip ou le Razr 50. Celui de Xiaomi mesure 4 pouces et englobe les deux modules photo, mais l’interface n’occupe que 3,5 pouces de la face avant. Au quotidien, il est pratique pour passer des appels, envoyer des messages, ou regarder des vidéos sur YouTube. C’est un bon écran consultatif, mais avec une expérience moins poussée que celle de Samsung qui utilise Good Lock qui permet de faire tourner n’importe quelle application. À l’intérieur, on retrouve une grande dalle de 6,86 pouces Amoled compatible 120 Hz et LTPO avec une définition de 2 912 x 1 224 pixels. Avec les bons réglages, on a une dalle lumineuse et calibrée agréable à consulter.
L’écran externe du Razr 50 est aussi un vrai bonheur à utiliser. Sa dalle Amoled (90 Hz) de 3,63 pouces recouvre l’essentiel de la face du smartphone. Contrairement à son concurrent, cet écran secondaire permet de lancer n’importe quelle application. Vérifier un itinéraire, ou lire un long message en entier, cela se révèle très commode : ça évite d’avoir à déplier l’appareil. L’écran interne, lui, est grand de 6,9 pouces : Amoled avec une définition FHD+ (2640 par 1080 pixels), compatible LTPO dont le taux de rafraîchissement évolue de manière progressive jusqu’à 120 Hz. Il offre une bonne couverture colorimétrique, une bonne calibration et une bonne luminosité.
Une puce plus puissante chez Xiaomi mais avec un hic
Pour son premier format à clapet, la marque chinoise intègre le Snapdragon 8 Gen 3 de Qualcomm. Dans l’ensemble, il encaisse toutes les tâches du quotidien, des plus classiques (navigation web, streaming) aux plus poussés, le tout sans broncher. Les jeux 3D ne lui font pas peur non plus. Le plus gênant, c’est la chaleur dégagée par la coque. Lors de notre test, nous avons pu mesurer une température à 51,5°C en jeu. Ce qui vient au passage brider les performances.
Chez Motorola, on découvre une puce bien moins haut de gamme : le Razr utilise une SoC signé MediaTek, le Dimensity 7300X. Au quotidien, les applications se lancent rapidement. En revanche, on est loin des performances attendues sur cette tranche tarifaire. Les prestations qu’il propose se rapprochent d’un appareil milieu de gamme, et c’est assez frustrant. D’autant plus que la chauffe est au rendez-vous.
Quelques mots sur la partie logicielle. Les deux pliants fonctionnent sous Android 14, dont avec la surcouche HyperOS et l’autre avec Hello IU. Sur cette dernière, on retrouve Android presque « stock » mais avec un tas personnalisations. On peut naturellement changer l’apparence des menus, la forme des icônes, la couleur des boutons, ajouter des widgets, y compris sur l’écran de verrouillage. On regrette un suivi logiciel trop court, à savoir trois ans de mises à jour d’Android et quatre ans de patchs de sécurité. Avec HyperOS, on a une interface fluide, agréable et colorée avec quelques pourriciels dans le menu. On apprécie les quelques fonctions IA présentes, mais aussi les 4 ans de mises à jour majeures.
Une autonomie satisfaisante sur les deux pour un format pliant
Il n’est pas simple d’avoir un smartphone endurant quand il est pliable. Pourtant, celui de Xiaomi peut se vanter d’être le pliable à clapet actuel ayant la plus grosse batterie avec 4 780 mAh. Dans les faits, il ne brille pas tant que ça, et propose une autonomie correcte, tout comme son rival, le Razr 50, équipé d’une batterie de 4 200 mAH.
Ces deux modèles peuvent tenir la journée, à condition de ne pas multiplier les usages entre écran interne et externe. L’autonomie tiendra plus longtemps si vous utilisez l’écran externe qui est moins énergivore. Petit plus tout de même pour le Mix Flip, qui récupère plus rapidement de l’autonomie, grâce à son chargeur 67W, dont le bloc est fourni dans la boîte. Ce dernier permet de recharger complètement l’appareil en 40 minutes. De son côté, le Razr 50 mettra 20 minutes de plus pour atteindre les 100 % avec son chargeur de 30 W. Il propose tout même la charge sans fil, qui est absente sur le Xiaomi Mix Flip.
Xiaomi ou Motorola ? Lequel finira dans votre poche ?
Nos deux rivaux du jour ont de solides arguments à faire valoir. Ils ont d’ailleurs tous deux obtenu la note de 7/10 suite à notre test. Ils sont satisfaisants sur l’ensemble ou presque des critères, et plus intéressants avec leur prix actuel.
Étant le premier smartphone au format clapet de Xiaomi, le Mix Flip n’est pas celui que l’on recommande les yeux fermés. Car, souvent, les premières versions ont besoin d’être peaufinées. Sa charnière branlante n’inspire pas confiance pour l’avenir et sa chauffe est trop importante lorsqu’on joue ou effectue des tâches lourdes. Rien de rédhibitoire : on a quand même un bel appareil compact, avec de sublimes écrans que ce soit à l’avant ou à l’intérieur. Les prestations en photo sont bonnes, sans exceller, tout comme l’autonomie qui assure une journée. Heureusement, la charge 67 W rattrape le tout.
Le Razr 50 lui améliore sa recette par rapport au modèle de l’an passé, en agrandissant l’écran externe qui est très plaisant à utiliser avec ses petites options logicielles bien pensées comme le système de panneaux. Si à 900 euros, son prix de départ, était un frein, avec cette baisse de prix, il devient un peu plus recommandable. Mais attention, le suivi logiciel a un an de retard face à celui de Xiaomi.
Pour aller plus loin, vous pouvez retrouver nos avis complets et détaillés dans :
Si le smartphone de Xiaomi ou de la marque Motorola ne vous ont pas convaincu, il existe d’autres modèles. Pour les découvrir, nous vous invitions à consulter dès maintenant notre guide des meilleurs téléphones pliables.
Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.
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