Test du LG G5, le photophone par excellence

Smartphones • 2016

Le LG G5, voilà un smartphone qui essaye définitivement de se démarquer. Il s’agit tout de même de la plus grande surprise du Mobile World Congress édition 2016, le plus grand salon dédié aux nouvelles technologies mobiles. Ce produit est arrivé avec une promesse : se différencier de tous les autres smartphones. C’est ambitieux, prometteur et très risqué. Après une semaine d’utilisation, voici notre verdict : LG a-t-il réussi son coup ? NB : Ce test a été enrichi de nouveaux tests techniques le 13 mai 2016 (dans ses parties écran, logiciel, performances et autonomie).
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Ce test a été réalisé le 13 Mai 2016 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 
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Le LG G5, dans une version réservée à la presse américaine avec une base logicielle commerciale

LG fait partie des fabricants de smartphones Android de qualité. Cette entreprise coréenne a réussi à relever de nombreux défis depuis l’arrivée de la gamme Gx, en particulier avec le LG G2 qui a signé le retour du coréen. C’est mon point de vue de passionné, c’est une marque que j’affectionne. Une bonne conception, des caractéristiques très honnêtes, une caméra surprenante, et des partis pris. Les boutons à l’arrière, par exemple, sous le capteur photo sur les trois derniers produits haut de gamme. C’est osé, et ça plaît.

Le LG G5 marque un tournant. Ici nous ne parlons pas d’écran incurvé, d’un deuxième mini écran ou d’autres innovations (quasi-)inutiles. Voici deux innovations qu’il apporte : un système de modularité (nommé LG Friends), où l’on peut brancher différents modules pour lui apporter de nouvelles fonctionnalités, et un double capteur photo à l’arrière. Ce sont les deux éléments les plus surprenants de ce produit.

 

Fiche technique

Nom LG G5
Taille de l’écran 5,3 pouces
Technologie de l’écran IPS LCD Quantum
Définition de l’écran 2560 x 1440 pixels (QHD)
Densité de pixels 554 ppi
SoC Qualcomm Snapdragon 820
Mémoire RAM 4 Go de RAM LPDDR4
Stockage interne 32 Go (UFS 2.0)
Slot microSD Oui jusqu’à 2 To
Capteurs photo Double capteur à l’arrière de 16 et 8 mégapixels

8 mégapixels à l’avant
Batterie 2800 mAh avec Quick Charge 3.0
Modularité Un module Cam Plus ajoute 1200 mAh et un module de haut-parleurs Hi-Fi Plus avec B&O Play
Connectique USB Type-C en USB 2.0 (compatible 3.0)
Connectivités Bluetooth 4.2, NFC et Wi-Fi 802.11ac.
Dimensions 149,4 x 73,9 x 7,7 mm
Poids 159 grammes
Coloris Silver / Titan / Gold / Pink

 

Design, une conception presque irréprochable

Commençons par la conception et le design du LG G5. À première vue, le design du LG G5 est étrange. Étrange, car LG a enfin utilisé une coque en métal. Mais le rendu donne l’impression que l’on fait face à une pièce d’usine brute. Un métal gris anodisé, comme une carrosserie de voiture sans peinture. Ce n’est pas bloquant, mais c’est un choix étrange, en particulier avec le modèle que nous avons testé : le gris clair. Il faudrait vérifier sur les trois autres coloris si le rendu est similaire.

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Tout gris en métal anodisé, on voit nettement la démarcation de l’embout inférieur

Le G5 est entièrement recouvert de métal et de verre, LG a utilisé un système nommé « micro-dizing », qui lui permet de couvrir les antennes. Comprenez simplement : il ne dispose pas de ces bandes disgracieuses de plastique. Une finition quasi irréprochable, je ne chipote qu’autour de quelques détails : le port casque (3,5 mm) non centré et qui déborde, par exemple.

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Émetteur infrarouge et prise casque (jack 3,5 mm)

Ou encore la finition du capuchon qui se retire en bas du téléphone, c’est également dommage, car j’apprécie le souci du détail sur le produit. Enfin, je chipote un peu trop. Quand on le compare aux autres concepts et modèles de produits modulaires, il faut tout de même féliciter LG pour rendre le système modulaire presque invisible sur le G5.

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Le capuchon se retire grâce à un bouton physique

Les coins arrondis, légèrement incurvés, sont très agréables en main. Le haut est légèrement arqué. Malgré sa taille, avec son écran de 5,3 pouces de diagonale, il est agréable en main avec des dimensions correctes, les bords ne sont pas fins, mais cela n’est en rien surprenant.

Les boutons de volume se situent à gauche, quant au slot pour la carte nano SIM et la carte micro SD, il est situé de l’autre côté. Effectivement, LG a abandonné les touches de volume sur le dos. Nous retrouvons néanmoins le bouton de déverrouillage, avec une finition chromée, qui fait office également de capteur biométrique, juste en dessous des capteurs de la caméra arrière.

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Capteur d’empreintes digitales qui fait également office de bouton

J’apprécie la présence de l’émetteur infrarouge sur le dessus, très utile quand on perd sa télécommande ou que l’on aime bien taquiner les autres. C’est un des rares smartphones qui continue de proposer ce type de fonctionnalité.

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Le port casque jack 3,5 mm n’est pas centré

Même si le design global de l’appareil n’est pas à mon goût, je dois avouer que les finitions et la conception sont impressionnantes, bien meilleures que sur le LG G4. Après un LG Nexus 5X en demi-teinte, le constructeur coréen se rattrape et présente un produit sensiblement différent, une approche minimaliste qui tranche.

 

LG Friends, une fausse bonne idée pour le moment

Dans un effort pour différencier le G5 du Samsung Galaxy S7 et de l’Apple iPhone 6S, LG a introduit un nouveau système « modulaire » d’accessoires qui élargit les fonctionnalités du smartphone. Dans l’esprit, c’est un peu le projet Ara – le système entièrement modulaire pour monter un smartphone personnalisé – loin d’être prêt pour le grand public. Sur le LG G5, c’est bien plus limité, la modularité est apportée par le capuchon sur le bas du smartphone.

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L’entreprise sud-coréenne a, dans premier temps, changé la façon dont on accède à la batterie, en inventant une entrée en forme de cartouche, de sorte que vous ne devez pas retirer le capot arrière. Ce « slot magique » est situé dans le cadre inférieur du smartphone, et s’ouvre simplement grâce à un bouton très discret situé sur le côté gauche.

Déception, à ce jour les accessoires « Friends » sont au nombre de deux : un système de grip avec des contrôles supplémentaires pour l’appareil photo, et un module audio DAC.

Cela ressemble à un système plug-and-play, comme un accessoire que vous branchez en USB. À une exception près, il faut éteindre votre smartphone. LG aurait pu aller plus loin, en intégrant une batterie « cache » pour pouvoir rajouter un « add-on » sans avoir à éteindre son smartphone. Ce système existe, nous le retrouvons sur certains produits pro, le smartphone peut ainsi hiberner une trentaine de secondes ce qui laisse le temps de changer la batterie. Dommage, mais ce n’est qu’une première version du système.
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J’ai pu utiliser le module dédié à la photographie. Il intègre une petite batterie supplémentaire pour améliorer l’autonomie de l’appareil, il introduit surtout un système de contrôles, pour zoomer ou encore déclencher le capteur, et fait office de grip. Cela permet d’améliorer l’ergonomie du smartphone, mais c’est un module qui reste disgracieux avec une finition inférieure au reste du smartphone. En tant que photographe amateur, j’apprécie tout de même l’effort, surtout dans l’optique d’en faire un photophone ultime.
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Bref, ces LG Friends sont une bonne idée sur le papier. C’est évident. Malheureusement, aujourd’hui cela ressemble à une fausse bonne idée. En effet, nous retrouvons uniquement deux modules pour le lancement du LG G5, et surtout beaucoup de promesses du fabricant coréen qui garantit l’arrivée de nouveaux modules dans l’année.

De plus, pour avoir fait essayer le système à plusieurs amis, les retours sont mitigés. Il est en effet assez étrange de retirer la batterie. Je suis persuadé que peu d’utilisateurs du G5 profiteront de ce système. Le processus pour retirer la batterie – même s’il est bien pensé – n’est pas une geste anecdotique, j’ai toujours l’impression d’être sur le point de casser la batterie en essayant de la détacher de la base, il faut jauger sa force ce qui demande un peu d’expérience. Une expérience mitigée.

 

L’écran, c’est correct

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Point de second écran sur le LG G5 : nous retrouvons un unique écran de 5,3 pouces de technologie LCD IPS et en définition QHD (2560 × 1440 pixels). Pour protéger l’écran, LG a utilisé une technologie nommée 3D Arc Glass (l’équivalent de Corning Gorilla Glass, mais maison). D’ailleurs, l’écran est bombé sur la partie supérieure, ce qui lui donne un rendu unique.

Nous n’avions pas nos outils pour mettre en place les protocoles techniques sur le modèle testé, nous avons donc utilisé notre ancien protocole, en comparant la qualité de l’écran à d’autres produits : un iPhone 6S (LCD IPS) et un Samsung Galaxy S7 (Super AMOLED). Bien entendu, un test technique sera publié dès que l’on aura accès à un modèle à la rédaction.

Avec sa définition importante, le LG G5 affiche une forte densité de pixels. À l’œil nu, impossible d’y repérer de quelconques pixels. Je me demande toujours si la différence entre une définition Full HD et QHD est importante et notable sur cette taille d’écran, mais cela reste en théorie une bonne chose pour la réalité virtuelle. Enfin, en théorie…

D’ailleurs, la VR est au cœur de stratégie de LG qui a prévu de commercialiser un casque de réalité virtuelle… Les amateurs de réalité virtuelle ne vous attendez pas à des merveilles : la technologie LCD IPS souffre de latence importante, ce qui limite l’usage de la VR, et la définition QHD n’efface pas l’effet de grille que l’on peut percevoir. C’est toujours mieux qu’un écran à la définition Full HD, mais ce n’est pas du niveau du smartphone de l’autre fabricant coréen.
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LG a également eu la bonne idée, malgré la présence de la technologie LCD IPS, d’intégrer une fonctionnalité « Always on-display ». Par défaut cette fonction est désactivée, mais il est possible de facilement l’activer. Cela permet d’afficher constamment des informations sur l’écran, comme l’heure et quelques icônes de notifications.
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Pour éviter une trop grande consommation énergétique, les informations en question n’occupent qu’une faible partie de l’écran, et limitent le nombre de couleurs utilisées. La fonction reste cependant plus limitée que sur le Galaxy S7, mais elle est bel et bien présente.

Enfin, n’oublions pas la fonction « double tape » : c’est rapidement un réflexe, une double tape pour déverrouiller l’écran.

Le LG G5 arbore un écran de qualité, le contraste est marqué, sans être infini comme sur les Samsung Galaxy S7, et les couleurs ont un rendu très correct. Je trouve cependant le rendu un peu trop froid et bleuâtre, d’ailleurs LG use du blanc dans son interface. On peut néanmoins souligner la forte luminosité, ce qui est une bonne chose pour la lisibilité en plein soleil (en particulier avec le mode Daylight). On regrettera l’absence de réglages de l’écran, impossible de calibrer les écrans – tout est réglé par défaut.

Mise à jour du 13 mai : Ces impressions ont d’ailleurs été confirmées à la rédaction par notre sonde lors de tests plus poussés. Déjà nettement constaté à l’œil nu, le contraste s’est effectivement révélé très élevé avec un résultat de 1635:1. Même si cela peut paraître faible par rapport aux chiffres infinis (ou 10000:1) affichés par les commerciaux des dalles AMOLED, il s’agit là d’un très bon score pour un écran IPS LCD. La luminosité de son côté n’est pas aussi forte qu’elle semblait l’être avec 385 cd/m². C’est certes suffisant au quotidien, mais bien loin des canons du genre qui peuvent monter à plus de 550 cd/m².

Ce manque de luminosité joue également sur la colorimétrie. Comme nous l’avions constaté au premier regard, l’écran est trop bleu et sa température frôle les 8500°K là où la bonne moyenne se situe davantage autour de 6500°K. Ce léger défaut se remarque plus encore dans les coins, où le bleu ressort notablement sur les pages blanches. Heureusement pour l’écran, une augmentation de la saturation du rouge dans les teintes les plus claires permet d’éviter de tomber dans les pires écueils en la matière.

 

Appareil photo, un véritable photophone

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Avec ce double capteur à l’arrière, LG ne va pas vous vendre de la 3D. Non, ce n’est pas un gadget. LG utilise un capteur principal de 16 mégapixels associé à un capteur grand-angle de 8 mégapixels, avec un laser pour la mise au point. Et… le résultat est surprenant. Les deux capteurs ne vont pas fonctionner ensemble, vous basculez manuellement ou automatiquement entre les deux, en fonction du contexte.

La plupart du temps, vous utiliserez le capteur de 16 mégapixels, avec son objectif en ouverture f/1.8. Ce dernier offre de bonnes performances, surtout en faible luminosité. Une optique de qualité, et un capteur performant. LG marque encore un sans faute, et signe sûrement un des meilleurs photophones de l’année.

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f/1.8
1/9 sec
350 ISO
f/1.8 1/30 sec 100 ISO
f/1.8
1/30 sec
100 ISO

Mais ce n’est pas tout, vous pouvez passer sur le capteur grand-angle de 8 mégapixels et les choses deviennent très larges. D’ailleurs, je me suis retrouvé à de nombreuses reprises avec un morceau de doigt sur mes clichés, vérifiez les bords. Qui dit grand-angle… dit distorsion, et le logiciel ne rattrape pas grand-chose. Il y a une bonne quantité de distorsion du champ de vision à 135 degrés, mais c’était à prévoir. Il est moins lumineux que l’autre capteur, mais affiche moins de grain sur les photos en basse luminosité.

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f/1.8
1/1943 sec
50 ISO
f/2.4 1/24 sec 400 ISO
f/2.4
1/24 sec
400 ISO
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Dans l’interface, j’apprécie particulièrement les fonctions manuelles, avec la possibilité de capturer directement des photos en RAW. Cela permet d’exploiter les capacités des capteurs, et de pouvoir traiter la photo en post-réduction pour réparer les quelques erreurs des capteurs, comme le phénomène de distorsion.

Par contre, la transition entre les deux capteurs n’est pas gérée dans la meilleure façon, on remarque ainsi une latence de 1 à 2 secondes, même en mode vidéo. Lorsque vous décidez de lancer une capture de vidéo, évitez donc de zoomer et donc de basculer entre les deux capteurs. Le mode ralenti est, quant à lui, efficace même si on perd sensiblement en luminosité.

Enfin, vous pouvez également retrouver différents modes pour pouvoir créer des photos créatives à l’aide des deux capteurs, elles ont néanmoins peu d’intérêts. Les deux capteurs utilisés conjointement ne permettent que de créer des cadres, ce qui donne un résultat… créatif comme vous pouvez le voir plus bas.
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Un autre mode permet de prendre trois photos pour réaliser un collage à la volée, mais ce sont des fonctions que l’on trouve dans les centaines d’apps qui pullulent sur le Play Store.
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Avec ce double capteur, LG signe un excellent photophone qui peut aisément vous faire abandonner votre compact vieillissant. Maintenant, je vais me taire et vous laissez juge avec les photos sélectionnées.

Logiciel, y’a du bon et un peu de moins bon

Le LG G5 est vendu directement sous Android 6.0 Marshmallow, heureusement. Il arrive cependant une avec interface logicielle remodelée, qui me laisse perplexe. En effet, LG a retiré le tiroir d’apps, à l’image des produits chinois – à la iOS, si vous préférez (finalement, LG pourrait revenir en arrière). Ce qui me gêne finalement peu, il est possible de facilement changer de launcher sur Android, et qu’une option dans le menu des paramètres permet de le faire réapparaître.
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Mise à jour du 13 mai 2016 : Depuis la dernière mise à jour, l’interface du LG G5 propose à nouveau un tiroir d’applications natif. Pour l’activer, il suffit de se rendre dans les paramètres puis de choisir l’affichage de l’accueil. Trois options sont alors proposées, la disposition actuelle, sans tiroir, EasyHome, pour les « débutants » avec de grosses icônes, et « Onglet et apps », qui reprend la disposition originale d’Android.
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Mais voyons les choses d’un bon côté. L’interface a tout de même été nettoyée de manière significative. Les icônes circulaires géantes notoires sur le LG G3 ont disparu et le panneau de notifications du LG G4 a diminué, enfin les icônes d’applications sont flat. D’ailleurs, LG respecte de plus en plus Material Design. Enfin.
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La personnalisation est au rendez-vous, il est même possible de personnaliser le fond des boutons du système (noir ou blanc), mais aussi d’utiliser des thèmes (comme chez Samsung, LG, MIUI, CyanogenMod, etc.).

Sur la gauche du launcher se trouve un panneau qui regroupe diverses informations. On peut ainsi avoir un aperçu rapide des données issues de LG Health, de l’agenda, de la musique, mais aussi des fonctions telles que les paramètres système et QuickRemote (pour l’IR).
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Enfin, LG introduit les Smart settings. Vous pouvez ainsi mettre en place des actions automatiques, c’est l’équivalent de Tasker en plus limité et plus simple à prendre en main. Par exemple, lancer Spotify dès que vous branchez des écouteurs sur votre prise casque.
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Globalement, malgré des choses à redire, l’interface de LG a été rafraîchie. Elle offre des options et des fonctions utiles tout en proposant une certaine simplicité. On peut critiquer la disparition du tiroir d’apps par défaut, mais on peut aussi se féliciter des fonctions de personnalisation poussée.

 

Performances, au rendez-vous !

Le LG G5 est équipé du tout nouveau Qualcomm Snapdragon 820, épaulé par 4 Go de RAM. Ce SoC est différent en de nombreux points par rapport à l’Exynos qui équipe le Samsung Galaxy S7. Néanmoins on peut trouver quelques similarités comme le support de la mémoire vive LPDDR4 à 1800 MHz ainsi que la gravure en 14 nm (14LPP) de chez Samsung.

SoC Qualcomm Snapdragon 820
CPU 2 x Kryo @ 2,15 GHz
2 x Kryo @ 1,6 GHz
GPU Adreno 530 @ 624 MHz
RAM LPDDR4 @ 1800 MHz (28,8 Go/s)
Gravure 14LPP (Samsung)

Pour faire simple : il s’agit de la dernière architecture de Qualcomm, une des plus puissantes sur le marché. En pratique, c’est un smartphone d’une très grande fluidité, impossible de ressentir de la latence dans les transitions du passage d’une app à une autre. Contrairement au modèle pris en main lors du Mobile World Congress, la chauffe est très maîtrisée, même lorsque le modem, l’écran et le CPU sont à pleine puissance.

LG G5 Samsung Galaxy S7 Huawei Mate 8
AnTuTu 6.x 136 916 128 089 92 820
PCMark 5425 4 803 7 186
3DMark Ice Storm Unlimited 28 862 28 887 19 369
3DMark Ice Storm Unlimited (Graphics) 31 916 33 289 20 854
3DMark Ice Storm Unlimited (Physics) 20 928 19 743 15 506
GFXBench T-Rex (onscreen / offscreen) 57 / 39 FPS 51 / 81 FPS 41 / 43 FPS
GFXBench Manhattan (onscreen / offscreen) 20 / 27 FPS 25 / 38 FPS 18 / 19 FPS
Real Racing 3 (GameBench) 35 FPS 43 FPS 60 FPS
Hitman Sniper (GameBench) 27 FPS 29 FPS 34 FPS

Nous aurons l’occasion de revenir en détail sur ses performances afin de pouvoir le comparer aux derniers nés, comme le Samsung Galaxy S7 ou le Huawei Mate 8. Mais après une semaine d’utilisation, ce LG G5 n’a rien à envier aux autres smartphones haut de gamme.

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Mise à jour du 13 mai 2016 : Cette fluidité est synonyme d’une très grande stabilité du framerate sur Hitman Sniper par exemple, y compris sur le long terme. Et pour cause, puisqu’en quelques secondes, les deux cœurs Kryo cadencés à 2,15 GHz prennent leur rythme de croisière à 1,4 GHz et affichent une stabilité presque déconcertante, supportant l’essentiel de la charge CPU nécessaire. Les deux autres cœurs (dont la fréquence d’horloge maximale est limitée à 1,6 GHz) oscillent quant à eux plus régulièrement entre 0,30 et 1,30 GHz environ.

Sur Real Racing 3 en revanche, le framerate est légèrement moins stable, mais sans que cela se ressente malgré les passages de 30 à 40 FPS (et vice-versa) étalés sur quelques secondes. Ce comportement correspond plus ou moins aux oscillations de fréquence des cœurs les plus gourmands du CPU et de la charge GPU. Pour son G5, LG semble donc avoir opté pour un juste milieu entre des performances suffisantes et une dissipation de chaleur correcte, ce qui explique pourquoi le téléphone ne chauffe que très peu.

 

Autonomie

Commençons par les points positifs. La batterie est complètement remplaçable, donc si vous avez une batterie supplémentaire, il vous faudra quelques secondes pour échanger. Ce qui n’est pas non plus très agréable à faire. Il est également Quick Charge 3.0, ce qui vous permettra de recharger votre batterie très très rapidement (moins de 45 minutes pour une charge complète).

Au quotidien, l’autonomie globale du smartphone n’est pas extraordinaire, mais elle n’est pas catastrophique. Les deux jours d’autonomie seront peut-être atteints par des utilisateurs qui se contentent du strict minimum, ce pour quoi le LG G5 n’est clairement pas fait. Je vous recommande d’ailleurs de faire l’impasse sur le mode Always On Display, il n’est pas activé par défaut pour rien.

Mise à jour du 13 mai 2016 : Lors de notre test d’autonomie habituel consistant à regarder une vidéo YouTube durant une heure avec l’écran réglé à 200 cd/m², le LG G5 a perdu 11 % de batterie, ce qui est un bon score. À titre de comparaison, la moyenne des téléphones testés par la rédaction de FrAndroid en 2015 tourne autour de 14 % tandis que les Samsung Galaxy S7 et HT 10 ont perdu respectivement 10 et 17 % sur le même test.

Batterie disponible après une heure de vidéo (en %) :

Autonomie (vidéo)
  • LG G5 : 89
  • Samsung Galaxy S7 : 89
  • HTC 10 : 83

Cela ne représente néanmoins qu’une utilisation très ciblée et ne suffit pas à dire que l’autonomie du LG G5 est parfaite, notamment en raison du Always On Display, comme mentionné plus tôt.

Ce que nous en pensons…

Note finale du test
8 /10
La quantité de travail, de réflexion, d’effort et d’engagement de LG dans la création du G5 est étonnante. Nous ne pouvons pas nous plaindre, LG a innové. Cependant, à l'heure actuelle, le potentiel du smartphone modulaire est loin d’être un atout. La promesse d’une modularité « plug and play » n’est pas tenue, et les modules commercialisés ne sont qu’au nombre de deux.

Malgré tout, le LG G5 est un smartphone puissant et attrayant qui affiche des finitions impressionnantes. Si vous achetez ce smartphone, vous ne serez pas déçus. C’est un produit qui interpelle, avec un double capteur photo surprenant, et un système de modularité unique.

LG innove et se différencie, mais ce virage semble avoir été engagé trop rapidement, de manière sûrement trop abrupte, ce qui va provoquer une collision d'opinions : le LG G5 est le genre d'appareil qui va diviser. Au final, un avis mitigé, mais clairement un produit à fort potentiel.

Points positifs du LG G5

  • Conception et finitions, bien meilleures que le précédent modèle

  • Puissant et quasiment sans chauffe

  • Un véritable photophone

  • Slot micro SD et donc un stockage extensible (jusqu'à 2 To supplémentaires)

  • La tonne d’options et de fonctions utiles

  • Batterie amovible et remplaçable

Points négatifs du LG G5

  • LG Friends loin d’être convaincant à l’heure actuelle

  • Autonomie sans surprise

  • Finition métallisée brute

  • Interface un peu trop modifiée à mon goût

  • Haut-parleur mono limité (à quand un module haut-parleur ?)

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