Comment choisir sa trottinette électrique en 2021 ?

 
La trottinette électrique est devenue incontournable. Compact, agile et désormais motorisé, ce produit mobile profite d’une véritable renaissance grâce à de nombreux acteurs, que ce soient les magasins de sport comme Decathlon ou les marques high-tech comme Xiaomi ou LG. Retour sur la patinette, version XXIe siècle, avec une batterie et un moteur pour avaler les kilomètres.

 

La trottinette électrique est l’un des moyens de transport urbain les plus plébiscités actuellement, à raison. Quand les villes sont de plus en plus engorgées, que ce soit par les voitures ou dans les transports en commun, la trottinette électrique renoue avec la liberté de l’enfance. Légère, facile à emporter et capable d’avaler les kilomètres grâce à de nombreuses évolutions, c’est aussi une très bonne alternative au vélo, électrique ou non, ou au skate électrique.

Ce guide s’adresse à ceux qui souhaitent comprendre ce qu’ils achètent et détailler chaque élément afin de faire le meilleur achat possible. Si vous vous intéressez plutôt aux produits, nous vous conseillons plutôt de jeter un œil à notre guide d’achat des meilleures trottinettes électriques.

Pour aller plus loin
Quelles sont les meilleures trottinettes électriques testées par Frandroid en 2024 ?

Petite histoire de la trottinette

Créée au début du XXe siècle, la trottinette, ou patinette, fut d’abord un jouet pour enfants. Dérivée de la draisienne et des patins, elle conservait le guidon du premier et le mode d’action du second, un pied servant à pousser tandis que le second reste statique sur la planche. Petite subtilité, si les trottinettes ont deux roues, les patinettes en ont au minimum 3.

Au fur et à mesure des années, le système a su évoluer grâce à de nombreuses innovations :

  • corps et guidon en acier puis aluminium, rigide et léger
  • système de pliage pour faciliter l’emport et le rangement
  • roues en gomme synthétique, directement dérivée des rollers et du skateboard
  • et plus récemment, motorisation électrique pour en faire une véritable alternative
(Source : Micro Mobility)

Il est intéressant de noter que le système de pliage n’est apparu qu’en 1996, grâce à l’intervention d’un ingénieur de Micro Mobility Systems, un pionnier du genre. On retrouve encore cette trottinette iconique sous les marques Razor/JDBUG, seul le nom sur le grip variant.

Si les premières versions disposaient de roues en bois/acier, ce n’est heureusement plus le cas aujourd’hui. Les modèles classiques disposent de roues en gomme synthétiques, parfaitement adaptés à un usage urbain grâce à leur robustesse et leur adhérence. Increvables, elles nécessiteront cependant d’être remplacées au bout d’un certain temps.

Elles restent facile à emporter dans les transports ou au bureau

Autre système majeur apparu au fil des évolutions : le frein. Simple, mais efficace, il se situe sur la roue arrière et fait aussi office de garde-boue, l’utilisateur ayant juste à presser ce dernier du pied pour ralentir et stopper la course de la trottinette. Les modèles les plus évolués disposent de freins situés sur le guidon, parfois même à disque pour freinage sûr et consistant.

Un autre avantage de la trottinette qui a fortement contribué à sa démocratisation, son poids. Oscillant entre 4 et 8 kg, elles restent faciles à emporter dans les transports ou au bureau, sans compter leur format pouvant s’adapter aux configurations les plus exiguës. Caler une trottinette dans un studio est bien plus simple qu’un vélo, même pliant.

Anatomie d’une trottinette

Il existe plusieurs types de trottinettes, mais qu’elle soit électrique ou non, elle est toujours composée des éléments suivants :

  • un deck, plus ou moins large où l’on peut poser ses pieds. Conçu en aluminium, il est recouvert d’un grip antidérapant et constitue la colonne vertébrale du deux-roues.
  • une fourche, située à l’avant de la trottinette et dotée d’un guidon. C’est elle qui assure l’équilibre de l’engin ainsi que sa maniabilité. Quasiment toutes les trottinettes disposent d’une fourche pliable pour un rangement facilité.
  • deux roues, elles peuvent être en gomme dure ou tendre, la même que pour les vélos. Plus elles sont larges et plus la trottinette est confortable, mais plus il faudra d’élan pour se déplacer en raison de l’inertie.
  • un frein arrière, situé au-dessus de la roue arrière il fonctionne par friction, le garde-boue frotte la roue arrière et ralentit la trottinette jusqu’à son arrêt complet.
Devenue véritablement trendy, la trottinette se trouve partout

Les trottinettes électriques disposent, en plus de ces éléments, d’organes spécifiques :

  • un ou deux moteurs électrique, généralement situé dans le corps même d’une des roues. C’est lui qui permet à la trottinette de se mouvoir sans assistance extérieure. Différentes puissances existent avec des caractéristiques bien distinctes en fonction des moteurs.
  • un contrôleur électronique, il gère tout ce qui touche au moteur, à l’accélération, la vitesse, mais aussi l’autonomie et enfin le freinage, pour les modèles à freinage magnétique.
  • une batterie, c’est elle qui alimente le moteur et le contrôleur. Plus elle est « grosse », meilleure est l’autonomie et plus lourde est la trottinette. Elle peut être fixe ou amovible et se situe soit au niveau de La Fourche, soit au niveau du deck.
  • un chargeur, on a tendance à l’oublier, mais il faut bien charger la batterie. Si vous roulez beaucoup, il est important de pouvoir l’emporter afin de charger à destination. Attention au poids, un chargeur lourd peut être réellement pénalisant au quotidien.
  • des commandes au niveau du guidon, pour accélérer et freiner.

Les meilleures trottinettes électriques offrent enfin quelques options bien utiles :

  • un écran de contrôle, il permet de visualiser l’autonomie restante, la vitesse (moyenne et instantanée) et l’état des feux, pour les modèles équipés.
  • un frein accessible depuis le guidon, généralement les trottinettes électriques disposent de deux freins, un frein magnétique lié au moteur et un frein mécanique par sécurité.
  • un ou deux amortisseurs, pour une glisse plus confortable.
  • une application dédiée, très pratique pour savoir si la trottinette a assez de charge pour vous amener à bon port. Elle permet aussi de mettre à jour le contrôleur, si la marque assure un suivi de qualité.
Le commuter par excellence ? (Source : Ninebot Segway)

Les prix d’une trottinette électrique peuvent varier fortement, avec des modèles haut de gamme à plusieurs milliers d’euros et de l’entrée de gamme accessible pour quelques centaines d’euros. Il existe bien sûr quelques exceptions, des trottinettes très abordables et performantes, heureusement. La récente Xiaomi M365 en est un bel exemple avec un prix public avoisinant les 350 euros en moyenne.

Électrification et gentrification

En ville, 90 % des trajets quotidiens font moins de 2 km. Si la marche est évidemment la solution la moins coûteuse, ce n’est clairement pas la plus rapide. Le vélo est une alternative idéale, mais nécessite de pouvoir stocker ce dernier aussi bien au départ qu’à l’arrivée, une gageure dans les mégapoles comme Paris ou Londres.

Si le skate électrique a ma préférence, la trottinette est l’une des solutions les plus plébiscitées grâce à sa facilité d’usage et son faible encombrement. Bonne nouvelle, les progrès réalisés dans le domaine du stockage d’énergie ont permis aux constructeurs d’électrifier ces dernières, sans leur faire prendre d’embonpoint. Du moins sur les dernières générations !

Ninebot Segway es2, une trottinette plutôt bien pensée (Source : Ninebot)

Comme les Vélos à assistance électrique, les trottinettes électriques complètent le genre plus qu’ils ne le remplacent. L’utilisateur doit toujours fournir un effort au démarrage, mais pas sur la distance, une mobilité douce aux nombreuses vertus. Si d’aucuns peuvent arguer que « c’est de la triche », « ils ne font pas d’effort, c’est la planche qui fait tout » dans les faits, un utilisateur de véhicule électrique choisira plus souvent ce dernier que tout autre moyen de transport, grâce à cette aide justement.

Entre 2 km de métro/RER/bouchons et 2 km au guidon de sa trottinette à « l’air libre », le choix est vite fait. D’autant que ces engins n’émettent aucun gaz à effet de serre en déplacement et évitent de subir les pics de pollution en voiture (encore plus pollués qu’à l’extérieur) ou les pics de trafic dans les transports en commun. Que du bonus !

Que du bonus !

Logiquement plus chère qu’une trottinette classique, elles restent au final plus abordables qu’un VAE ou e-skate. En prenant l’exemple d’une M365 de Xiaomi, constamment en promotion sur différents sites, on obtient un prix moyen de 1 euro par jour sur la première année : moins qu’un abonnement Navigo !

La fameuse Xiaomi M365

Sans avoir une image aussi bobo que le VAE, la trottinette a aussi bénéficié de la gentrification du genre. Il est commun de croiser des cadres supérieurs, attaché-case au bras, fendre la foule au guidon d’un de ces deux roues. Une scène surréaliste à mes yeux il y a encore quelques années, devenue courante aujourd’hui. L’apparition progressive de trottinettes en free-floating dans de nombreuses capitales confirme d’ailleurs cette tendance du tout électrique, avec des acteurs majeurs de la tech comme Google ou Uber.

Quelle trottinette choisir suivant mon usage ?

Avant tout achat, il conviendra de se poser quelques questions :

  • quand vais-je utiliser ma trottinette électrique ?
  • dois-je prendre les transports avec ?
  • combien de km par jour vais-je parcourir avec en moyenne ?
Paré pour la ville, cet homme va avaler du km (Source : fotolia)

Moins de 5 km par jour

Pour un usage épisodique, nul besoin de s’orienter sur un modèle haut de gamme bardé d’options, un modèle basique fera parfaitement l’affaire. Les moteurs seront moins puissants, l’autonomie souvent plus faible, mais elles sauront parfaitement vous emporter d’un point A en un point B. Veillez néanmoins à vérifier le système de freinage utilisé ou encore le diamètre des roues, un minimum de 175 mm est recommandé pour ne pas avoir à relancer trop souvent.

De 5 km à 15 km par jour

Pour un usage plus intense, on se tournera vers un modèle doté d’une autonomie confortable (20 km est un bon début), d’un couple élevé combiné à une vitesse maximale correcte, d’un freinage solide (le frein magnétique fait des merveilles de nos jours), d’un poids raisonnable et d’options tel que l’éclairage ou un écran de contrôle. Une trottinette pliante est évidemment un plus, que ce soit pour le rangement, mais aussi pour le transport.

Plus de 20 km par jour

Achetez-vous un vélo électrique, vraiment.

Options à vérifier

Parmi les options qui peuvent s’avérer pratiques au quotidien, on retiendra :

  • les garde-boues, avant et arrière. Rien de pire que voir son pantalon maculé de boue/débris après une sortie.
  • les amortisseurs, peu répandus, ils sont pourtant bien pratiques en ville. En absorbant les aspérités de la chaussée, ils rendent la conduite beaucoup plus sûre et surtout confortable.
  • l’éclairage, certains modèles disposent de feux avant et arrière. Ils permettent essentiellement d’être vus et sont rarement conçus pour conduire de nuit.
  • un écran de contrôle, capable d’afficher la vitesse et surtout l’autonomie restante. Certains modèles contournent le système en offrant une connexion Bluetooth, le téléphone servant d’écran de contrôle.
Un amortisseur avant et arrière apportera un gain en confort

Système de roues et système de freinage

Taille des roues

La taille des roues influera fortement le comportement routier de votre trottinette électrique. Plus ces dernières seront larges, plus le véhicule aura d’inertie ce qui augmentera la vitesse maximum, mais augmentera aussi la puissance nécessaire.

Des roues plus larges seront aussi plus confortables, les aspérités de la route étant gommées par la surface de contact plus importante. Le franchissement de trottoirs sera aussi plus aisé, un vrai plus en ville. Une taille de 200 mm est un excellent compromis vitesse/confort.

Roues pleines ou gonflables

Les roues peuvent être pleines ou équipées d’une chambre à air. Les premières sont moins confortables, plus rigides et nécessiteront de changer l’intégralité de l’essieu en cas de dommage. Ce dernier cas est cependant très rare, ces roues étant souvent labellisés « increvables » et « indéchirables ». Si un problème venait à se produire, il faudra par contre remplacer la roue et l’essieu, les deux étant souvent solidaires.

Roue gonflable et frein à disque (Source : egret)

Les roues gonflables sont identiques à celles que l’on retrouve sur un vélo, seule la taille diffère. Plus confortables, il faudra par contre vérifier plus souvent la pression des pneus ou la présence d’une éventuelle fuite/déchirure. Vérifiez que les chambres à air et pneus soient facilement disponibles sur le marché, rien de pire que de se retrouver avec un pneu impossible à remplacer.

On trouve des trottinettes combinant les deux systèmes : roue pleine pour le moteur, roue gonflable pour la seconde.

Système de freinage

Sur une trottinette électrique, on trouve à minima un frein arrière, actionné par le pied. Les modèles les plus puissants sont dotés de freins à disque, plus puissants, capables de freiner le deux-roues en quasiment toute circonstance. Comme sur une voiture, un disque de frein solidaire de la roue est ralenti puis bloqué par de puissantes mâchoires. Ce système a aussi l’avantage de fonctionner par tout temps, un plus pour ceux qui roulent même quand il pleut.

Plus rare, on peut trouver un frein à tambour sur certaines trottinettes, ce système fonctionnant par friction, mais dans un caisson clos situé dans l’essieu.

Freins à disque et roue gonflable

Un troisième système de freinage coexiste, le freinage magnétique. Très commun sur les voitures/scooters électriques, ce système est aussi efficace que progressif : la trottinette utilisant le moteur pour ralentir et s’arrêter. Le freinage magnétique permet en outre de recharger la batterie, ce qui peut augmenter l’autonomie de quelques km. Attention cependant, si la batterie est déjà pleinement chargée, le freinage magnétique peut se couper automatiquement, le circuit n’ayant aucune sortie disponible pour le surplus de courant.

Une trottinette combinant freins à disque et freins magnétiques sera le summum du confort.

Motorisation

Puissance nominale

Comme sur tout véhicule à assistance électrique, une trottinette est équipée d’un moteur entraînant une roue motrice. L’emplacement du moteur peut varier en fonction des modèles, comme sur une voiture, pour se trouver à l’avant ou à l’arrière. Dans la pratique, à puissance équivalente, l’emplacement du moteur ne modifie pas le comportement routier en profondeur.

Il existe évidemment une multitude de moteurs et de constructeurs, chacun proposant des caractéristiques propres. Pour le consommateur, la marque affiche cependant une seule information : la puissance nominale.

Deux valeurs seront réellement utiles à connaître

La puissance est toujours donnée en Watts, un moteur de 500 W sera par exemple deux fois plus puissant qu’un moteur de 250 W. Au-delà de cette puissance, dite nominale, deux valeurs seront réellement utiles à connaître : le couple et la vitesse maximale.

Entre la trottinette électrique et le cruiser, le scrooser (Source : scrooser)

Couple et vitesse maximale

Le couple représente la capacité du moteur à se lancer, plus le couple est élevé plus les démarrages seront « canons ». Les véhicules électriques sont très appréciés pour leur couple immédiat, les moteurs brushless ne nécessitant qu’une fraction de seconde pour démarrer et atteindre sa vitesse de croisière.

La vitesse max représente… la vitesse maximale que peut atteindre la trottinette. La législation oblige les constructeurs un bridage de la vitesse maximale à 24 km/h en ville, bien que la majorité des modèles puisse dépasser cette valeur.

À puissance nominale égale, certains modèles seront avantagés au démarrage

Pour une puissance nominale donnée, le constructeur fait un arbitrage entre le couple et la vitesse maximale. Plus le couple est élevé et moins la vitesse maximale est élevée, vice versa. C’est pourquoi à puissance nominale égale, certains modèles seront avantagés au démarrage ou au contraire pénalisés. Si vous souhaitez profiter d’un couple élevé et d’une meilleure vitesse max, vous n’aurez pas d’autre choix que de choisir une trottinette avec un moteur plus puissant. Un moteur de 750 W sera à la fois plus « coupleux », mais aussi plus rapide qu’un moteur de 250 W, par contre l’autonomie en prendra un coup.

Un moteur de 500 W est un bon compromis puissance/autonomie, il offre assez de couple pour démarrer sans forcer et peut maintenir la vitesse maximale sans trop d’efforts.

Les moteurs peuvent être achetés en kit, pour électrifier une trottinette (Source : ozo)

Batterie (roll & drum)

C’est le nerf de la guerre, la réponse à la grande question : quid de l’autonomie sur une trottinette électrique ?

Plomb VS Lithium

Tout d’abord, il faut rappeler que tout véhicule électrique fonctionne avec une batterie. Ce réservoir alimente aussi bien le moteur, que le contrôleur et tous les composants électroniques de votre deux-roues. Comme sur un smartphone, plus le moteur est sollicité et plus la batterie va se vider. Deux technologies coexistent : l’antique batterie au plomb, réservé aux modèles d’entrée de gamme et la batterie lithium qui représente la majorité des modèles désormais.

Le principal facteur de prix sur une trottinette électrique

La batterie au plomb est lourde, lente à charger, sensible à l’effet de charge, mais moins chère. De moins en moins présente, elle reste encore utilisée sur des trottinettes à siège comme la SXT Turbo, du fait de son prix réduit. On vous déconseille clairement les modèles dotés de ce type de batterie.

La batterie au lithium (ion ou polymère) est plus compacte, plus légère, beaucoup plus rapide à charger, mais aussi plus cher. C’est le principal facteur de prix sur une trottinette électrique et le premier élément à considérer sur le long terme, à titre d’exemple une batterie de 260 Wh coûtera aisément 300 euros, hors livraison et montage.

Certains modèles peuvent atteindre 1000 W de puissance !

Capacité nominale

La capacité de la batterie est donnée en Wh ou Ah, plus la capacité est élevée et meilleure est l’autonomie. Néanmoins, une plus grosse batterie veut aussi dire un poids total plus élevé et un temps de recharge plus long. S’il est possible de s’équiper d’un chargeur plus puissant, il faut que le contrôleur intégré supporte la recharge rapide, ce qui n’est pas toujours le cas.

Grosso modo, une trottinette électrique classique consomme environ 10 Wh par kilomètre en moyenne. Une valeur toute relative bien sûr, un usager prudent pouvant dépasser le kilomètre quand un rider pressé peut faire 500 mètres avec la même capacité. Le poids aura une forte influence sur l’autonomie réelle, les valeurs annoncées par les marques le sont généralement pour un poids moyen de 65-70 kg.
[quote_lagre]La puissance disponible va graduellement baisser[/quote_large]
Attention, une fois la batterie bien entamée (+ de 60 %) la puissance disponible va graduellement baisser, ce qui impactera le comportement de votre trottinette. L’intensité continue disponible est relative à la capacité disponible. Chargée à bloc, la batterie peut délivrer 44 Ampères en pic, ce n’est plus le cas avec la moitié de la capacité disponible. Si vous aimez les accélérations franches ou habitez dans une zone en pente, faites donc attention à la capacité de la batterie.

Dernier point concernant l’autonomie, les batteries lithium sont très sensibles aux changements de températures. Par grand froid, l’autonomie peut réduire drastiquement, jusqu’à 50 % dans les cas extrêmes.

Sur beaucoup de trottinettes, la batterie est intégrée au châssis (Source : bennyblingbling)

Externe ou interne

Avec une batterie intégrée, il sera nécessaire de rapprocher la trottinette du point de charge. Celle-ci peut intégrer son propre chargeur ou nécessiter un chargeur externe qu’il faudra intercaler entre le deux-roues et la prise électrique. Si vous avez l’espace de stockage nécessaire, cela ne devrait pas poser de problème. Le principal souci des batteries internes se situe au niveau du SAV, en cas de panne il sera nécessaire de renvoyer toute la trottinette, peu de marques vous laisseront vous hasarder à démonter la batterie vous-même.

La batterie peut aussi être amovible, auquel cas il est possible de ne recharger que cette dernière, sans emporter la trottinette. Une solution intéressante pour ceux qui préféreraient stocker leur deux-roues dans un local dédié ou sur la chaussée. Le principal avantage de la batterie amovible est la possibilité d’en stocker plusieurs, pour toujours avoir une charge d’avance. Une au bureau et une autre à son domicile par exemple. Autre point fort : en cas de panne, pas de manipulations compliquées, il suffit de retirer l’ancienne batterie et de mettre la nouvelle.

Cycle de charge et temps de charge

Encore une fois, on retrouve des capacités quasi équivalentes dans les batteries lithium externe ou interne. Un point qui pourra intéresser les plus technophiles/baroudeurs est le nombre de cycles de charges que peut supporter la batterie. À chaque cycle complet (de 100 % à 0 %), la batterie perd un peu de sa capacité maximale, jusqu’à ne plus pouvoir être chargée du tout.

C’est elle qui fatiguera le plus vite

Le nombre de cycles de charge est généralement indiqué dans le manuel d’utilisation ou sur la fiche technique de la batterie, quand disponible. La moyenne se situe autour de 500 cycles environ, avec des modèles pouvant atteindre les 3000 cycles grâce aux batteries de dernière génération. Comme sur un smartphone, la batterie est le premier élément d’usure, c’est elle qui fatiguera le plus vite.

SAV et garantie

Bon point, les trottinettes électriques sont beaucoup plus faciles à se procurer que les skates électriques. Il existe de nombreux revendeurs et certains ont même pignon sur rue, beaucoup plus simple en cas de SAV ou pour faire jouer la garantie.

Comme tout véhicule, si la trottinette a été achetée à un vendeur français, elle bénéficie d’une garantie de deux ans, sauf sur la batterie, garantie un an en moyenne. La garantie ne couvre pas les pièces d’usure (logique), donc si vous crevez une roue, il faudra passer à la caisse. Par contre, si un élément majeur venait à tomber en panne, le moteur par exemple, vous pourrez recourir à la garantie pour vous faire réparer votre trottinette.

Vérifiez bien que vous puissiez trouver toutes les pièces de rechange (Source : micro mobility)

En cas d’import, c’est malheureusement au bon vouloir du revendeur… Mais on constate que de plus en plus de sites jouent le jeu de la garantie et proposent des réparations sans frais. Les durées de garantie sont, par contre, beaucoup moins longues avec une moyenne de 180 jours même si de gros sites comme Gearbest proposent une garantie d’un an. Par contre, les frais de port vers la Chine (principale source des trottinettes) pourront vite se révéler dissuasifs.

Privilégiez une marque « populaire »

En règle général, privilégiez une marque « populaire ». J’entends par là distribuée à relativement grande échelle. Ces marques sont généralement bien implantées, et en cas de défaillance vous pourrez vous tourner aussi bien vers votre revendeur que vers le distributeur, ou la marque elle-même.

L’équipement et où rouler

Sur du plat, une trottinette électrique peut atteindre 40 km/h et même plus pour certains modèles. Il ne faut donc pas négliger l’équipement.

Équipement

Comme pour les skates électriques, les essentiels sont donc le casque, protégeant si possible votre mâchoire (les modèles cross et enduro sont bien adaptés), mais aussi des gants en cas de chute. Votre premier réflexe sera forcément de tendre les mains. L’idéal étant les gants moto été, mobiles et bien rembourrés.

Soyez visible !

Enfin, dernier conseil : soyez visible. Portez des brassards réfléchissants et une lampe en condition de faible obscurité. Un petit klaxon à main ou une sonnette sera très commode pour vous frayer un chemin en ville, les moteurs électriques restent trop silencieux pour vous faire entendre.

Certaines trottinettes disposent d’office de tous ces équipements, n’hésitez donc pas à parcourir les fiches techniques pour voir si l’éclairage et les avertisseurs sonores ne sont pas inclus d’origine.

Où rouler

En ville, il est très fortement recommandé d’emprunter les pistes cyclables quand celles-ci sont disponibles. À défaut, vous pourrez rester sur le trottoir, tant que votre vitesse ne dépasse pas les… 6km/h… La définition de rouler au pas.

Regardez où vous allez !

Au-delà, pas d’excuses : il faudra affronter les voitures sur la chaussée. Serrez bien à droite et faites attention aux voitures stationnées, on est jamais à l’abri d’une portière qui s’ouvre ou d’un piéton sauvage qui tente de traverser entre deux voitures. En bref : regardez où vous allez !

La législation

Comme pour le skate électrique, il faut se référer aux textes de loi concernant la législation des nouveaux engins roulants électriques. Comme indiqué un peu plus haut, il vaut mieux utiliser la trottinette sur les pistes cyclables ou sur la chaussée, ceci afin d’éviter un accrochage avec les piétons. Si malgré tout vous préférez rouler sur le trottoir, veuillez maintenir votre vitesse sous le seuil fatidique des 6 km/h pour ne pas entrer en infraction avec la loi !

Concernant l’assurance, elle est souvent incluse directement dans votre assurance domicile, consultez votre police d’assurance pour vérifier ce qu’il en est. Si l’assurance n’est pas obligatoire, elle reste indispensable, donc : sortez couvert.

Mise à jour : la ministre ds transports veut entourer l’utilisation de la trottinette électrique. Le but est essentiellement d’en interdire l’utilisation sur les trottoirs. Le Code de la Route va donc être adapté en fonction.

Le mot de la fin

Si un vélo est trop encombrant pour vous, que le skate vous fait peur et que la mono roue vous rend perplexe, la trottinette électrique est la seule alternative viable. Facile à prendre en main, largement diffusée, elle vit un véritable retour en grâce et peut devenir votre principal moyen de locomotion en ville.

La trottinette idéale étant légère, puissante, endurante et confortable

Pour bien la choisir, vérifiez l’autonomie annoncée, la puissance du moteur, la taille/type de roue et bien sûr la qualité du SAV. La trottinette idéale étant légère, puissante, endurante et confortable. Ce qui est tout à fait possible, pour un certain prix !

Si l’idée de mettre plusieurs centaines d’euros dans une trottinette vous rebute, il est toujours possible de faire un tour d’essai en magasin spécialisé. Vous pouvez aussi profiter des nouveaux systèmes comme Lime ou Bird, l’occasion de tester sans s’engager.

Si vous êtes décidé à acheter une trottinette électrique, vous pouvez retrouver notre guide des meilleures trottinettes électriques qui ont été testées et approuvées par la rédaction.

La trottinette accessible partout et tout le temps (Source : lime bike)

Encore une fois, respectez le code et la loi lorsque vous vous déplacez avec votre trottinette. Si elle garde une image bienveillante auprès du grand public, l’incivisme au quotidien pourrait changer la donne.


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