Bienvenue dans le monde de la crypto-monnaie. Une startup vient de démarrer une levée de fonds record autour d’une plateforme mobile. L’information peut vous paraitre cryptique aux premiers abords, mais elle est intéressante pour deux raisons : la première, car Status est une messagerie mobile qui a basé son fonctionnement autour de l’Ethereum, un blockchain à l’image du Bitcoin, la seconde car cette startup va réussir à lever une grosse quantité de fonds en créant une nouvelle monnaie.
Qu’est-ce que Status ?
Status est à la fois un logiciel de messagerie mobile et une plateforme d’applications. Il propose ainsi l’envoi de messages chiffrés (photos, textes, vidéos, sons), comme la majorité des messageries instantanées, mais aussi de monnaie numérique en utilisant les protocoles décentralisés d’Ethereum (ETH).
Autour de cet échange de monnaie numérique, Status va donner accès à des applications décentralisées qui offrent des services. Vous pourrez alors acheter des billets d’avion, ou encore réaliser un transfert d’argent. Cette messagerie est ainsi utilisée en tant que plateforme, sur laquelle les développeurs d’applications peuvent s’intégrer grâce à l’API Chat et un outil de développement dédié.
Plus globalement, Status est un projet open source dont la mission est de faciliter la transition vers un système financier plus ouvert basé sur l’Ethereum. Après plusieurs mois à développer une application et à séduire des développeurs tiers, l’application open source vient de lancer son ICO. Le sigle ICO (Initial Coin Offering) dérive de l’expression plus connue IPO (Initial Public Offering, une introduction d’une entreprise en bourse), il s’agit d’une levée de fonds en crypto-monnaie. Plus bas dans l’article, nous revenons sur ce mécanisme qui va être de plus en plus utilisé dans le monde des startups.
Au-delà d’un projet ambitieux, Status.im vient donc de bien démarrer cette « levée de fonds« . En effet, plus de 300 millions de dollars (environ 280 millions d’euros) ont déjà été levés. C’est un record dans le monde de la crypto-monnaie.
Pourquoi baser son fonctionnement sur l’Ethereum ?
Si vous ne connaissez pas l’Ethereum, il est nécessaire de s’y intéresser pour comprendre l’intérêt d’une telle application. L’Ethereum est une chaine de blocs ou blockchain, à l’image du Bitcoin. Car effectivement, de la même manière que le Web n’est pas structuré autour d’un seul site Internet, les crypto-monnaies ne sont pas structurées uniquement autour du protocole Bitcoin. Il est possible de créer une infinité de variations du Bitcoin originel, même en repartant de zéro, comme l’Ethereum.
Mais l’Ethereum possède des différences notables avec le Bitcoin, c’est un protocole qui n’a pas été conçu seulement pour valider des transactions monétaires. Même si elle ressemble à une monnaie virtuelle, l’Ethereum permet surtout de stocker et d’exécuter des contrats (smart contracts). Ces contrats peuvent être sous la forme d’un programme ou d’une commande. Il est ainsi possible d’exécuter du code provenant d’applications que des développeurs peuvent créer et envoyer sur le réseau.
L’Ethereum ne se contente pas de lister dans leur code les tâches à effectuer. Dès qu’une personne effectue le travail demandé par un smart contract, ce dernier, par le biais de son propre code, vérifie le travail puis, s’il le considère comme étant valide, il effectue directement le paiement. Vous devez désormais mieux comprendre l’intérêt derrière l’application des DApps que les développeurs pourront brancher sur Status.im.
La crypto-monnaie a également servi de mécanisme pour permettre à Status.im de lever des fonds.
Comment Status.im utilise un mécanisme d’ICO pour lever des fonds ?
Dans le monde parallèle des crypto-monnaies, blockchains et consensus distribués, la règle du jeu consiste à créer sa propre monnaie avec le service que l’on propose. C’est simple et facile : si vous souhaitez créer une nouvelle monnaie avec son modèle, il vous suffit de dupliquer le protocole Bitcoin. C’est ce qu’est en train de faire Status.im.
Au départ, quelques personnes (des early adopters) avec l’équipe de co-fondateurs sont les seuls à se distribuer la monnaie en question et à en accumuler massivement. Puis des investisseurs individuels, comme nous, se disent : “pourquoi pas” et achètent pour une poignée d’euros des milliers de cette nouvelle monnaie. Dès lors, cette monnaie commence à gagner en valeur, ce qui va permettre aux cofondateurs de lever facilement des fonds. C’est ce que l’on appelle le crowd-investing, l’investissement participatif. La traction du projet et de la monnaie vont ensuite encourager les investisseurs à investir, mais aussi les utilisateurs à s’engager et à travailler pour le projet.
La valeur de la monnaie tiendra à la fois du fait que cette nouvelle monnaie est utilisée sur la plateforme, mais aussi que celle-ci donne un droit de vote sur la direction du projet, puisqu’il est open source.
Au-delà d’un projet ambitieux (n’hésitez pas à lire le livre blanc du projet), Status vient de nous prouver qu’il était possible de recueillir des fonds grâce à la crypto-monnaie. Avec l’abondance des ICO à venir, il y aura plein d’autres projets intrigants à surveiller ces prochaines semaines. Nous en profiterons pour vous détailler les rouages techniques de ce nouveau monde.
[…] Status.im : 300 millions d’euros en quelques heures […]
[…] Status.im : 300 millions d’euros en quelques heures […]
Et vous allez expliquer a vos lecteurs que c'est peut-être une arnaque et que les whales ont totalement gâchés l'ICO ? https://www.reddit.com/r/statusim/comments/6ifijn/welp_this_sub_is_dead_this_coin_is_owned_99_by/
Chaque ICO est lié à un livre blanc qui est la "bible" de la monnaie en cours de création. Tout est expliqué dans ce white board. Tout le monde peut participer, il suffit d'avoir un portefeuille en ETH. Cela mérite plus d'explications, je vais militer pour que FrAndroid s'y intéresse plus. ;)
Sauf que dans le cas d'un crowdinvesting, on est plus proche d'une levée de fonds que d'un crowdfounding. En effet, vous allez acheter l'équivalent de "parts", vous êtes donc un investisseur. Dans le cas d'un crowdfounding, vous êtes un early adopter, un client. ;)
21 juin 1791 : arrestation de Louis XVI à Varennes.
Totalement d'accord, Ulrich powered.
Un iphone blanc mat comme celui qu'il y a sur la première image, j'aurais pas dit non o.o...
J'ai pas tout compris mais j'ai néanmoins trouvé l'article intéressant, peut-être qu'une autre lecture m'aidera à comprendre. Quand vous parlez de "crowdinvesting", quelles différences faites-vous avec le "crowdfunding" ? Dans l'absolu, les deux pratiques permettent une levée de fonds et exigent généralement des contreparties : recevoir le produit avant la commercialisation par exemple pour le crowdfunding et perception d'intérêts (dividendes ?) pour le crowdinvesting, entres autres... Du coup qu'est-ce qui différencie vraiment les deux pratiques ? Y a une "mise" minimale à respecter ? Le crowdinvesting exclut-il les particuliers ?
Avec l'abondance des articles à la "test du dernier..." "bon plan sur..." et autres "comparatif de chaipakoi" on oublie parfois que vous pouvez nous pondre des billets intéressants et instructif comme celui-ci.
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