87 000. C’est le nombre d’employés déclaré par Meta en septembre dernier. Un nombre qui pourrait significativement diminuer en ce début novembre, relate le très sérieux Wall Street Journal. Dans un article publié ce 6 novembre, le média new-yorkais rapporte que Meta s’apprêterait à réduire ses effectifs au travers d’une vague de licenciements de « grande ampleur ».
En tout, « plusieurs milliers » d’employés seraient ainsi sur la sellette, avec des suppressions de postes pressenties dès ce mercredi 9 novembre. D’après The Verge, ces licenciements pourraient toucher plus violemment encore les employés de Meta que ceux de Twitter pourtant durement éprouvés en fin de semaine dernière avec le licenciement, par Elon Musk, de 50 % des 7 500 employés du groupe.
Réduire la voilure pour ne pas emporter le navire par le fond ?
Contacté par The Verge au sujet de ces suppressions de postes, Meta se veut néanmoins rassurant, renvoyant aux déclarations préalables de Mark Zuckerberg durant l’annonce des derniers résultats financiers du groupe, le mois dernier. « En 2023, nous allons concentrer nos investissements sur un petit nombre de domaines de croissance hautement prioritaires », avait notamment indiqué le patron de Meta avant de concéder que « certaines équipes connaîtront une croissance significative, mais la plupart des autres équipes resteront stables ou diminueront au cours de l’année prochaine ».
« Dans l’ensemble, nous prévoyons de terminer l’année 2023 avec une organisation de taille à peu près identique, voire légèrement plus petite qu’aujourd’hui », avait-il précisé. Ce n’est pourtant pas tout à fait la trajectoire qui sera empruntée cet automne si l’on en croit les informations du Wall Street Journal, qui laisse pour sa part entrevoir des coupes sombres à bien plus grande échelle. Une stratégie plutôt dans l’axe d’autres déclarations (plus discrètes) de Mark Zuckerberg.
Dans le cadre d’une foire aux questions organisée en interne, et dont le compte rendu avait été obtenu par The Verge, l’homme d’affaires avait laissé entendre fin juillet qu’une partie des effectifs n’avait plus sa place chez Meta. « Il y a probablement un tas de gens dans l’entreprise qui ne devraient pas être là », assénait-il. L’intéressé avait également indiqué qu’il serait favorable à des départs volontaires. Quelques semaines plus tard, en septembre, Mark Zuckerberg avait par ailleurs mis en place un gel des embauches, tout en avertissant au sujet de possibles licenciements à venir. Visiblement nous y sommes.
Ces turbulences, visiblement imminentes, interviennent dans un contexte de crise pour Meta qui peine à rassurer ses investisseurs quant à la pertinence des investissements massifs (inconsidérés pour certains) consentis en vue de soutenir l’émergence du Métavers. En misant coûte que coûte sur son projet virtuel, Meta perd de l’argent, beaucoup d’argent : sa division VR a ainsi conduit à l’évaporation de quelque 3,7 milliards de dollars sur le dernier trimestre et un total de 9,4 milliards de dollars depuis le début de l’année. Cette situation, en plus d’un contexte économique troublé au niveau mondial, aboutissait récemment à un important décrochage en bourse pour le groupe. Actuellement, en dépit d’une légère amélioration ces derniers jours, le cours de l’action Meta est au plus bas depuis 2016.
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