C’est quasiment le serpent qui se mord la queue. Nvidia, qui fabrique les puces indispensables à l’entraînement de nos IA moderne, voudrait investir dans OpenAI, l’un de ses plus gros clients. Mais le fabricant de cartes graphiques ne serait pas seul, Apple voudrait aussi mettre la main au portefeuille, nous explique Bloomberg.
Cette levée de fond massive permettrait à OpenAI d’atteindre une valorisation boursière de 100 milliards de dollars. Une paille. Mais plus que ce montant astronomique, ce serait une victoire symbolique pour l’entreprise. Apple et Nvidia sont effectivement les deux plus grosses entreprises au monde (en termes de valorisation), juste devant… Microsoft, qui a déjà largement investi dans OpenAI à ses débuts. Pour le dire autrement, le papa de ChatGPT aurait pour allié les trois plus grosses capitalisations boursières au monde.
Des investissements tactiques
Pour Apple, cette alliance n’a rien de surprenant. ChatGPT va en effet être intégré au cœur des nouveaux outils d’IA de la marque, il ne serait donc pas étonnant que la firme cherche à garder un œil sur le développement du chatbot. Début juillet, on apprenait d’ailleurs que Phil Schiller, vice-président marketing chez Apple, allait intégrer le CA de l’entreprise dans une position « d’observateur ».
Pour Nvidia, l’intérêt est encore plus direct. Plus OpenAI se développe, plus ses besoins en carte graphique seront importants, donc plus les finances de Nvidia seront dans le vert. Une injection de cash de la part de Nvidia pourrait aussi mettre un terme aux tentatives d’OpenAI de développer ses propres puces pour remplacer celle du géant de Santa Clara.
Un risque anticoncurrentiel ?
Histoire de bien asseoir son statut de reine de l’IA générative, la firme de Sam Altman pourrait aussi recevoir une rallonge de la part de Microsoft, signe que les deux entreprises ne comptent pas rompre de si tôt.
Pour aller plus loin
OpenAI : Microsoft quitte le conseil d’administration sous la pression
Seul petit souci, si ces investissements se concrétisent, cela pourrait agacer les autorités européennes et étasuniennes. D’un côté comme de l’autre de l’Atlantique, les investissements dans l’IA sont scrutés de très près par les régulateurs pour éviter de créer des verrous anticoncurrentiels. Pas sûr qu’avoir les trois plus grosses valorisations boursières au monde derrière le même cheval soit du goût de Bruxelles ou de Washington.
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