Mark Zuckerberg tente de se réconcilier avec Donald Trump avant son arrivée au pouvoir

 
Depuis la réélection de Donald Trump en novembre dernier, les pontes de la Silicon Valley tentent de se faire bien voir par la future administration américaine. Mark Zuckerberg, en particulier, cherche à se glisser dans les petits papiers du président.
Mark Zuckerberg à la Meta Connect 2024 // Source : Meta

On ne peut pas dire que les relations entre Donald Trump et le patron de Facebook aient toujours été au beau fixe. En 2021, Facebook suspendait le compte de l’homme d’affaires et, en juillet de cette année, Trump évoquait l’idée d’emprisonner Mark Zuckerberg en cas de réélection. Mais il semblerait que les relations se soient un peu réchauffées ces dernières semaines d’après The Guardian.

Depuis juillet 2023, le PDG de Meta cherche en effet à se faire bien voir du prochain président américain. Peu de temps après la tentative d’assassinat de Donald Trump, le responsable exprimait une certaine admiration pour le candidat républicain, qualifiant sa réaction de « badass ». En novembre dernier, Zuckerberg s’est également joint au futur président pour un dîner dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.

Défenseur du « leadership technologique étasunien »

Mais la preuve la plus évidente du changement de ton entre les deux hommes est venue de Nick Clegg, responsable des affaires internationales et de la communication chez Meta. Lors d’une conférence de presse organisée le 2 décembre, le porte-parole a affirmé que « Mark est désireux de jouer un rôle de premier plan dans les débats que toute gouvernement doit avoir concernant le maintien du leadership technologique étasunien ».

Source : Pixabay – Geralt

Le même vocabulaire a été utilisé par Stephen Miller, un lieutenant de Trump, qui a expliqué que « Mark Zuckerberg a été très clair sur son désir de soutenir et de participer aux transformations que nous observons aux quatre coins de l’Amérique. » Si aucun détail n’a fuité quant à la potentielle implication de Zuckerberg dans la fabrication des futurs politiques publics numériques sous Trump, il semblerait que le sujet de l’intelligence artificielle se soit largement invité dans les échanges entre les deux hommes.

La faute à Biden

Plus subtilement, Meta a aussi envoyé des signaux d’apaisements envers le camp Trump. Selon The Verge, La firme a en effet récemment admis que ses efforts de modération avaient quelque peu dépassé les bornes et que « des contenus inoffensifs sont supprimés ou masqués » par erreur. Soucieux de vouloir préserver « la liberté d’expression », l’entreprise a promis de revoir sa copie.

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En empruntant le terme désormais politiquement chargé de « liberté d’expression » et en avouant des erreurs dans sa politique de modération, Meta cherche à apaiser les relations avec Trump, qui a souvent reproché à l’entreprise de « censurer » les voix conservatrices. Histoire de rendre le message encore un peu plus clair, Zuckerberg expliquait déjà en août dernier que cette modération abusive était partiellement de la faute de l’administration Biden qui aurait poussé les équipes de Facebook à supprimer certains contenus liés au Covid-19.


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