DJI n’a qu’un an pour éviter d’être banni aux États-Unis

 
Avec l’adoption d’un nouveau projet de loi de défense au sein du Sénat américain, des entreprises technologiques comme DJI font face à une interdiction d’importation et d’utilisation sur le territoire au nom de la sécurité nationale.
Test DJI Air 3S

Avec l’adoption par le Sénat américain du National Defense Authorization Act (NDAA), le projet de loi annuel sur les dépenses de défense, certaines entreprises technologiques comme DJI pourraient voir leurs produits interdits aux États-Unis. Accusée par les autorités américaines d’être une entreprise militaire chinoise, DJI a lancé des poursuites pour contester l’accusation. Désormais, elle dispose d’un délai d’un an pour démontrer la sécurité de ses produits sur le territoire.

Un an de sursis

DJI dispose d’un délai d’un an pour convaincre « une agence de sécurité nationale compétente » de déclarer publiquement que ses produits présentent un risque jugé acceptable pour la sécurité américaine, sans quoi la législation en vigueur pourrait interdire l’importation de produits sur son sol. Le nouveau projet de loi anticiperait également les retours sous une autre appellation ou l’utilisation de sa technologie. Les autorités ont exigé de la Commission fédérale des communications (FCC) d’inclure dans son projet de loi les mentions suivantes : « toute filiale, société affiliée ou partenaire », ainsi que « toute entité ayant conclu un accord de partage ou de licence de technologie » rapporte The Verge.

De son côté, DJI, s’est exprimé sur son site, demandant au congrès de désigner un « un organisme compétent sur le plan technique pour garantir que l’évaluation est fondée sur des preuves ». De plus, elle demande un droit de réponse équitable à ces accusations pour permettre de « corriger les failles éventuellement découvertes ».

Quelles conséquences pour les objets existants ?

Si cette mesure vise à empêcher l’arrivée de nouveaux produits, une question se pose : qu’en est-il des appareils déjà présents sur le sol américain ? En théorie, ils pourraient être interdits d’utilisation. En effet, en vertu d’une loi sur les réseaux de communication sécurisés et fiables, les drones et caméras de DJI ne seraient plus autorisés à utiliser leurs antennes radio ni leurs caméras intégrées.

Le projet de loi ayant été massivement adopté par la Chambre des représentants américains, il reste une toute dernière porte de sortie à DJI : l’entreprise pourrait tenter de solliciter un recours directement auprès du président Trump qui sera investi le 20 janvier prochain.


Notre émission Twitch SURVOLTÉS, c’est un mercredi sur deux de 17h à 19h : retrouvez-vous nous pour parler voiture électrique ou vélo électrique, autour de débats, d’interviews, d’analyses et de jeux !