Piratage Free : un adolescent de 17 ans arrêté et soupçonné d’être derrière d’autres piratages

 
C’est sans doute une des fuites qui a fait le plus parler d’elle ces derniers temps. Dans l’affaire du piratage de la base de données Free, un adolescent de 17 ans vient d’être mis en examen.

48 h en garde à vue et un avenir judiciaire sombre pour 100 000 IBAN dérobés. Comme le révèle Le Parisien, un adolescent a été mis en examen le 16 janvier 2025 en raison de son implication présumée dans l’immense cyberattaque qui a visé l’opérateur Free en fin d’année dernière. Âgé d’à peine 17 ans et habitant à Breuillet (Essonne), le pirate ferait à priori partie d’un collectif aux grandes ambitions.

Si le ministère public précise que le jeune homme « a été identifié comme étant l’auteur de cette fuite », on ne sait pas encore quelles seront les peines retenues contre lui. Après une garde à vue de 48 h, l’adolescent a été mis en examen pour atteintes à un système de traitement automatisé de données, collecte de données personnelles par moyen frauduleux, extorsion et recel.

Un passé déjà lourd

Si l’on ne sait pas avec certitude comment les agents et agentes de la brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) ont identifié le pirate, il y a fort à parier que la collaboration de Telegram dans cette histoire a joué un rôle important dans l’enquête. Surtout que l’adolescent avait déjà été épinglé pour des actes similaires.

Une partie de la base de données Free mise en vente // Crédit : SaxX/Twitter

Mi 2024, le Breuilletois avait été interpellé dans le cadre de l’enquête sur le piratage du magasin français Sport 2000 et, quelques mois avant, il avait aussi été mis en cause dans le piratage des comptes X de plusieurs médias appartenant à Altice (BFM, RMC, etc). Plus exactement, c’est le groupe de hackers « Epsilon » qui avait été identifié comme étant derrière ces attaques. Des soupçons quant à l’implication du mis en examen au sein de ce gang ont donc fait surface.

Un piratage « pour la fame »

Dans le cadre de l’affaire Free, l’adolescent aurait touché 10 000 euros de rançon extirpés à l’opérateur. Une coquette somme qui ne représente cependant que la moitié de la rançon totale demandée et qui est surtout très loin des 10 millions d’euros qui avaient été demandés à Xavier Niel pour éviter la publication de la base de données.

Pour aller plus loin
« J’espère que l’incident de Free réveillera enfin les Français » : un des hackers s’exprime sur la fuite massive de données

En mars dernier, interrogeant alors un membre anonyme du groupe Epsilon, Le Parisien avait révélé que les membres faisaient ça « pour la fame », mais aussi « un peu pour l’argent ». Le groupe tire son nom du malware éponyme, pensé précisément pour siphonner des données d’entreprises ou de particuliers.


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