C’est une nouvelle bataille qui s’ouvre sur le front des droits voisins. Cette directive européenne, souvent contestée par les géants du web, prévoit que les réseaux sociaux et autres moteurs de recherche cèdent une partie de leurs revenus aux entreprises de presse qui alimente leurs algorithmes. Mais un site semble encore se rebeller contre cette idée : LinkedIn.
Comme le révèle un article du Figaro daté du 28 janvier, un collectif d’une cinquantaine de titres de presse ont décidé de traîner le site, et par la même sa maison mère Microsoft, devant la justice française.
Une utilisation « sans autorisation et sans rémunération »
« LinkedIn utilise des contenus de presse française sans autorisation et sans rémunération depuis cinq ans », se désole Pierre Louette, président de l’Alliance de la presse d’information générale (Apig) et PDG du groupe Les Échos-Le Parisien. Sur le réseau social dédié aux professionnels, les reproductions d’articles fleurissent et viennent alimenter la section « Actualité » du site sans qu’un centime ne soit reversé aux rédactions derrière.
« Cette plateforme adopte une attitude dilatoire en refusant la transparence sur leur utilisation de la presse », continue le responsable qui ajoute que le site « touche 30 millions de personnes en France, et son succès repose notamment sur la fraîcheur et la qualité des contenus de presse ».
Le spectre d’une grosse amende
Depuis 2019, la directive sur les droits voisins ennuie les géants du web qui arguent que les liens utilisés sur leurs plateformes créent au contraire du référencement et donc de la valeur pour les entreprises de presse. La justice française ne voit cependant pas les choses de cet œil et a déjà condamné Google à 250 millions d’amendes en 2024. De quoi donner un aperçu de ce qui attend LinkedIn au bout du processus judiciaire.
Pour aller plus loin
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Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Microsoft se retrouve au cœur d’une telle polémique. En novembre dernier, l’Apig avait épinglé l’entreprise pour l’usage abusif qu’elle faisait du contenu de presse sur Bing et le service Microsoft Start.
Au delà du contenu publié par les utilisateurs et utilisatrices, l’Apig s’inquiète aussi de l’appétit des moteurs d’intelligence artificielle pour le contenu de presse. L’organisme appelle à la mise en place d’un accord-cadre pour tous les acteurs concernés.
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