Qu’elle semble loin l’époque où Google promettait de faire des efforts d’inclusivité dans sa politique d’embauche. Après Microsoft et Facebook, c’est au tour du géant de la recherche de mettre un coup de frein sur ses programmes encourageant la diversité au sein de l’entreprise.
Comme le révèle le Wall Street Journal, à l’occasion de son bilan annuel 2024, Alphabet (maison-mère de Google) a clarifié sa position sur les récents décrets anti « DEI » (diversité, équité, inclusion) signés par Donald Trump.
Sous la pression de l’Administration
Dans son rapport annuel, l’entreprise a supprimé une petite phrase promettant de « constituer une main-d’œuvre représentative de nos utilisateurs et utilisatrices ». Une première depuis 4 ans. Dans un mail adressé aux employés, la responsable RH de Google a expliqué vouloir réévaluer les initiatives d’embauches « moins efficaces que prévu » ou celles qui mettent l’entreprise en porte-à-faux vis-à-vis de l’Administration américaine.
Car si Google n’a pas exactement bataillé fermement contre les idées du nouveau président américain (allant même jusqu’à verser 1 million de dollars à son fond d’inauguration et à assister à sa cérémonie d’investitures), l’entreprise fait ici pleinement porter la responsabilité de ce retour en arrière à l’Administration Trump.
« En tant que prestataires de service pour le gouvernement, nous sommes en train d’évaluer l’étendue des changements nécessaires pour respecter les décisions de justice et les décrets récemment actés », se défend Google.
Des efforts déjà timides
Histoire de faire passer la pilule, la firme explique tout de même vouloir « continuer à recruter dans tous les états américains et pays à travers le monde », mais acte la fin de ses « ambitions formelles » sur le sujet. Dans un langage policé à l’extrême, la communication interne à l’entreprise explique malgré tout vouloir « créer un environnement de travail où l’on recrute les meilleurs éléments et où tout le monde est traité de manière équitable et peut s’épanouir. »
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Historiquement, Google a souvent été pointé du doigt pour son manque de diversité au sein de sa masse salariale. En 2018, 70 % des employés étaient des hommes contre 30 % de femme. Un pourcentage encore plus marqué dans les sphères décisionnelles de l’entreprise. En 2024, un peu moins de 6 % des forces vives de Google étaient des employés noirs et 7,5 % étaient d’origines latinos.
Ces chiffres faisaient pourtant suite à une volonté affichée, à l’époque, de promouvoir la diversité. Notamment dans le sillon de l’affaire Georges Floyd. En mettant un coup de frein sur une politique d’inclusivité déjà engourdie, les choses ne risquent pas de changer de si tôt.
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