
Un grand succès implique de grandes responsabilités. C’est environ le message que la Commission européenne a envoyé à WhatsApp le 14 février dernier. Alors que la messagerie instantanée, propriété du groupe Meta, gagne de plus en plus d’utilisateurs et d’utilisatrices, de nouvelles contraintes vont lui être imposées détaille Bloomberg.
Avec 46,8 millions d’utilisateurs et utilisatrices mensuels sur les « chaînes » WhatsApp dans UE, l’application est désormais considérée comme une « très grandes plateformes en ligne » ou « VLOP » (pour « Very Large Online Plateforme ») en langage technocratico-bruxellois. On vous explique ce que ça change.
Moins de fake news et de contenus illicites
Cette classification est héritée du DSA, et a pour but de réguler plus strictement les plateformes qui prennent une place importante dans la vie numérique et démocratique européenne. Toutes les plateformes qui cumulent plus 45 millions d’utilisateurs mensuels au cours d’une année complète y sont contraintes. C’est le cas de WhatsApp et plus exactement des « chaînes WhatsApp », ces canaux de diffusion d’information très prisée des grands médias et communautés en tout genre.
Tout comme ses cousins Instagram et Facebook, WhatsApp devra donc garder un œil attentif au contenu diffusé sur ces chaînes pour respecter ses obligations européennes. Cela signifie entre autres qu’elle devra veiller plus strictement à la modération des contenus illicites, de ceux promouvant les violences sexistes ou présentant un danger pour la sécurité publique et les processus électoraux (entendre ici « lutter contre les fake news »)

L’application devra aussi être auditée par une autorité indépendante et offrir plus de transparence sur le fonctionnement de ses algorithmes. Une option pour désactiver les systèmes de recommandations ciblées devra aussi faire son apparition. En somme, les chaînes WhatsApp seront soumises à un contrôle beaucoup plus strict pour ne pas déstabiliser les démocraties européennes.
Une réglementation technique à l’épreuve du politique
Si l’application a d’ores et déjà indiqué être prête à se plier à ces nouvelles obligations, cette bascule dans la case des VLOP intervient à un moment charnière pour Meta. Après avoir joué le bon élève face à l’Union européenne, Mark Zuckerberg s’est largement rangé derrière l’administration Trump et accuse désormais l’Europe de réguler trop strictement ses activités.
Pour aller plus loin
Mark Zuckerberg lâche la diversité, Apple ne cède pas
En parallèle, le vice-président américain ne s’est pas gardé de dire tout le mal qu’il pensait du DSA, véritable instrument de censure européenne selon lui. Avec les récentes menaces proférées par le directeur des affaires publiques de Meta, l’entreprise semble s’orienter tout droit vers une confrontation brutale avec Bruxelles.
Rejoignez-nous de 17 à 19h, un mercredi sur deux, pour l’émission UNLOCK produite par Frandroid et Numerama ! Actus tech, interviews, astuces et analyses… On se retrouve en direct sur Twitch ou en rediffusion sur YouTube !
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix