Xiaomi ne fait aucun bénéfice sur la vente de ses smartphones

 
La vente de smartphones n’est pas ce qui permet à Xiaomi de faire des bénéfices. Dans un entretien avec l’agence de presse Reuters, Hugo Barra, Vice Président de Xiaomi Global a abordé le modèle économique du constructeur chinois. Barra insiste sur la nécessité de baser la croissance du constructeur sur les services et non directement sur les appareils.
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Les ventes de Xiaomi sont en baisse, mais pour Hugo Barra, ce n’est pas un problème. Pour le Vice-Président de Xiaomi Global, l’important est d’investir sur les services de la société, seuls capables de fournir des revenus réguliers dans les années à venir.

Des ventes en baisse, mais ce n’est pas important

Au 2e trimestre, les ventes de Xiaomi avaient déjà fortement baissé, on peut même dire qu’elles ont plongé. En effet, de 17,1 millions de smartphones écoulés en 2015, la société n’en était qu’à 10,5 millions de smartphones en juin de cette année. La société, toujours pas cotée en bourse n’est pas tenue de publier des chiffres de manière régulière et ne communique que sur les records de vente de certains de ses produits. Pour le 3e trimestre, les estimations faites par le cabinet IDC indiquent cependant que les ventes seraient encore en baisse de 45 %.

Pour autant, à écouter Hugo Barra, ce n’est pas un problème pour cette société toujours pas cotée en bourse, et était un temps, la startup avec la plus forte valorisation au monde, à 46 milliards de dollars. Ces baisses successives de ventes ne semblent pas alarmer Xiaomi qui préfère se concentrer sur le développement de ses nombreux services tels que Mi Cloud. Selon Hugo Barra, le plus important est de développer les autres domaines de la société, tels que les objets connectés vendus par la société.

Xiaomi ferait plus de bénéfices sur les rice cookers que sur les smartphones

À en croire les déclarations d’Hugo Barra, si la société ne fait pas de bénéfices sur les smartphones, le domaine des objets connectés, lui, rapporte de plus en plus d’argent. Puisque la société n’est pas en bourse et ne publie pas de chiffres, il est difficile de vérifier ses dires. Mais même si les chiffres ne sont sûrement pas comparables dans l’absolu, il est probable que la marge dégagée par Xiaomi soit en effet bien plus importante dans ce de domaine.

En effet, il y a quelques mois, le Vice Président de Xiaomi, Liu De indiquait que les ventes d’objets connectés et les services afférents devraient doubler pour représenter plus de 10 milliards de yuans pour la société, soit environ 1,3 milliard d’euros.

Xiaomi, surnommé un temps l’Apple de Chine semblerait donc plutôt se rapprocher de la philosophie d’Amazon, qui réalise l’essentiel de ses bénéfices sur les services, et non sur ses ventes.


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