Rayonnante et énergique. Ce sont les deux mots que je choisirais pour décrire brièvement Britt Barak. Je pourrais également rajouter l’adjectif « optimiste » pour dépeindre la personnalité de cette Google Developer Expert (GDE) pour Android que j’ai eu l’occasion de rencontrer lors d’Android Makers, le plus grand salon en France dédié aux développeurs œuvrant sur l’OS éponyme.
Britt Barak est connue au sein de ce milieu pour plusieurs raisons. Elle a bénévolement donné des cours pendant 3 ans à Android Academy à Tel-Aviv en Israël, une communauté qui compte près de 3 000 personnes. Elle monte aussi régulièrement sur scène un peu partout dans le monde pour donner des conférences sur le développement d’Android.
Nous voulons juste que tout le monde soit sur un même pied d’égalité
Les GDE forment un réseau de designers, développeurs et professionnels du marketing dont les activités permettent « de changer le monde par le biais d’applications web et mobiles » explique Google.
Mais le sujet de notre conversation concerne un sujet bien spécifique : la situation des femmes dans le monde la Tech. « Ce n’est un secret pour personne que ce secteur n’est pas si diversifié et nous faisons ce que l’on peut pour changer cela. Nous voulons juste que tout le monde soit sur un même pied d’égalité », explique Britt Barak. Et si elle parle à la première personne du pluriel, c’est parce qu’elle est l’une des figures majeures de l’initiative Women TechMakers en Israël. Ce mouvement soutenu par Google dans divers pays a justement pour objectif « d’offrir de la visibilité, une communauté et des ressources pour les femmes dans le domaine de la technologie ».
Et c’est avec beaucoup d’entrain que Britt Barak m’a parlé de son point de vue sur ce sujet. Le débit de paroles est rapide et mon interlocutrice fait souvent de grands gestes avec les bras quand elle s’exprime. Elle s’interrompt de temps à autre pour souffler dans des ballons de baudruche en vue d’une surprise qu’elle organise pour une consœur. Le tableau est posé.
Women TechMakers
Commençons par un petit mot sur Women TechMakers. Britt Barak m’explique qu’elles sont douze femmes à mener ce programme en Israël et « on travaille très dur ». Elles organisent régulièrement des conférences réunissant plusieurs centaines de femmes et d’hommes, mais la GDE préfère mettre en avant les ateliers organisés en petits groupes.
« En Israël, il y a beaucoup de startups et donc beaucoup d’entre nous travaillent pour ces entreprises qui comptent, en général, peu d’employés. Et cela signifie souvent que tu es la seule femme de l’entreprise ». Or, pour les membres de Women TechMakers, il est important que ces femmes se rendent compte qu’elles ne sont pas les seules à se trouver dans ce genre de situations.
Commencer avec la moitié de la planète me parait logique
« On essaie de créer un lieu de partage, une plateforme pour créer des connexions entre ces femmes. Il y a toujours beaucoup de rencontres très enrichissantes », raconte mon interlocutrice. Les réunions dont elle me parle sont volontairement organisées en petit comité « parce qu’il est plus difficile pour quelqu’un de s’exprimer quand il y a 300 personnes dans la pièce ». À l’inverse, face à une audience plus petite, prendre la parole devient tout de suite plus facile, même pour les plus timides.
Cette réflexion s’applique d’ailleurs à tous les groupes sous-représentés. « En Israël, ce sont les Arabes, aux États-Unis, ce sont les Afros-Américains… », explique la spécialiste. Je mentionne alors le terme « minorité » et elle s’amuse de mon choix de mot. « Dans la Tech nous sommes minoritaires, mais en réalité nous représentons 50 % de la population. Cette égalité des représentations doit commencer quelque part et commencer avec la moitié de la planète me parait logique ».
Donner de la voix
Prendre la parole. C’est le leitmotiv de Britt Barak. Pendant notre conversation, elle martèle plusieurs fois cette motivation. Et elle insiste sur « toutes les petites choses du quotidien ». Elle s’explique : « il ne s’agit pas forcément d’aller dans la rue pour manifester et dire qu’il y a un problème. Prends la parole, lors d’une conférence certes, mais aussi dans de petites réunions locales, organise des rencontres, engage-toi dans une association, écris un article de blog…. Toutes ces petites choses finissent par former un discours avec une forte portée ».
Pour l’experte Android, cet ensemble d’actions permettra, à terme, de faire en sorte qu’une meilleure visibilité des femmes dans la Tech devienne quelque chose de « naturel et personne ne trouvera ça bizarre ».
Toutes ces petites choses finissent par former un discours avec une forte portée
Britt Barak mentionne également l’importance de créer des modèles auxquels s’identifier. C’est en quelque sorte le rôle qu’elle veut assumer, même si cela demande beaucoup de ressources. « Il faut parfois s’absenter du travail, préparer ses conférences pendant son temps libre, il faut voyager loin de chez soi, parfois il faut un peu sacrifier la vie de famille ».
Mais tous ces efforts « en valent la peine parce que cela permet de faire en sorte que les hommes ET les femmes se disent : OK, c’est une personne qui sait de quoi elle parle, elle a de la crédibilité ». Autrement dit, grâce à cela, les gens se rendent compte qu’une femme peut être parfaitement pertinente pour intervenir sur un sujet technique.
« Personnellement, je ne me prends pas la tête. Quand je parle en conférence, je m’amuse beaucoup et je me fais plein d’amis. Et puis j’adore prendre l’avion », rassure Britt Barak avec un rire.
Le passé importe peu
Au bout d’un moment, je demande à mon interlocutrice si elle peut m’exposer les raisons de l’inégalité de représentations entre les femmes et les hommes dans le secteur technologique. Et alors que je m’attends à des explications détaillées, Britt Barak me surprend dans sa réponse.
« Il y a plein de raisons que l’on pourrait citer, mais je ne crois pas que ce soit si important. Le passé importe peu ici. Ce qu’il faut, c’est réaliser la situation telle qu’elle est maintenant. Je préfère voir ce que l’on peut faire au présent pour changer les choses », affirme l’experte Android.
Elle insiste d’ailleurs sur le fait qu’il est primordial de se rendre compte que les hommes et les femmes ont tous des préjugés inconscients. Elles estiment par exemple que les femmes ont moins tendance à mettre en avant leur qualité, même si elles sont très compétentes dans leur domaine. À cela s’ajoute le fait que lors de réunions d’entreprises, il n’y a en général qu’une ou deux femmes dans la pièce qui osent donc moins s’exprimer.
Britt Barak revient ainsi sur l’importance des petites actions du quotidien mentionnées plus haut qui montrent que « les femmes peuvent et doivent prendre la parole. Cela va changer la manière dont les autres personnes vont les traiter. Finalement, il suffit d’être bienveillants les uns envers les autres », conclut-elle sur un sourire.
Un long chemin à parcourir
La GDE est consciente qu’il y a encore un long chemin à parcourir. « Aujourd’hui encore, il m’arrive que, quand je discute avec des personnes, je sais qu’elles me sous-estiment, car je suis une femme. Parce que je ne ressemble pas à l’image qu’elles se font d’une développeuse », raconte-t-elle.
Elle a notamment ressenti cela quand elle menait des entretiens en tant que cheffe d’équipe. « Les candidats — hommes et femmes — entraient dans la pièce et me disaient : « Oh ! C’est avec vous le rendez-vous ? Je pensais que vous étiez la RH ! ». Ce genre de choses arrivent encore très souvent. Ils s’attendent toujours à trouver un homme ».
Britt Barak ajoute par ailleurs que quand elle cherchait un emploi, elle n’a jamais eu l’occasion de passer un entretien avec une femme. Mais elle est également confiante en l’avenir. Elle souligne notamment le fait que lors de grands événements Tech, s’il n’y a aucune ou très peu de femmes sur scène, cela se remarque. Avant, quand on ne voyait que des hommes, personne ne bronchait.
L’impact sur les plus jeunes
J’ai également pu discuter avec Marion Hayoun, responsable de Women TechMakers en France. L’initiative y est plus récente qu’en Israël et donc un peu plus modeste. Elle rejoint Britt Barak sur l’ensemble des thématiques abordées. Elle rajoute notamment deux éléments importants. D’une part, elle explique que les préjugés inconscients « ne sont, de fait, pas méchants. Mais ils ont un réel impact, surtout sur les juniors qui se retrouvent souvent à devoir justifier leur passion ».
D’autre part, elle explique que son rôle est de « faire en sorte que ces jeunes femmes dans la Tech restent dans le milieu en les soutenant dans les moments les plus difficiles ».
Pour rejoindre le programme Women TechMakers, il suffit de consulter cette page et de faire une demande en remplissant ce formulaire. Lors d’Android Makers, j’ai également pu discuter avec Taylor Ling, un designer d’applications. Vous pouvez retrouver le papier qui lui est dédié en cliquant ici.
Pour aller plus loin
« Le design sans contraintes serait de l’art » : discussion avec un designer d’app Android
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[…] « Prenez la parole » : le message d’une experte Android aux femmes de la Tech […]
La lecture de l'article et surtout des commentaires m'a donné envie de réagir. Certains de ces commentaires m'ont d'ailleurs choquée et prouvent que le chemin va être long avant que plus de femmes étudient ou travaillent dans la technologie. Je m'explique : je m'y intéresse depuis plus de 20 ans. Pas pour travailler mais comme hobby. Je change de smartphone tous les six mois, je root, flash, bidouille, switch entre les OS, répare les PC de la famille etc... Ben dès que j'en parle avec des hommes qui s'y connaissent, j'y ai droit : le quizz internet, le quizz Android ou Linux. C'est systématique, pour eux je ne suis qu'une face geek girl. Et ils ne sont satisfaits que lorsque je donne une mauvais réponse alors que je le répète, ce n'est qu'un hobby ! Du coup je n'en parle quasiment plus aux mecs et préfère essayer de donner aux filles envie de s'y intéresser. Pour moi le problème n'est pas de donner aux filles envie de l'apprendre à l'école ou d'imposer des quotas dans les entreprises. C'est toute une mentalité à faire changer, ne pas demander aux femmes de se démarquer et de bosser deux fois plus pour qu'elles puissent être acceptées. Parce que c'est clairement décourageant d'être moquee quasi systématiquement et de ce fait perdre toute confiance en soi. Oui je généralise mais suffit de lire les commentaires... Bref, un article super intéressant et je le répète : ce n'est pas seulement à nous de prouver qu'on peut y arriver, c'est aussi aux autres de nous faire un peu plus confiance et d'arrêter de nous décourager avec leurs remarques souvent déplacées...
+1 dans le sens où c'est en montrant des femmes qui ont fait quelque chose dans l'Histoire du high-tech qu'on avancera vraiment, et non pas avec des réunions d'informations sur "comment c'est cool d'être une femme dans l'IT". Parlons un peu plus de personnes comme Ada Lovelace, Marissa Mayer ou encore Dona Sarkar et il y aura plus d'informaticiennes à l'avenir.
???
Justement, tout l'intérêt est de ne pas faire dans la discrimination positive qui est un concept très américain en effet. On n'a pas des quotas à remplir et on ne virera ou n'embauchera personne sur ce critère. Par contre, lorsque l'on ouvre des postes à pourvoir au sein de FrAndroid ou, plus largement, au sein d'Humanoid, on aimerait effectivement recevoir plus de candidatures féminines qui sont extrêmement rares alors que l'on sait pertinemment qu'il y a des femmes compétentes sur le marché de l'emploi qui répondraient parfaitement à nos critères. L'idée que je veux transmettre, c'est que c'est cool de pouvoir choisir entre plein de profils masculins. Ce serait mieux de pouvoir choisir entre des profils masculins et féminins :). Les compétences et la personnalité du candidat ou de la candidate restent évidemment le seul et unique critère. Je ne répondrai pas sur la vie privée de Britt Barak car c'est hors sujet.
D'une part, où est-ce que tu as vu quelqu'un "couiner" dans ce papier ? Tout ce qu'elle veut c'est œuvrer pour obtenir plus de parité, de diversité. Et comme elle travaille dans le secteur technologique, elle se concentre sur celui-ci. D'autre part, peux-tu me citer ces métiers "prestigieux" où les femmes sont plus représentées ?
Tout simplement. Dans d'autres métiers tout autant "prestigieux" les femmes sont bien plus représentées que les hommes. Est-ce que ca couine pour autant ?...
C'est bien connu : si Apple fait du Apple et que les autres suivent, c'est bien à cause des femmes qui ne sont pas assez geek. Merci pour la barre de LOL puissance 10 que tu nous offres ce matin.
Je pense que c'est surtout le reste des articles qu'il faut travailler. Il y a beaucoup d'articles pièges à troll ou p*te à click, et on sait que ce sont les hommes qui vont aux p*tes. Plus sérieusement, Frandroid est un blog que je consulte quotidiennement mais il a tout les travers du blog "masculin" avec beaucoup de tensions dans ses commentaires alors que les blogs féminins sont généralement plus orientés vers l'entraide et moins de polémique.
Moi lors de mon DUT 0 femme sur 40 , licence pro 2 femmes sur 25 de mémoire. Pourtant, c'est pas faute à l'établissement que j'ai fait s'il n'y avait pas plus de femmes, car lors des portes ouvertes et autres on faisait tout pour les attirer. De plus, dans les boites tech, du moins celles que je connais, on fait tout pour attirer les femmes en général, car il y en a très peu et mine de rien un peu de diversité dans un bureau, ça fait du bien. Donc bon, je pense pas que ce soit un problème de boites tech, mais plus soit d'éducation (et encore, je pense que c'est surtout vrai pour les métiers manuels, mais pur l'info moins je pense), soit que les femmes s'intéressent moins à la tech que les hommes, simplement parce que nous sommes différents.
Pas question. J'adore donner mon avis sur tout, surtout si on ne me le demande pas. Désolé.
Dispense toi ! ;)
Il n'y a pas que des femmes qui achètent du Apple mais là c'est le sujet de l'article, donc c'est pour cela que j'en parle. Faites un article sur les ours blanc et je donnerais mon avis sur les ours blancs ( j'ai la chance d'avoir un avis sur tout)
Britt Barak le dit bien que les femmes sont minoritaires. Et l'un des objectifs de ladite réflexion, c'est justement d'essayer de faire en sorte que davantage de femmes s'orientent vers ce genre de filières. En gros, si on met plus de femmes en avant, il y a des chances que plus de femmes aient envie de se lancer dans ce secteur. :)
Lors de mon DUT "de la Tech" sur une promo de 80 élève il y avait 4 filles. Et après on veut qu'elles représentent la moitié des personnes dans les boites ? Bref, réflexion biaisée impossible.
Et pourquoi donc ? A priori Ulrich a recruté selon les compétences non ? Et il faudrait faire quoi ? Bloquer les prochaines embauches pour les seules candidatures féminines ? (donc exclure les hommes parce qu'ils sont hommes, super justice !) ? Virer la moitié du contingent XY de Frandroid et y placer des femmes ? Payer les transitions sexuelles de Maxime et Manuel ? :D Cet article reflète exactement la pensée féministe outre-atlantique qui reprend les codes communautaristes ... Pourquoi devrait il y avoir forcément 50% de femmes dans la tech sous prétexte qu'elles représentent 50% de la population mondiale ? Forcer la "représentation", il faut "représenter".... c'est d'une stupidité. Seule la compétence devrait guider la sélection dans un domaine, et encore ! Prenons un exemple tout con, imaginons un patron devant les dossiers d'une femme et d'un homme postulant pour le même poste. Profils identiques, compétences identiques etc... Seule grosse différence, leur sexe. Que doit il fait ? Prendre la femme parce que c'est une femme ? Prendre celui ou celle dont il sent que ça fonctionnera le plus dans sa boîte ? Et s'il sent l'homme plus apte à s'intégrer au sein de sa structure, c'est forcément du sexisme ? Eliminer une femme parce que c'est une femme non, l'embaucher parce que s'en est une, oui... logique.... Ou alors il faut tirer à pile ou face ? Que les femmes aient été tenues plus ou moins éloignées de certains domaines, c'est une chose. Vouloir forcer leur entrée en est une autre. S'en est pas moins sexiste. Si une femme veut faire du dev, qu'elles le fassent. Sauf que globalement, ce n'est pas un domaine qui les passionne ! Que chacun fasse ce qu'il veut professionnellement, sans pression de part et d'autre. Bon sinon... Britt... elle a un mec ? :p
Si malheureusement, les hommes sont largement majoritaires. On essaie autant que possible de changer les choses cela dit, et cet article participe à cet effort :)
Il est vrai qu'il serait bon que les femmes s'interessent un peu plus à la technicité de leur téléphone. Elles n'achèteraient alors plus mécaniquement un iPhone et se ferait moins avoir. Ce serait une bonne chose pour elles et pour le milieu des téléphones qui ne se sentirait plus obligé d'imiter Apple.
La solution passera forcément par l'enseignement supérieur et la formation. Ce sont eux qui fournissent le 90% d'hommes pour 10 % de femmes qu'on retrouve sur le marché du travail puis dans les entreprises. Pas de femmes, pas de mixité possible. Pas de bras, pas de chocolat. Cela ne sert à rien de dénoncer les "méchantes entreprises sexistes" car elles n'ont juste pas les moyens humains de faire de la mixité. Comment veux-tu faire de la mixité sans baisse de qualité quand 90% des candidats à tes offres d'emploi sont des hommes ? C'est tout bonnement impossible. Ce serait possible pour les entreprises avec du 60-40 ou du 70-30, mais certainement pas avec du 90-10. Si on change le pourcentage de femmes dans les études informatiques c'est tout naturellement que ça changera ensuite sur le marché du travail puis dans les entreprises. Bien sûr cela prendra du temps, mais c'est une autre histoire. La seule chose qu'elles peuvent faire est tout simplement d'intéresser les femmes à l'informatique. Qu'elles soient des exemples incitant les filles d'aujourd'hui à devenir les informaticiennes de demain plutôt que de râler bêtement sur une non-mixité qui ne peut être changée en l'état faute de moyens humains. En attendant ces futures Ada Lovelace, on n'a guère mieux que la discrimination positive (si tant est qu'une discrimination puisse être positive mais bref) et la promotion des incompétents qui va avec. Pour le reste il faudrait penser à arrêter de mettre du sexe là où il n'y a pas lieu d'en mettre. Les compétences priment sur le sexe de l'individu ou ses origines. Un codeur code avec son cerveau (et ses doigts), pas avec sa bite ou son vagin. C'est surtout à ce niveau là que les mentalités ont besoin d'évoluer. Le reste se fera naturellement.
Oui, il casse la Barak cet article ! ------->[]
Bah pourquoi ?
Y'a pas plus d'hommes que de femmes chez Frandroid ?
AMBIANCE TORRIDE , je vous laisse écrire la suite ?
Bonne initiative
Merci pour cet article Omar !
Euh...
En marche!
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