Donald Trump menace d’attaquer Google et se plaint quand la Commission européenne le fait

 
Lors d’une interview accordée à Fox News, le président américain Donald Trump est revenu sur plusieurs faits d’actualité. Il accuse la commissaire de l’Union européenne, Margrethe Vestager, de « détester les États-Unis » avant de déclarer hésiter à porter plainte contre Google et Facebook.

L’actuel président des États-Unis Donald Trump est connu pour ses nombreuses saillies sur les réseaux sociaux et dans les médias. D’ordre général, celles-ci ne restent que des billevesées, mais peuvent en découler des actions plus fortes à l’image du bannissement de Huawei.

L’une des dernières victimes en date de ces sorties médiatiques n’est autre que Margrethe Vestager, travaillant à la Commission européenne en tant que commissaire à la concurrence. C’est sous son égide que les optimisations fiscales d’Apple en Europe ont été dévoilées, et que Google a dû mettre en avant plusieurs de ses concurrents dans l’univers applicatif.

La Commissaire européenne « déteste les États-Unis »

Un fait qui ne plaît définitivement pas au président américain. Lors d’une interview accordée à Fox News (oh surprise) relayée par CNet, il a déclaré (dans sa prose habituelle) à l’encontre de madame Vestager :

« Elle déteste les États-Unis, peut-être plus que n’importe quelle personne que j’ai rencontrée. Elle porte plainte contre nos entreprises. On devrait attaquer Google et Facebook et tous ceux-là, peut-être même bien que nous le ferons »

Pour clarification, la commissaire à la concurrence n’a pas « porté plainte » contre Google et Apple, elle a enquêté et délibéré sur des amendes appliquées aux géants de la Tech en cas de constatation de non-respect des lois européennes en matière de concurrence. Amazon et Apple ont ainsi été épinglés pour le manque de taxes payées malgré la présence de leurs opérations en Europe, quand Google a été repris pour position dominante sur Google Shopping et Android.

Donald Trump déteste Google

Dans la même idée et sans saisir l’ironie de la chose, Donald Trump parle alors d’attaquer ses entreprises high-tech américaines. Sur ce point précis, le discours reste le même des débuts de sa campagne à sa présidence : elles le censurent.

« Tellement de personnes sont venues vers moi : « monsieur, je n’arrive pas à vous rejoindre sur Twitter » » avant d’indiquer que Google était biaisé en faveur des Démocrates. « Laissez-moi vous le dire, ils essaient de corrompre les élections. Ils devraient être attaqués en justice ».

Certains réseaux sociaux, notamment Twitter, ont en effet récemment banni certaines figures importantes de l’extrême droite américaine — notamment Alex Jones. Ces bannissements n’ont toutefois pas été faits pour des raisons politiques, mais parce que leurs comptes ont commis des incitations à la haine et du harcèlement. Le problème incombe alors aux Républicains.

Quant aux difficultés de l’électorat Trump à trouver leur figure de proue sur Twitter, peut-être faudrait-il seulement leur fournir un tutoriel.


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