Il y a quelques jours, les poids lourds américains du numérique dénonçaient lors d’une audience à Washington la « taxe GAFA » mise en place par la France au mois de juillet. Alors que le sommet du G7 s’ouvrira à Biarritz dans deux jours, le président français Emmanuel Macron tente de faire pencher la balance de son côté, en insistant à nouveau sur la nécessité de taxer les géants de la tech.
« Les grands acteurs du numérique ne contribuent pas au bien commun », a déclaré Macron à la presse ce mercredi. « Je ne suis pas d’accord avec ce système, je ne pense pas que c’est quelque chose de bien, y compris pour les travailleurs américains ». Il poursuit en rajoutant qu’une plus grande taxation des grandes entreprises technologiques est une affaire de justice sociale, et se pose en faveur d’un code fiscal universel pour les services numériques.
Le choix des arguments répond bien à la grande critique opérée par la Silicon Valley envers la « taxe GAFA » : que celle-ci est unilatérale de la part de Paris, donc contraire à l’ordre mondial libéral et aux intérêts économiques américains en particulier. Pour rappel, cette taxe prélève 3% des revenus de toutes les entreprises du numérique faisant plus de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires en France et 750 millions d’euros dans le monde.
Pour aller plus loin
Les géants du Web sont-ils devenus plus puissants que des États ?
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non mais montrer au monde entier que l'EU est incapable de s'entendre en faisant une taxe nationale c'est juste de la mauvaise diplomatie qui coutera bien plus cher a moyen/long terme que ces quelques millions récoltés.
Soyons clairs, cette taxe est insignifiante et ne répond en rien à la volonté d'harmonisation entre contributeurs au budget de l'état(public/privé... Micro et Macro économique). Comédie qui répond à une stratégie de communication manifeste. À tel point que ce "move" est assez grossier. Mais bon : ça fait le titre des newsfeed, des bordereaux sur les chaînes d'info continue et des accroches de paragraphe entre deux publicités dans les journaux : "Ce gvt jeune et dynamique fait preuve d'autorité et d'assurance face aux grandes entreprises (les méchantes) qui ne payent pas d'impôts". Double intérêt: Le gvt est le gentil et nous raconte une fable pour enfant. De plus cela fait passer l'idée que : "ces gvts successifs n'ont pas d'autres choix que de faire des budgets austères". C'est vite oublier que ceux qui décident de permettre que les grosses entreprises imposent leurs conditions aux États sont précisément ceux qui prétendent les combattre. La perversité du game est sidérante. Alors, que prévoir : 1. Cette taxe n'a pas de sens car au niveau Européen, il n'y aucune chance que cette initiative inspire l'adhésion d'une stratégie commune. Et c'est bien parce que certains pays proposent des conditions avantageuses fiscalement que la taxation en vigueur est si faible sur les sols Européens (pas que...). 2. La proportion de cette taxe est marginale. Elle n'apportera rien ou peu au budget. Ne pourra donc pas devenir pérenne car elle sera de facto un poids sur le logiciel de la concurrence. En gros les bénéfices restreints seront éteints sur l'autel de la sacro sainte concurrence. 3. La guerre sur le cloud/data power est bien plus sensible et jusqu'à présent les Européens n'ont pas montré de capacité à répondre sur le sujet d'une stratégie autonome ou/et souveraine. Le sujet est principal est ici. Car la desindustrialisation de la France et la perte de ses savoirs faire/brevets techniques débute là. Cela engendre d'une part une perte de l'activité économique autonome (moins d'emploi, tissu économique étiré). D'autre part une perte du poids de la parole de la France et de l'Europe sur le terrain géopolitique. De tout cela, un fine il ne s'agit ni plus ni moins que de gesticulations politiciennes de notre président. Jamais le dernier pour sauver les apparences. Et devenir ivre de lui même (bien sûr d'autres l'ont précèdé sur ce terrain). Mais à force d'ivresse on oubli aisément ses débordements honteux de la veille. L'Ensemble de ses décisions stratégiques et politiques auront raisonné comme une "trahison" à la nation (Alstom, SFR, ADP...pour les plus connues) et auront desservis les intérêts d'une Europe des coopérations. Tout le reste est littérature pour les dévots, lecteurs de gala ou gens de peu d'intérêt pour le bien commun.
Donald a dit si c’est ca plus de pinard de chez les fromages qui puent ! Ça en fera plus pour nous 😋
Ça fait toujours quelques millions de récupérer. C'est un premier pas. Alors certes, on peux attendre fixement qu'une loi européenne arrive sans savoir quand. Mais on peut aussi commencer à avancer. Cela fait des années que les pays européens essayent de s'accorder sur une fiscalité commune. Si cette taxe avait été mis en place dès le début par les 3/4 des pays, les gains auraient été énormes et ça aurait peut-être fait plier les pays récalcitrants. Vous préférez la solution "Attendre" ?
je sais tout cela. mais pourquoi faire une taxe francaise juste pour attendre ? c'est juste démagogique au possible ou alors c'est qu'ils savent des le départ qu'ils ne trouveront jamais d'accord au niveau européen.
Tu ne sembles pas connaitre vraiment ce qu'est la taxe dit Gafam et je t'invite à te renseigner. 1) Elle concerne également des entreprises européennes et françaises. 2 )Et surtout, c'est une loi crée justement en attendant un accord européen + large. Dès que l'accord européen sera trouvé, cette taxe française sera supprimée. C'est ce qui est dit depuis le début.
Meh, ça leur passera.
Faudrait pas qu'il nous fache tout rouge Donald !
Ça n'a rien de démagogique de demander à des entreprises du numérique qui font un maximum de bénéfice grâce à la vente des données utilisateur, de payer plus d'impôts. La petite PME du coin, elle, a un taux d'imposition bien plus élevée que Facebook. Tu trouves ça normal ? De plus, si on attend que l'Europe se mette d'accord, le recours au vote à l'unanimité fait que ça ne peut pas marcher à cause des lobbys, sauf miracle. C'est bien et courageux que la France ose dire stop (et encore, c'est timide).
Le projet de loi qui visait à instaurer cette taxe au niveau européen a été rejeté par le Danemark, la Suède, l'Irlande et la Finlande donc pour l'instant c'est non. En attendant, la balle est dans le camps de l'OCDE (y a un accord de principe avec 127 pays). Si rien n'avance d'ici fin 2020, l'UE pourrait remettre cette discussion sur la table.
Je ne sais pas qui lui a souffler ces inepties dans le crane mais le souci c'est pas les GAFAM qui profitent d'un système européen non harmonisé mais ce système européen lui-meme. "Les grands acteurs du numérique ne contribuent pas au bien commun" parce qu'on est pas capable de construire une Europe de la fiscalité quitte a sortir le Luxembourg de l'EU. Politiquement c'est bien plus démagogique d'aller 'taper' sur les GAFAM que d'aller imposer a l'Irlande ,au Luxembourg et aux Pays-Bas de changer leur fiscalité... Le problème c'est ce qu'on applique aux GAFAM il faudra l'appliquer a toutes les sociétés y compris européennes. On ne peut faire de distinction en fonction de la nationalité ,le conseil constitutionnel n'acceptera pas cela (ni les autres pays d'ailleurs).
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