C’est officiel : l’Europe n’a plus de nouvelles adresses IPv4 à fournir

L'IPv6 se fait désirer

 
On connaissait la problématique depuis longtemps, elle devient désormais tangible. L’Europe ne peut plus produire de nouvelles adresses IPv4, poussant toujours plus l’urgence d’adopter l’IPv6.

Internet n’est pas magique, et fonctionne bien évidemment grâce à de multiples technologies. L’une des plus basiques est l’une des plus importantes : les adresses IP. Ce sont elles qui permettent d’identifier un matériel sur le réseau, et donc de pouvoir interagir avec lui notamment pour afficher un site web par exemple.

Problème étant que de nos jours, la plupart des communications sont régies grâce au protocole IPv4… et que celui-ci, dès 2011, était arrivé à saturation ; il n’était plus possible de définir de nouvelles adresses. Et maintenant, l’Europe est plus durement touchée encore.

L’IPv6 est impérative

En effet, le RIPE Network Coordination Centre basé à Amsterdam et fournissant les adresses IP dans 76 pays européens vient de prévenir d’une chose : « nous sommes maintenant à court d’adresses IPv4 », faute du fait que l’Europe vient d’épuiser son dernier bloc d’adresses IPv4 fourni en 2012 par l’IANA comme le raconte ZDnet.

Toutes les adresses IPv4 ont été attribuées ? Pas exactement. Elles sont a minima possédée par divers organismes, et le RIPE NCC travaille au moins à récupérer certaines adresses pour les réattribuer. Toujours est-il qu’un marché parallèle a désormais été créé pour la revente d’adresses IPv4 non-utilisées, dont les prix augmentent toujours plus.

L’urgence est à passer à l’IPv6, le nouveau protocole qui est amené à remplacer l’IPv4. On passerait ainsi d’adresses codées en 32 bit à des adresses en 128 bits, permettant de créer bien plus d’adresses différentes en prime d’offrir une meilleure sécurité et de meilleures performances sur l’audio/vidéo.

Reste le principal problème : pousser les acteurs à adopter l’IPv6. Rien qu’en France, les fournisseurs d’accès à internet ne sont pas tous égaux sur la question, SFR faisant office de mauvais élève. Les constructeurs d’appareils sont eux-mêmes lents à adopter la technologie, qui est important impérative pour le développement de la tech dans le monde.

« Sans un déploiement IPv6 à grande échelle, nous risquons de nous diriger vers un avenir où la croissance de notre internet sera inutilement limitée  – non pas par un manque d’ingénieurs réseau qualifiés, d’équipement technique ou d’investissement – mais par une pénurie d’identificateurs de réseau uniques » indique le RIPE NCC. Espérons donc que tous les acteurs tech entendent enfin cet appel urgent.

Pour aller plus loin
Free est premier sur l’IPv6, Orange, Bouygues et SFR à la traîne : comment vérifier et activer le nouveau protocole


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