Rachat de Rue du Commerce par LDLC : vers la concentration des sites de matériel informatique

 
Après le feu vert de l’Autorité de la concurrence, le Groupe LDLC s’apprête à finaliser le rachat de Rue du Commerce à ShopInvest (3 Suisses). De quoi participer à la concentration des boutiques de e-commerce en France spécialisées dans le matériel informatique.
Le logo de Rue du Commerce // Source : Montage Frandroid

Depuis décembre dernier, on savait que le Groupe LDLC et ShopInvest avaient trouvé un accord pour le rachat de Rue du Commerce par l’entreprise de Laurent de la Clergerie. Le mois dernier, c’était à l’Autorité de la concurrence d’approuver le projet. Il y a quelques jours, LDLC a confirmé à Next que le rachat serait finalisé dans les prochains jours.

Le rachat de Rue du Commerce par LDLC approuvé par l’Autorité de la concurrence

Comme l’ont rapporté nos confrères de Next, c’est dans une décision du 19 juin que l’Autorité de la concurrence a donné le feu vert à LDLC pour reprendre entièrement Rue du Commerce. Selon elle, « compte tenu des chiffres d’affaires réalisés par les entreprises concernées, l’opération ne relève pas de la compétence de l’Union européenne. » Par ailleurs, « l’opération n’est pas de nature à porter atteinte à la concurrence sur les marchés concernés. » Autrement dit, l’alliance entre les marques possédées par LDLC et Rue du Commerce laisse encore de la place aux concurrents du groupe.

Le site de Rue du Commerce // Source : Frandroid

Un rachat plus qu’intéressant pour LDLC : comme le rappelle MiniMachines, Rue du Commerce c’est 100 millions d’euros environ de chiffre d’affaires en 2023. Néanmoins, il faut aussi rappeler qu’il y a dix ans, ce chiffre s’élevait à pas moins de 380 millions d’euros, juste avant son rachat par Carrefour. Rue du Commerce a envoyé un message à ses clients pour les prévenir : il indique que le groupe LDLC reprendra le service après-vente.

Le Groupe LDLC concentre un peu plus les boutiques en ligne de matériel informatique

D’un autre côté, l’Autorité de la concurrence l’assume : le rachat « constitue une opération de concentration au sens de l’article L. 430-1 du code du commerce. » Une opération pas suffisante cependant pour l’annuler. Pourtant, LDLC possède plusieurs sites spécialisés dans la vente par correspondance de matériel informatique :

Les marques du groupe // Source : Groupe LDLC

Par ailleurs, le groupe de Laurent de la Clergerie possède des entreprises liées à l’informatique et/ou à la vente en ligne. Ce qui n’est pas sans poser des questions de concentration des acteurs, et donc de concurrence déloyale. Cependant, pour d’autres, c’est l’alerte rouge, comme pour l’ancien journaliste de NExt INpact, Kevin Honque, puisqu’il a appelé sur X l’Autorité de la concurrence à agir : « il y a déjà beaucoup trop de concentration dans le secteur et ça mène à des tarifs déjà 20 à 25 % plus haut qu’en Allemagne où il y a davantage d’acteurs… »


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