Heetch fait de la résistance

 
Le patron de Heetch est attendu au tournant, après la suspension du service UberPOP mais aussi de Djump. Nous ne parlons pas de VTC à la sauce Uber X, nous parlons plus précisément d’un service de transport entre particuliers, des particuliers qui conduisent des particuliers.
heetch

Beaucoup font des amalgames dans cette affaire, même les médias. Il existe une bonne dizaine de spécialistes du VTC en France, Uber avec Uber X, Chauffeur-Prive, Snapcar, LeCab, AlloCab et j’en passe. L’arrêté préfectoral à Paris vise « notamment les personnes utilisatrices des applications UberPOP, Heetch et Djump », à savoir des services où les conducteurs sont des particuliers. Suite aux pressions du gouvernement, UberPOP et Djump ont été arrêtés momentanément, en attendant la décision du Conseil constitutionnel en septembre.  Les regards se sont tournés naturellement vers Heetch, un des services visés par les taxis.

https://twitter.com/Prefet75_IDF/status/615465698995867648

Teddy Pellerin, le patron de Heetch, a profité du week-end pour annoncer que le service ne serait pas fermé. Le Parisien a publié quelques passages de l’échange : « Heetch n’est pas illégal. Nous n’allons à l’encontre d’aucune loi. Nous ne le fermerons pas (…) Nous ne faisons pas du tout la même chose qu’UberPOP. Il y a une confusion, un amalgame. ». Les explications qui ont suivi ne sont pas si claires :

« Heetch ne fonctionne que la nuit … pour répondre aux besoins des jeunes (…) 80 % des gens qui utilisent nos services ont entre 18 et 25 ans (…) Nous ne sommes pas du tout en concurrence avec les taxis, nous sommes une solution de mobilité nocturne. A la limite, notre seule concurrence, c’est le Noctilien ». 

Effectivement, le concept est un brin différent. Néanmoins, il s’agit avant tout d’un service de transport entre particuliers. Même si le service ne fonctionne que la nuit entre 20 heures à 6 heures du matin, et même si la tarification n’est pas fixée, Heetch reste visé.

« Quand on commande un de nos conducteurs, le client a le droit de donner ce qu’il souhaite. Il peut très bien ne rien donner. Nous n’imposons pas de tarification. La personne transportée offre une contribution, une participation, aux frais annuels de voiture du conducteur. Les conducteurs ne gagnent pas d’argent grâce à notre plate-forme, ils ne peuvent pas toucher plus du budget annuel moyen d’une voiture, soit 6 000 EUR par an. Au-delà, nous bloquons leur compte ».


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