Aux États-Unis, les constructeurs de drones ont levé 107 millions de dollars sur l’année 2014. Entre les mois de janvier et juin 2015, ce chiffre a atteint 177 millions de dollars, soit environ 158 millions d’euros, comme le révèle l’étude de CB Insights. La croissance est phénoménale lorsqu’on jette un œil à la courbe qui récapitule les levées de fonds depuis 2012 dans le domaine des drones aux États-Unis. Le marché est en pleine croissance, comme le prouvent les nombreuses levées de fonds récentes comme celle de DJI, le constructeur de drones semi-professionnels, qui a récolté 75 millions de dollars ou encore 3DR, constructeur de drones autonomes pour les professionnels, qui a réussi à réunir 99 millions de dollars. Parmi les investisseurs, on note la présence d’Intel, de Qualcomm ou encore de Google.
Des entreprises aussi bien spécialisées dans le software que dans le hardware
L’étude révèle également les domaines de prédilection des constructeurs de drones. Ainsi, 42 % des entreprises ayant participé à une levée de fonds depuis 2012 sont spécialisées dans l’aspect logiciel tandis que 40 % sont spécialisées dans les problématiques matérielles. Ce sont d’ailleurs elles qui ont reçu le plus d’argent de la part des investisseurs même si elles ne représentent pas le plus grand nombre d’entreprises financées. Enfin, 18 % des entreprises s’occupent des infrastructures.
Une croissance encore limitée par la régulation aux USA
Aux États-Unis, même si la croissance du marché du drone est forte, elle pourrait l’être encore plus. En effet, la FAA (l’équivalent de la DGAC en France) impose une réglementation assez stricte. Toutefois, il est possible pour les acteurs de demander des dérogations. On apprend ainsi que plus de 850 dérogations ont été accordées, dont 41 % pour les activités de photo et vidéo, 26 % pour les activités d’inspection et de surveillance, 15 % pour la cartographie, 9 % pour l’agriculture et 4% pour les services de secours. Avec un tel nombre de dérogations, la législation doit être revue, afin de faciliter et encourager les survols en drones pour les activités professionnelles qui profitent des drones pour gagner en productivité et en compétitivité.
En France, un marché encore frileux
En France, la législation pour les particuliers est légèrement plus favorable qu’aux États-Unis. Toutefois, la DGAC semble moins facilement accorder des dérogations aux acteurs du marché. Comme le révèle Le Monde, seulement 20 millions d’euros auraient été levés en France depuis le début de l’année. Pourtant, les entreprises spécialisées dans le domaine sont plutôt bien représentées dans l’hexagone, comme Squadrone Systems (à qui l’on doit l’Hexo+ mais qui est allée se financer, en partie, aux États-Unis), ou encore Parrot, Delair-Tech et Redbird. Ces deux derniers ont levé chacun 3 millions d’euros. La croissance du marché serait ralentie à cause de la réglementation et notamment de la DGAC qui n’aurait pas assez de moyens humains pour répondre à toutes les sollicitations dans les temps, mais également de la frilosité des entreprises à utiliser les drones pour leurs missions.
La SNCF entre dans la danse
Le faible intérêt du marché français pour les drones pousse, par exemple, Redbird a ouvrir une antenne à San Francisco pour aller chercher de nouvelles opportunités. Les choses pourraient peut-être changer avec la nouvelle réglementation sur les drones prévus en France pour cette année avec la révision des deux décrets de 2012 qui pourrait donner un coup de fouet à une filière qui emploierait environ 3000 salariés. Hier soir, la SNCF avait invité la presse à venir assister à une démonstration d’un drone d’inspection des voies en région parisienne. D’ici à la fin de l’année, la SNCF devrait disposer d’une dizaine de drones, avec une quinzaine d’ingénieurs spécialisés dans leur utilisation.
Comme d'hab la France va regarder les nouveaux marché être prix par les autres pays (USA, Chine, Allemagne, ...) et continuer à subventionner son poulet et son porc...
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