Pourquoi les Etats-Unis et Londres ont-ils interdit les tablettes et ordinateurs portables dans les cabines d’avion ?

 
Les Etats-Unis, mais aussi Londres, ont interdit aux passagers à partir de 10 aéroports dans huit pays à majorité musulmane, de voyager en cabine avec des tablettes, des ordinateurs portables et tout appareils électroniques plus gros qu’un smartphone. Pourquoi avoir pris une telle mesure ?
Compagnie Emirates

Depuis mardi, les passagers voyageant aux États-Unis à partir de 10 aéroports dans huit pays à majorité musulmane ne seront pas autorisés à avoir des tablettes, des ordinateurs portables ou tout autre appareil de communication plus grand qu’un smartphone dans la cabine de l’avion.

Si vous voyagez depuis l’Egypte, la Jordanie, le Koweït, le Maroc, le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie ou les Émirats arabes unis sur Egypt Air, Emirates, Etihad Airways, Kuwait Airways, Qatar Airways, Royal Air Maroc, Royal Jordanian Airlines, Saudi Arabian Airlines, ou Turkish Airlines, et que vous souhaitez utiliser votre ordinateur portable sur le vol, cela ne sera tout simplement pas possible. Cette mesure concerne tous les vols à destination et en provenance des Etats-Unis, mais aussi de Londres. 

 

Pourquoi cette interdiction ?

L’administration Trump a annoncé un peu plus tard que les nouvelles règles ont été introduites car les terroristes continuent de cibler les compagnies aériennes desservant les Etats-Unis. Une personne proche dossier a déclaré au journal Washington Post que les fonctionnaires ont longtemps été préoccupés par un groupe terroriste syrien qui essaie de construire des bombes à l’intérieur des appareils électroniques. 

Malgré tout, de nombreux observateurs sont sceptiques sur la raison officielle qui a poussé les Etats-Unis à prendre cette mesure. La réelle raison serait économique. En effet, trois des compagnies aériennes qui ont été ciblées pour ces mesures – Emirates, Etihad Airways et Qatar Airways – ont longtemps été accusés par leurs concurrents américains de bénéficier de subventions massives de leurs gouvernements. Cette mesure serait donc une réaction de représailles de Donald Trump.

Cette mesure pousserait ainsi de nombreux hommes d’affaires, les clients des classes affaires et de la première classe, à fuir les compagnies aériennes ciblées. Comme le note le Financial Times, la mesure ne concerne pas seulement les vols directs à destination et en provenance des États-Unis – ce qui signifie que Donald Trump et son gouvernement ont souhaité avant tout attaquer les aéroports « hub » qui sont au cœur des modèles d’affaires des compagnies aériennes du Golfe.

Evidemment, cette théorie est à prendre avec des pincettes, mais elle reste très relayée dans le monde, y compris aux Etats-Unis.


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