« J’ai eu un discours assez intelligent, bien structuré, en exactement cinq minutes. » Sur le plateau de l’émission C médiatique sur France 5, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, explique avoir testé ChatGPT — qui se base désormais sur GPT 4. Il a ainsi demandé à l’intelligence artificielle de lui écrire un discours « sur la Chine de Xi Jinping en 2023 ».
« C’est assez fascinant », confesse-t-il avant d’avouer que, « il y a 20 ans, il m’aurait fallu trois ou quatre heures pour faire ce discours ».
Bruno Le Maire souligne qu’il a une certaine expérience dans le domaine puisqu’il a été lui-même « speech writer » ayant rédigé des discours pour Dominique de Villepin ou Jacques Chirac « pendant des années ».
Réguler ChatGPT en France, pas interdire
Le ministre de l’Économie profite de son passage à l’antenne pour développer sa pensée sur les usages que l’on peut avoir d’un outil comme ChatGPT. « Je pense qu’il faut encadrer de manière très rigoureuse ». Il estime en effet que « ça pose beaucoup de difficultés éthiques, beaucoup de difficultés sur la manière dont on va réfléchir sur le monde, dont on va imposer une pensée ».
En revanche, il ne se dit pas favorable à un blocage de ChatGPT comme on a pu le voir tout récemment en Italie. « Je ne pense pas que ce soit la bonne solution. [..] Je pense qu’il faut engager très rapidement une réflexion sur la meilleure régulation possible de ChatGPT. Ça doit être mené au niveau national et européen. »
Bruno Le Maire évoque des garde-fous à établir pour réguler la rémunération des articles de presse et des chercheurs qui seront utilisés pour alimenter les bases données de ces IA. Idem pour la manière dont les sources sont indiquées. « Ce sont des réflexions qu’il faut mener pour encadrer ChatGPT. »
Bruno Le Maire face à Midjourney
Le ministre de l’Économie est ensuite confronté à une image générée par Midjourney et montrant le pape François vêtu d’une grosse doudoune blanche. Une image qui peut prêter à rire, mais Bruno Le Maire se montre méfiant. « Ce sera beaucoup moins drôle lorsque vous aurez un personnage politique auquel on fera tenir des propos racistes ou homophobes sans préciser que c’est un montage ».
Il met en garde également contre de potentielles « caricatures très violentes d’un personnage public ou de n’importe quel individu privé ». Il insiste encore une fois sur l’importance d’un encadrement à ses yeux et souhaite aussi trouver des moyens pour soutenir la recherche et les entreprises françaises et européennes de ce secteur.
À titre de rappel, il est bon de préciser qu’il existe certaines méthodes pour repérer les images générées par Midjourney afin de ne pas les confondre avec de vraies photos. L’exercice reste tout de même complexe et il ne fait aucun doute que le sujet reviendra régulièrement sur la table, sur les réseaux sociaux notamment.
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