Le multimilliardaire et entrepreneur Elon Musk n’a pas l’air de vouloir s’arrêter dans la multiplication de ses projets. Récemment, il a lancé X.AI, une énième entreprise dédiée à l’intelligence artificielle. Avec elle, il souhaiterait développer un chatbot nommé TruthGPT, alternative à ChatGPT dont le mot d’ordre est « vérité ». C’est en tout cas ce qu’il a confié à l’éditorialiste Tucker Carlson de Fox News, dans une interview de l’émission Tucker Carlson Tonight reprise par The Verge.
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TruthGPT : l’alternative à ChatGPT, mais en mieux
Au journaliste, il a déclaré vouloir lancer « quelque chose que j’appelle TruthGPT ou une IA qui recherche la vérité et qui essaie de comprendre la nature de l’univers ». Pour Musk, « il s’agit de la meilleure voie vers la sécurité, dans la mesure où une IA soucieuse de comprendre l’univers ne risque pas d’anéantir les humains, car nous sommes une partie intéressante de l’univers. » Une volonté déjà exprimée en février dernier dans un court tweet.
La concurrence avec ChatGPT est entièrement assumée par l’entrepreneur. TruthGPT serait une alternative plus transparente à ChatGPT selon le PDG de Twitter. Il a d’ailleurs sous-entendu que le modèle capitaliste d’OpenAI (qui à la base était une société à but non lucratif, devenue depuis à but lucratif plafonné) pourrait avoir des répercussions sur l’éthique de ses modèles de langage. Fox News écrit que « le logiciel est programmé par des experts de gauche, qui entraînent les chatbots à mentir, a expliqué M. Musk au cours de l’entretien. »
Républicain dans l’âme et proche de la ligne de Donald Trump, Elon Musk n’en est pas à sa première croisade visant à « rétablir la vérité » ou « la liberté », comme il le fait — bien à sa manière — avec Twitter.
Mais pour le moment, difficile de savoir où en est la conception de ce « TruthGPT », quand bien même il existerait de quelque manière que ce soit.
Elon Musk veut sa propre IA, malgré ses propres contradictions
Cela peut paraître assez étonnant que cet homme d’affaires qui divise se lance à nouveau dans l’intelligence artificielle. Ce n’est pas la première fois qu’il travaille sur ce domaine. Il est à rappeler qu’il a cofondé OpenAI en 2015, la société qui a créé le modèle de langage GPT-4 sur lequel se base ChatGPT. Après des résultats pas assez bons pour Elon Musk, ce dernier a souhaité vouloir prendre le contrôle d’OpenAI début 2018, ce qui lui avait été refusé. L’homme avait alors quitté le navire, après y avoir investi 100 millions de dollars.
Quelques années plus tard, le revoilà à traiter de l’intelligence artificielle. Fin mars, il avait cosigné une lettre ouverte avec un millier d’experts demandant un moratoire de six mois sur le développement des IA. Le temps de réfléchir à ses impacts potentiels sur l’humanité. Par ailleurs, durant son interview, Elon Musk s’est expliqué sur ces dangers : « L’IA est plus dangereuse que, disons, la mauvaise conception d’un avion, la mauvaise maintenance d’une production ou la mauvaise production d’une voiture, dans le sens où elle a le potentiel, aussi faible que l’on puisse considérer cette probabilité, mais elle n’est pas insignifiante, de détruire une civilisation ». Pour le PDG de Tesla, si l’IA n’est pas gérée correctement, elle pourrait avoir un impact catastrophique sur l’existence de l’humanité.
Toujours durant cette interview, Elon Musk dit vouloir une réglementation forte, mais raisonnable selon les mots de Fox News. L’idée étant de ne pas faire l’impasse sur la sécurité, malgré le fait que ça ne profite pas aux entreprises.
Mais force est de constater que l’entrepreneur n’a pas l’air de vouloir arrêter le développement de l’IA. Elon Musk aurait récemment acheté 10 000 GPU afin de l’utiliser dans un datacenter de Twitter dans le but de recourir à de l’IA générative.
La recherche scientifique et Elon Musk, c’est compliqué : l’exemple de Neuralink
Autre contradiction d’Elon Musk, celle sur la recherche scientifique. S’il était déçu par les résultats d’OpenAI, il y a quelques années, c’était aussi d’un point de vue scientifique. Mais ce n’est pas la seule des entreprises parmi ses investissements à en faire les frais.
Une autre de ses sociétés est Neuralink, qui veut développer des implants cérébraux pour les humains. Actuellement, sa puce est testée sur des animaux, mais en décembre dernier, une enquête du Times pointait du doigt des violations du bien-être animal, rappelant qu’une enquête fédérale avait été ouverte à ce sujet aux États-Unis. En cause, des pressions d’Elon Musk lui-même pour aller plus vite dans la recherche, voulant aller toujours plus vite.
Si Neuralink avait pris du retard sur son calendrier prévisionnel, ce serait à cause d’obtentions tardives d’autorisations nécessaires pour des essais cliniques. Entre-temps, d’autres soucis sont survenus, empêchant les tests sur des humains, interdits par les autorités américaines. Une nouvelle enquête mettait également en avant la toxicité d’Elon Musk, s’appuyant sur divers témoignages.
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