Apple Intelligence bloqué en France : l’Europe crie au scandale

La pomme de la discorde

 
L’Union européenne ne mâche pas ses mots face à Apple. La décision du géant américain de ne pas lancer son IA en Europe provoque l’ire de Bruxelles. Margrethe Vestager, commissaire à la Concurrence, accuse ouvertement Apple de comportement anticoncurrentiel. Un conflit qui pourrait coûter jusqu’à 38 milliards de dollars à la firme à la pomme.
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Margrethe Vestager n’y va pas par quatre chemins. Lors du Forum Europe, elle qualifie la décision d’Apple de « très intéressante » et surtout de « surprenant » de bloquer le lancement des nouvelles fonctionnalités, dont Apple Intelligence, dans l’Union européenne.

Pour la commissaire, le message d’Apple est clair : « Ils savent à 100 % qu’il s’agit d’une autre façon de désamorcer la concurrence là où ils ont déjà un bastion ». Une accusation frontale qui montre que l’UE n’est pas dupe des justifications d’Apple.

Pour aller plus loin
La stratégie risquée d’Apple : faire de l’Europe l’ennemi de l’innovation

Le DMA au cœur du conflit

La pomme de discorde ? Le Digital Markets Act (DMA). Cette loi européenne vise à ouvrir la concurrence dans le secteur numérique. Apple prétend que le DMA l’oblige à compromettre la sécurité de ses produits. Vestager rétorque : « L’obligation qu’ils ont en Europe est de s’ouvrir à la concurrence. C’est la version résumée de la loi sur les marchés numériques« . Un dialogue de sourds qui ne fait que s’envenimer.

L’amende record qui plane

L’enjeu est colossal pour Apple. L’entreprise fait déjà l’objet d’une enquête pour violation du DMA, notamment concernant ses pratiques sur l’App Store.

En cas de condamnation, l’amende pourrait atteindre 10% de son chiffre d’affaires annuel mondial. Soit potentiellement 38 milliards de dollars. Un montant vertigineux qui pourrait faire réfléchir même le géant de Cupertino.

La stratégie risquée d’Apple

En refusant de lancer Apple Intelligence en Europe, la firme joue un jeu dangereux. Elle prend le risque de se mettre à dos non seulement les régulateurs, mais aussi les consommateurs européens. Ces derniers pourraient se sentir lésés, privés des dernières innovations d’Apple. Une stratégie qui pourrait se retourner contre l’entreprise sur le long terme, même si, pour le moment, c’est plutôt l’Union européenne qui est critiquée par les fans d’Apple.

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