Grok, l’intelligence artificielle d’Elon Musk, pourrait finir par lui coûter très cher

 
La plateforme d’Elon Musk va encore se retrouver devant la justice. Une association de défense des données personnelles a porté plainte en raison des pratiques très douteuses de Grok, l’IA de la firme.
xAI // Source : Frandroid

Aspirer de téraoctets de données sans prévenir personne ne pouvait pas rester sans conséquences. Alors que X (Twitter) a tout récemment fait polémique pour avoir utilisé les données des utilisateurs et utilisatrices de la plateforme afin d’entraîner son IA Grok, voilà que l’entreprise se retrouve avec une belle collection de plaintes pour manquement au RGPD.

Activé par défaut, le partage des données avec l’intelligence artificielle de Musk a déjà fait grincer des dents la DPC (équivalent irlandais de notre Cnil) qui a forcé l’entreprise à mettre son programme en pause le 9 août dernier. Mais selon Max Schrems, activiste infatigable pour la protection des données personnelles, la punition n’est pas allée tout à fait assez loin.

Absence totale de consentement

Au travers de son organisation NOYB, l’Autrichien a déposé 9 plaintes dans neuf pays différents, dont la France, pour faire cesser purement et simplement l’aspiration des données sans consentement. Pour Schrems, la décision de la DPC ne va pas assez loin puisqu’elle ne remet pas en question « la légalité du processus en lui-même », mais exige simplement des « mesures d’atténuation » des dégâts. « La DPC semble vouloir agir à la marge, sans s’intéresser au cœur du problème », déplore l’activiste autrichien.

Pour aller plus loin
Le RGPD est là : ce qu’il faut savoir sur le règlement général sur la protection des données

Le fameux « cœur » du problème est que le traitement des données personnelles opéré par X est complètement illégal, selon NOYB. Tout comme pour Meta, le réseau de microblogging doit, au minimum, demander le consentement des internautes avant d’aspirer leurs données.

Vers une amende salée ?

« Le traitement de données personnelles est illégal par défaut au sein de l’UE », rappelle l’association. Mais, « si le choix logique serait donc de demander le consentement des internautes », X se cache derrière le principe « d’intérêt légitime » pour faire ce qu’elle veut des données, dénonce NOYB.

Cette défense a déjà été mise à mal par la Cour européenne de justice et le fait que X ait activé cette fonctionnalité sans prévenir personne ne risque pas d’arranger ses affaires. Dans la plainte adressée à la CNIL, au moins 10 violations au RGPD sont relevées, ce qui pourrait coûter très très cher à la plateforme.


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